Entrevue avec Roger Léger / Ça change pas le monde / Gros lot au Théâtre des Cascades
Scène

Entrevue avec Roger Léger / Ça change pas le monde / Gros lot au Théâtre des Cascades

Au Théâtre des Cascades cet été, le metteur en scène Roger Léger poursuit une collaboration entamée en 2012 avec les auteurs québécois Dominic Quarré et Luc Boucher. Ça change pas le monde raconte le gros lot de 40 millions qui a tout changé dans une famille au bord de la crise de nerfs.

Ça ne tourne pas rond dans la famille de Michel (Jacques Girard), fonctionnaire en arrêt de travail perpétuel depuis qu’il est tombé de sa chaise en dormant. Il règne sur son petit monde avec son caractère irascible et exaspère femmes et enfants. C’est que Michel est paresseux, manipulateur, menteur. Sa femme (Suzanne Champagne) décide enfin de prendre les grands moyens en convoquant tout le monde à une thérapie de famille quand le satané Michel débarque et leur annonce qu’il a gagné le gros lot de 40 millions.

Oups. Changement de plans. Fi de la thérapie: la pièce se transforme en jeu de séduction et de pulsions dans lequel tout le monde essaie d’avoir sa part du butin.

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«C’est une comédie de personnages, dit Roger Léger. J’aime ce texte parce qu’il dessine des personnages volontairement stéréotypés et extrêmement colorés, ce qui a permis aux acteurs de s’amuser follement en construisant des personnalités loufoques et exagérées, tout en cherchant la vérité. J’aime qu’il y ait une forte théâtralité mais je pense que c’est seulement drôle quand c’est vrai, quand on peut se reconnaître dans les personnages même s’ils sont excessifs.»

Ainsi Louis-Olivier Mauffette joue le fils unique de Michel et Chantal, un simple d’esprit toujours en retard d’une horloge dans la compréhension des enjeux, et Denis Houle joue le frère cadet plus timide que possible pendant que Sylvie Potvin joue la belle-soeur impulsive et radicale. Pour compléter le portrait, Stéphane Jacques incarne le thérapeute à deux balles, formé à rabais sur le web.

Ça change pas le monde est également une pièce qui évolue, dit Roger Léger, «aux limites du vraisemblable, avec des revirements de situation loufoques et une progression dramatique un peu insensée», même si elle se joue dans un typique décor de salon plus ou moins bourgeois.

«J’ai fait un travail important sur le rythme, dit le metteur en scène. C’est une pièce qui va à toute allure. Mais surtout, j’ai un casting en or. C’est la première garantie d’un succès, et ça a été ma première préoccupation. Avec Jacques Girard et Suzanne Champagne à bord, notamment, je ne pouvais pas me planter!»

Au Théâtre des Cascades (Pointe-des-Cascades) jusqu’au 22 août