Zone Homa : 3 questions à François Bernier
Scène

Zone Homa : 3 questions à François Bernier

C’est quoi le bonheur? C’est la grande question que se pose le comédien François Bernier dans Le bonheur labo, un docu-théâtre interactif en chantier, présenté le 22 août à Zone Homa.

Voir: La question de la quête du bonheur humain est vaste et vertigineuse. Pourquoi la poser si largement?

François Bernier: «C’est un sujet universel dont tout le monde peut parler et qui nous préoccupe tous de différentes manières, donc je n’ai pas voulu trop le circonscrire parce que je voulais que tout le monde se sente libre d’y répondre avec son propre regard, ses propres perspectives, ses propres mots. On peut discuter du bonheur même si on n’a pas d’expertise philosophique à ce sujet, même si on ne l’a pas étudié pendant des années, à partir de son vécu. Le spectacle entremêle tranches de vécu et recours à la pensée de différents penseurs, en plus de tisser une réflexion autour des confessions de personnes suicidaires.»

Voir: La pièce repose sur une architecture de documentation qui a nourri votre réflexion. Racontez-nous ce que vous avez lu pour construire tout ça.

F.B.: «On va mettre en relief des affaires hautement philosophiques, comme les propos d’Alain sur le bonheur, et des théories très pop, par exemple des techniques de libération émotionnelle (EFT) qui ont beaucoup de succès. Mais on va aussi probablement évoquer des lectures sur le bouddhisme et sur la béatitude, et remettre en question les rapports entre richesse et bonheur.»

Voir: C’est un spectacle documentaire interactif, avec une part d’imprévu. Qu’est-ce à dire?

F.B.: «À partir du vécu des acteurs et de ma propre vie, peut-être un peu dans les propos qu’on recueillera chez les spectateurs, je vais tenter de faire des parallèles avec les idées de différents penseurs. L’idée est en partie de montrer, le plus sérieusement du monde, les fondements psychologiques ou philosophiques réels des théories de psycho-pop, mais bien sûr aussi d’en rire et de faire à partir de tout ça un peu d’insolence. Le Théâtre du party chinois, ma compagnie, est réputé pour ses spectacles caustiques et incisifs, mais je veux aussi plus que tout réinventer le rapport scène-salle.»

Le 22 août à la Maison de la culture Maisonneuve zonehoma.com