Louis-Philippe Gingras, porte-parole de l'AQPPEP, célèbre les 15 ans de la Clinique JAP du CHUM
Société

Louis-Philippe Gingras, porte-parole de l’AQPPEP, célèbre les 15 ans de la Clinique JAP du CHUM

À l’occasion de la tenue de l’événement scientifique Après la psychose, regards vers l’avant qui se tiendra le 2 mai prochain, l’auteur-compositeur-interprète Louis-Philippe Gingras invite le public à célébrer le 15e anniversaire de la Clinique JAP (Clinique des jeunes adultes ayant connu un épisode psychotique), à titre de porte-parole de l’Association québécoise des programmes pour premiers épisodes psychotiques (AQPPEP).

Pour Traverser le parc, Louis-Philippe Gingras a suivi un chemin qui s’est avéré assez cahoteux, semé d’embûches et de moments de vulnérabilité où la maladie mentale et le trouble bipolaire ont pris le dessus sur la composition et la création. Gingras l’admet sans gêne : sa rémission et son apprentissage, il les doit en partie au soutien du personnel de la Clinique JAP du CHUM. Cette dernière célèbre cette année son 15e anniversaire et l’auteur-compositeur-interprète souhaite maintenant faire connaître la mission de la clinique, à titre de porte-parole de l’Association québécoise des Programmes pour premiers épisodes psychotiques (AQPPEP) — dont est membre la Clinique JAP.

Par voie de communiqué, Gingras livrait ainsi sa mission: «Peu de temps après ma dernière hospitalisation pour une psychose, j’ai décidé de prendre la parole publiquement pour raconter mon histoire, espérant que cela inspire d’autres personnes souffrant de maladie mentale et leurs familles à aller chercher de l’aide. Ce fut donc facile de dire oui quand l’AQPPEP me demanda d’être leur porte-parole et c’est avec une grande fierté et beaucoup d’humilité que j’accepte ce mandat. En parlant de la psychose, j’ai la ferme impression de la combattre davantage. En la stoolant, nous ne sommes plus seuls, elle et moi.»

En entrevue avec André Péloquin, dans le cadre de la sortie de son album Traverser le parc, Louis-Philippe Gingras affirmait que «2012-2013 a été une année difficile pour moi. J’suis passé par trois hospitalisations pour troubles bipolaires avec psychose et tout le truc. J’ai commencé à aller mieux que lors de la deuxième semaine d’enregistrement du disque. Veux, veux pas, j’avais le goût de parler de cet épisode-là sans être trop direct ou moralisateur à propos de ma maladie.» Lorsque mon collègue lui demande pourquoi aborder ce sujet sur un album, contrairement à certains de ses confrères, Gingras n’hésite pas : «Ben moi je préfère en parler, mais ce n’est pas pour me plaindre. C’est en apprenant des trucs comme ça que certaines personnes peuvent être portées à en parler à leurs proches ou être convaincues d’aller consulter. Si ça peut aider une personne, my job is done!»

L’AQPPEP (Association Québécoise des Programmes pour Premiers Épisodes Psychotiques) est un organisme à but non lucratif qui, depuis sa création en 2004, a pour rôle de favoriser les échanges cliniques et scientifiques entres professionnels et chercheurs s’intéressant aux personnes atteintes de Premiers Épisodes Psychotiques (PEP) et aux problématiques reliées à leur condition. Elle est composée de professionnels en santé mentale qui travaillent dans les programmes pour premiers épisodes psychotiques du Québec.

La clinique JAP du CHUM a été fondée en 1999 par Dr Béatrice Granger avec une petite équipe d’ergothérapeutes et travailleurs sociaux en vue d’offrir aux jeunes aux prises avec une psychose débutante de meilleures possibilités de rétablissement par le biais d’une intervention interdisciplinaire spécialisée, précoce, intensive, axée surtout sur les services dans la communauté. Cette approche novatrice, démontrée comme la plus efficace pour permettre la rémission des symptômes et la réinsertion des jeunes dans un rôle social a été développée au début des années 1990 en Australie et est maintenant répandue à travers le monde. Avec les années, la clinique a pris de l’ampleur et offre maintenant des services à plus de 225 jeunes du centre-ville de Montréal à chaque année. La Clinique JAP fait partie des membres fondateurs de l’Association des Programmes pour Premiers Épisodes Psychotiques (AQPPEP).

L’événement scientifique Après la psychose, regards vers l’avant aura lieu le vendredi 2 mai, au Pavillon Lachapelle de l’Auditorium Rousselot du CHUM.

Plus de détails sur l’événement dans le document de présentation PDF de la journée scientifique.