Zone Homa / 3 questions à Benoit Rioux / Maintenant on fait comment
Scène

Zone Homa / 3 questions à Benoit Rioux / Maintenant on fait comment

Passionné par les actrices des films américains des années 30 et 40, le comédien Benoît Rioux les fait dialoguer avec la figure d’une mère lointaine dans Maintenant on fait comment, son tout premier texte lu dans le cadre de Zone Homa. On lui a posé 3 questions. 

VOIR: D’où vient votre intérêt pour les actrices américaines d’une autre époque?

Benoît Rioux: Quand j’étais petit, je ne sais trop pourquoi, mais j’ai nourri une fascination pour ces vieilles actrices à force de regarder beaucoup de vieux films. L’image affichée et revendiquée par ces actrices était quelque chose de très assumé, même un peu exagéré: c’étaient des femmes en avance sur leur temps, avec des personnalités exacerbées et un grand sens de l’esthétisme, mais aussi des femmes intelligentes et avant-gardistes. Elles me passionnaient. Dans ma pièce, elles sont le véhicule à travers lequel le personnage principal rend hommage à sa mère.

VOIR: Quel rapport mère-fils essayez-vous d’explorer par là?

Benoît Rioux: J’ai inventé un personnage qui n’a pas parlé à sa mère depuis 2 ans, et qui vit une révélation lorsqu’elle meurt: il se rend compte de sa propre finalité et ressent le besoin de retrouver la figure perdue de sa mère, de la magnifier et la sublimer.

VOIR: Cela suppose différents degrés de narration et possiblement un travail sur l’image et sur la langue. Racontez-nous quelle forme prend le texte et sa mise en lecture.

Benoît Rioux: Le personnage, au départ, ne sait pas comment s’y prendre pour raconter – il commence par parler au Je, mais fera ensuite du va-et-vient jusqu’à incarner l’histoire de sa mère de manière plus distanciée, en laissant graduellement les actrices prendre parole. Formellement, j’ai fait un travail sur les niveaux de langue et je m’amuse aussi à jouer avec les accents, car ces actrices ne sont pas toutes de nationalité américaine.

 

Maintenant on fait comment sera présenté le 5 août à 20h à la Maison de la culture Maisonneuve, dans le cadre de Zone Homa