The Lion King : La jungle enchantée
Scène

The Lion King : La jungle enchantée

Quatorze ans après avoir vu le jour au Orpheum Theater de Minneapolis, The Lion King, mis en scène par Julie Taymor, conquiert la Place des Arts. Hakuna Matata!

Que vous aimiez ou non le dessin animé The Lion King, que vous aimiez ou non les chansons mémorables d’Elton John et de Tim Rice, que vous aimiez ou non les comédies musicales, il vous sera impossible de résister à l’enchanteur spectacle mis en scène par Julie Taymor (Titus, Frida, Across the Universe).

Ainsi, dès les premières notes chantées par le chaman Rafiki (Buyi Zama, colorée) annonçant la naissance de Simba (Jelani Remy, athlétique), fils du roi lion Mufasa (Dionne Randolph, impérial) et neveu du perfide Scar (J. Anthony Crane, jeremy-ironesque), vous serez envahi de frissons. Alors que défileront dans les allées les animaux de la jungle, dont l’imposant éléphant, et que les oiseaux voleront au-dessus de vos têtes, vous ne pourrez que succomber à la magie.

Et ce ne sera que le début d’une magnifique soirée placée sous le signe de la créativité et de l’ingéniosité, où l’émotion et le rire auront la part belle. Tout en respectant l’essence du très beau film de Disney, la brillante metteure en scène a eu l’excellente idée d’en accentuer les éléments propres à la culture africaine, que ce soit dans les chants envoûtants, les danses endiablées, les vibrants arrangements musicaux, de même que dans les maquillages, les costumes, les masques et les marionnettes aux 1001 couleurs et textures.

Des marionnettes ? Oui, de sublimes marionnettes, de différents formats, lesquels permettront de saisissants effets de profondeur de champ comme dans le tableau de la chevauchée des gnous, la chute du suricate Timon (Nick Cordileone, hilarant) dans la rivière ou, encore, lorsque la lionne Nala (Syndee Winters, gracieuse) chasse le phacochère Pumba (Ben Lipitz, débonnaire).

Enfin, ce qui émerveille sans doute le plus dans ce spectacle féerique, c’est le travail de l’artisan, au sens le plus noble du terme. Jamais l’acteur ne disparaît totalement derrière le masque ou la marionnette, donnant ainsi à voir tout l’art de la manipulation. Plus encore, dans chaque menu détail de ces accessoires donnant vie aux habitants de la savane et à sa végétation, se remarque le prodigieux travail des petites mains. Inoubliable et magistral.

À voir si vous aimez /
The Lion King de Roger Allers et Rob Minkoff, Across the Universe de Julie Taymor, la culture africaine