BloguesPop Culture Estrie

Le retour sur scène de Patrick Huard à Sherbrooke

Nouvelle tendance sur le marché québécois: la promotion d'un spectacle qui n'est pas encore au point, mais que le public attend avec impatience. C'est le cas du retour sur scène de Patrick Huard. On apprenait hier que l'humoriste présentera son troisième one man show les 26 et 27 avril 2012 au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke. Après Montréal, Québec et Terrebonne, la reine des Cantons fait donc partie des villes visitées par ce qui s'annonce comme une mini-tournée. D'autres arrêts sont à prévoir, mais avec tous ses projets, l'artiste assure qu'il n'étirera pas la sauce.

Voilà qui explique en partie le prix des billets (82,50$ chacun) qui seront mis en vente ce 2 avril (2011, cette fois) via le 819 820-1000, ainsi que par le site www.CentreculturelUdeS.ca. Si vous êtes abonnés du Centre culturel, vous avez droit à une prévente, dès le 31 mars.

Le bonheur

Douze ans après Face à face, Patrick Huard reviendra avec un show dans une formule classique et qui portera sur une chose primordiale, mais intangible: le bonheur. «Pour mes shows, je pars toujours de quelque chose de sérieux. Et la recherche du bonheur, on a tous ça en commun, mais c'est différent pour chacun», soulignait-il lors d'une rencontre avec des journalistes de la région. «Pour moi, le bonheur, c'est être conscient de sa liberté.»

À ce moment-ci, peu de choses sont coulées dans le béton quant au spectacle, sauf pour la place qu'occupera Rogatien, son personnage de Taxi-22  («Vers la fin, il va venir décalisser tout ce que je vais avoir dit avant dans le show.»), ainsi qu'un numéro lors duquel l'humoriste interprétera son pénis… On devine que pour l'humoriste, il s'agit d'une incontournable source de bonheur.

Pour le reste, Patrick Huard affirme que tout est encore possible. «On peut rire de tout. On doit rire de tout. Tout dépend de l'angle, de l'endroit, des limites de chacun. L'art aussi a ses limites. Il y a des jokes qu'on peut faire lors d'un souper, mais pas sur scène. C'est un peu ça le défi. Il faut trouver jusqu'où on peut aller. J'aime les malaises, les tabous. Ça permet d'aller chercher une palette d'émotions dans le rire.»

Lors de l'échange avec la presse, plusieurs autres sujets connexes à la recherche du bonheur furent tout de même évoqués: la paternité, les réseaux sociaux («Je cherche encore l'angle pour en parler dans le spectacle.»), le célibat («Dans un bar, les gars sont des trappeurs; ils sèment à tous vents. Les filles, elles sont des snippers; en début de soirée, elles savent déjà qui elles veulent ramener.»)…

Huard s'adonnant principalement au cinéma depuis les dernières années, il faut s'attendre à ce que le 7e art trouve aussi sa place sur scène. «Je souhaite que la musique soit cinématographique, qu'il y ait des projections lors des transitions. Le cinéma, ça ne me quitte pas.» Ça tombe bien, car même si Bon Cop, Bad Cop 2 est sur la glace et que l'humoriste ne fait pas partie de l'aventure des 3 p'tits cochons 2, il a récemment décroché un rôle principal dans Le projet Omertà, de Luc Dionne. «C'est le genre de personnage que tous les gars rêvent de faire», s'exclame le comédien qui sera en tournage du 24 mai au 17 juillet prochain. Voyons ça comme une pause d'écriture car 2012 arrive vite…