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Les collections BD du Studio Premières lignes passent chez l’éditeur gatinois Vents d’Ouest

PremieresLignesDébut juin 2014, les éditions Vents d’Ouest, de Gatineau, on annoncé l’acquisition du volet éditions du Studio coopératif Premières lignes.

Pour Vents d’Ouest, l’acquisition de cet éditeur spécialisé en BD, actif depuis déjà 10 ans en Outaouais, vient bonifier son catalogue, jusqu’alors centré sur la littérature jeunesse et générale. « Vents d’Ouest va dorénavant publier des bandes dessinées, des œuvres d’auteurs de l’Outaouais et d’ailleurs, ce qui augmentera son lectorat et lui donnera une plus grande visibilité, régionale et nationale », expliquait alors, par voie de communiqué, le coordonnateur de Vents d’Ouest, Michel Lavoie.

Dans le même souffle, Vents d’Ouest a annoncé que cette nouvelle collection BD à leur catalogue (baptisée collection Premières lignes) serait dirigée par Paul Roux (Ariane et Nicolas) et Éric Péladeau (Liz et Dio) déjà bien actifs au sein de l’exécutif et de l’administration du Studio coopératif.

Quelle regard porter sur cette transaction? Quelles orientations seront-elles préconisées pour l’avenir? Et quel impact aura la transaction sur la scène BD de l’Outaouais?

J’ai contacté l’un des co-directeur de la collection Premières lignes, Éric Péladeau, ancien président du conseil d’administration du Studio coopératif, à m’en dire un peu plus, dans la foulée du communiqué annonçant la transaction…

Quel est le contexte, pour Premières lignes, qui a amené à cette transaction?

« Essouflement des bénévoles, manque de ressources humaines, combat pour notre survie depuis longtemps et recherche de solutions viables pour poursuivre notre ligne éditorial et l’effervescence de la BD dans la région. Vents d’Ouest nous a approché avec cette idée qui a d’abord commencé avec la co-édition du dernier album de Paul Roux chez nous. »

Avec Premières lignes, l’Outaouais s’était dotée d’un studio coopératif d’édition et de production. La disparition de Premières lignes doit-elle être perçue comme une perte pour le milieu BD de la région?

« Je ne crois pas. Vents d’Ouest est également dans la région et y est également bien établit. Leur volonté de faire de la bande dessinée est très grande, leur curiosité existe depuis fort longtemps. On parle d’en faire un pôle important chez l’éditeur. On commencera avec quatre titres, mais l’objectif est de monter la production à huit titres annuellement. »

Tu te retrouves, avec Paul Roux, comme éditeur des collections BD. D’une façon, considérant vos rôles respectifs chez Premières lignes, ont peu dire que ça se veut un passage dans la continuité…

« Effectivement. La collection se nommera également la collection Premières Lignes , avec le logo légèrement modifié qui sera visible en couverture. Jean-Marc Pacelli, qui était notre vice-président, fait également partie du conseil d’administration de Vents d’Ouest maintenant. D’autres anciens membres pourrait s’y joindre éventuellement. »

Quelle orientation veut-on donner, côté édition, au volet BD de Vents d’Ouest?

« On souhaite poursuivre la plus récente ligne éditoriale de Premières Lignes, soit celle des albums jeunesse et tout public, en couleurs, dans un format à la franco-belge. Nous souhaitons continuer nos séries déjà entamées (Supercrash, Ariane et Nicolas, Terre sans dieux et Boni) et en ajouter d’autres. On reste dans l’humour et l’aventure.

Toujours avec une priorité régionale, côté edition, ou un caractère plus provincial?

« Il faut dire que déjà avec nos dernières publications, notre ouverture sur la province s’était déjà faite! Stéphanie Leduc, Ian Fortin, Philippe Hébert et Alex A sont tous de Montréal. De plus, prochainement on va publier un album de Mario Malouin qui est de Québec. Si on a l’opportunité de publier un talent de la région, c’est clair que nous sauterons sur l’occasion, mais nous ne sommes vraiment pas limités à cela. »

Des titres BD déjà annoncés pour l’automne chez Vents d’Ouest?

« Un assurément, le huitième tome d’Ariane et Nicolas, pour lequel on reviendra à une aventure complète. À part ça, nous avons deux autres livres sous contrat du Studio Premières lignes, soit celui de Mario Malouin prévu pour Québec en avril et, on se croise les doigts, le tome 2 de Boni pour l’automne 2015. Et déjà plusieurs auteurs ont démontré un intérêt et nous avons commencé à recevoir d’intéressants projets. À suivre! »

D’ailleurs, dans le communiqué, l’éditeur invitait les auteurs BD à leur soumettre des projets de publication, s’engageant à évaluer et répondre à chaque soumission dans un délais de deux à trois mois.

Pour plus d’information sur Vents d’Ouest : www.ventsdouest.ca.