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Ramenez un ex-LOFTEUR à la maison

La semaine dernière, le journal LE MONDE publiait un article intitulé "La décennie Loft Story" qui explique comment le fameux jeux télévisé du concepteur néerlandais John de Mol a inventé le genre de la téléréalité et placé la chaîne française M6 sur la carte en 2001. Une histoire d'amour avec notre côté voyeur qui a débuté avec un couple filmé en plein ébat et regardé par des millions de curieux à heure de grande écoute lors de la première saison de la Mère de toutes les téléréalités. Presque 10 ans ont passé, et l'étoile de la téléréalité, celle à qui on prédit un déclin terrible à tous les 6 mois, brille toujours. J'ai d'ailleurs reçu hier sur Facebook une invitation à joindre la page officielle d'un ex participant de LOFT STORY pour me tenir au courant de tout ce qu'il fera dans les prochains mois et de chacune de ses apparitions publiques à venir. En d'autres mots, une belle façon de recevoir en continu des informations vitales sur un gars qui a connu une mini-notoriété pendant 2 semaines et 3 quart pour s'être promené torse nu et avoir fait chaque matin ses push-ups devant 1 million de téléspectateurs. On a beau me dire qu'il n'y a que la téléréalité qui intéresse maintenant les Québécois, j'ose espérer que personne ne soit à ce point en manque de folie dans son propre quotidien pour avoir à être informé des moindres développements de celui d'un gars à qui on a fait croire qu'une participation à LOFT STORY pourrait lui donner une job en télévision. "Si je lançais un appel pour recruter dix candidats à une émission de téléréalité prêts à sauter d'un avion sachant qu'on ne compte que neuf parachutes, les gens se précipiteraient tant ils sont avides de notoriété", raconte le concepteur de LOFT STORY John de Mol. Le pire dans tout ça, c'est qu'à voir les ex-lofteurs et ex-occupation doubleurs désespérés de connaître leurs 15 minutes de gloire en réalisant que leur participation à une téléréalité ne leur a pas ouvert les portes du showbiz, il a probablement raison.