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En France, les auteurs et illustrateurs jeunesse sont en danger

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Les différents acteurs du milieu de la BD continuent de se mobiliser.

En parallèle des États généraux de la bande dessinée – et des mobilisations associées – c’est maintenant au tour de la Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse de se lancer dans la mêlée avec une pétition intitulée « Les auteurs et illustrateurs jeunesse en danger! ».

L’objectif de la pétition? Pour « sensibiliser l’opinion publique aux conditions déplorables auxquelles [les auteurs et illustrateurs jeunesse] sont soumis », pour « lever l’omertà sur la réalité de nos rémunérations », peut-on lire d’entrée de jeu, sur le site Web hébergeant la pétition de solidarité.

« Tous les lecteurs, tous les amateurs de littérature jeunesse pourront la signer. Tous ceux qui sont sensibles au sort des créateurs, au sort de ceux qui, malheureusement, ne peuvent pas en vivre dans une grande majorité de cas, pourront la signer. »

« La littérature jeunesse est vivante, créative, ce n’est pas une sous-littérature et elle se vend bien. Les usages installés depuis longtemps peinent à être bousculés et pour négocier, les auteurs sont seuls face à des groupes éditoriaux importants. »

Outre l’objectif de sensibilisation lié à l’initiative, la Charte souhaite aussi se servir du document afin de se donner un poids supplémentaire lors des négociations menées auprès des éditeurs et des instances publiques.

Actuellement, la Charte indique qu’alors qu’un auteur jeunesse touche (en moyenne) 6% sur le prix hors taxes du livre, un auteur de littérature générale, de bande dessinée ou d’essai touchera, lui, en moyenne 10%. Évidemment, en BD ou dans le domaine du livre illustré, ce pourcentage est partagé entre les auteurs du livre – scénariste, dessinateur et, dans certains cas, coloriste.

« Les droits d’auteur et la rémunération sont notre préoccupation première. Il n’y a pas de légitimité ni économique, ni éthique à ce que les auteurs pour la jeunesse soient payés entre 6 et 8% alors que les auteurs pour adultes touchent entre 8 et 12% », déclarait la présidente de la Charte, Carole Trébor, le 15 septembre dernier à Livres Hebdo.

Plus d’information sur le site de la Charte, au www.la-charte.fr.

Et pour la pétition, c’est ici.