Les Ballets Jazz de Montréal : Court-circuit
Scène

Les Ballets Jazz de Montréal : Court-circuit

Dans le cadre du programme Art-Tisse des Ballets jazz de Montréal, la chorégraphe et danseuse GIOCONDA BARBUTO présente son ballet Circuit. Éclectique.

Depuis qu’elle a quitté les rangs des Grands Ballets Canadiens, il y a deux ans, la danseuse Gioconda Barbuto a créé neuf ballets pour diverses compagnies canadiennes. Parmi ceux-ci, Circuit, qui sera interprété, la semaine prochaine, par la troupe des Ballets Jazz de Montréal, au Centre Pierre-Péladeau.

«Mon travail est vraiment éclectique. J’ai conçu des ballets romantiques, des ballets contemporains, et maintenant du ballet jazz. Mon principal problème, c’est que j’adore réaliser plein de choses. Lorsque je dansais pour Les Grands Ballets Canadiens, j’étais comme ça. Je voulais danser un ballet de Nacho (Duato) et faire aussi La Sylphide.»

Malgré son manque d’expérience en ballet jazz, son appétit insatiable pour la danse et la nouveauté l’a poussée à accepter d’emblée l’offre du directeur artistique Yvan Michaud, peu de temps après qu’elle aient accroché ses chaussons. «La musique de jazz de Django Bates m’a beaucoup inspirée dans mon travail. En l’écoutant, je voyais des tourbillons et de la frénésie. Les danseurs ont fait le reste. Ce sont eux qui donnent le style jazzy à la pièce.» A la voir se déhancher devant les danseurs, dans le studio de la compagnie, on croirait qu’elle a fait du ballet jazz durant toute sa vie. Danse classique, danse contemporaine ou ballet jazz, c’est du pareil au même pour elle. «Ça vient me chercher la tête et le corps.»

Créé il y a un an, le ballet d’une vingtaine de minutes sera présenté à Montréal pour la première fois dans le cadre d’un programme comprenant aussi Art-Tisse, une création inédite d’Yvan Michaud et de trois danseurs de la troupe, un extrait de Ghosts de James Kudelka ainsi que Pendulum de Crystal Pite. A l’exception de deux courtes pièces dansées à l’intérieur d’une récente tournée locale des Grands Ballets Canadiens, ce sera la première fois qu’une ouvre de Gioconda Barbuto sera interprétée sur une importante scène montréalaise (ses précédentes créations ont tenu l’affiche à Toronto, Vancouver et Banff). Mais le soir de la première, ne la cherchez pas dans la salle. Elle sera de l’autre côté de l’Atlantique avec le Nederlands Dans Theater, dirigé par Jiri Kylian. «Je vais travailler là-bas pendant un an. Mais cet engagement ne m’empêchera pas de venir créer un ballet, en janvier prochain, aux Grands Ballets Canadiens.»

La regardant reprendre son souffle entre deux gorgées d’eau, je comprends pourquoi elle a fait de la frénésie le thème principal de Circuit! Qu’est-ce qui la fait donc courir autant? «Je souhaite donner aux danseurs l’envie d’essayer toutes sortes de projets. Il ne faut jamais être trop sélectif, car on ne sait pas où cela peut nous mener.»
Les 4, 5 et 6 juin
A la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau
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Studio 303
Au Studio 303, on célèbre, ce week-end, le cinquième anniversaire de l’événement Femmes au-delà. Une douzaine d’artistes laisseront courir leur imagination folle. Cela va de Sebastian Yeung, une chorégraphe soliste s’inspirant des arts martiaux et du rock’n’roll, à la comédienne Céline Bonnier, qui interprétera un extrait de la pièce de théâtre Je ne sais plus qui je suis, en passant par les chorégraphes-danseuses Mireille Leblanc, Danielle Lecourtois et Hélène Langevin.
Les 29 et 30 mai
Au Studio 303
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