Société

Touche pas à mon dieu!

Où est Dieu? Dieu est partout. Y compris dans la Constitution canadienne, soumise à sa suprématie. Le député néo-démocrate Svend Robinson (de la Colombie-Britannique), s’est fait littéralement excommunier par son parti, et lapider sur la place publique dans les quotidiens du Canada anglais, pour avoir osé propager la mauvaise nouvelle; celle qu’un millier d’électeurs de sa circonscription ne désiraient plus que leur Constitution fasse référence à Dieu. Robinson ne s’est fait ici que le messager, en déposant la pétition. «J’ai accepté de le faire, c’est mon rôle de député (…) bien que leur point de vue puisse ne pas être très populaire…», a-t-il écrit dans une lettre d’excuses, présentée à son chef Alexa McDonough, pour «l’angoisse causée à mes collègues du groupe parlementaire (…), la douleur et les difficultés que ma décision de présenter cette pétition vous a causées ainsi qu’à notre groupe parlementaire.»Comme punition, Robinson devra passer une période de purgatoire, relégué aux banquettes arrière du Parlement. Il a refusé nos demandes d’entrevue, comme celles de tous les autres médias. On aurait aimé lui poser la question suivante: À qui les députés doivent-ils leur écoute, aux citoyens ou à Dieu? Au NPD, on a répondu «À Dieu, Svend».