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Gagnons un peu de temps…

Le gouvernement du Québec fait une offre ridicule aux employés de l’État. Ceux-ci exigent une augmentation déraisonnable. Le fameux jeu de la négociation s’amorce. De chaque côté, on perdra du temps et de l’énergie pour en arriver à un accord mitoyen. Le gouvernement du Québec offre un gel de deux ans et une augmentation de 1 % par la suite en plus de modifier à la baisse les conditions de retraite. En somme, on propose d’appauvrir les employés de l’État puisque l’inflation risque de dépasser cette augmentation. De son côté, le Front commun exige 13,5 % d’augmentations sur 3 ans : une demande ridicule dans les conditions actuelles.

Voici un accéléré de ce qui arrivera durant les prochains mois :

Le gouvernement maintiendra la ligne dure en affirmant que ce n’est pas aux contribuables de payer pour les conditions exceptionnelles des employés de l’État et que ceux-ci doivent faire leur part. Le Front commun répliquera avec des mots comme : acquis, membres, précarité, appauvrissement des familles, classe moyenne, combat, etc. Le bras de fer se perpétuera, les représentants syndicaux se lanceront dans une mobilisation sans précédent. Un appel au débrayage sera lancé. Des milliers d’employés déferleront dans les rues et le quidam assis devant son téléviseur n’aura aucune sympathie.

Après deux ou trois jours de débrayage, une loi spéciale sera votée et on imposera une entente. Les représentants syndicaux crieront au scandale et les représentants du gouvernement parleront de justes conditions. Cynique?

Gagnons un peu de temps. Chers leaders syndicaux et chers membres du gouvernement du Québec, peut-on simplement reconduire les conditions salariales actuelles avec une augmentation au rythme de l’IPC (indice des prix à la consommation)?

En tant que professionnel, je me vois mal aller faire du piquetage dans la rue et perdre du salaire qui ne sera jamais recouvré en fin de compte. Soyons un peu logiques, signons une entente raisonnable pour toutes les parties et passons à autre chose. Le Québec a plus que jamais besoin de collaboration. La confrontation est un luxe qu’on ne peut plus se permettre. Alors, on signe où ?