Personne ne criait victoire, mais tout le monde était ravi, lundi dernier, à la Table de concertation des lesbiennes et des gais du Grand Montréal. Le docteur Jean Vincelette, de l’hôpital Saint-Luc, était porteur d’une bonne nouvelle: Montréal sera l’une des soixante villes nord-américaines à participer à la phase trois d’évaluation de l’efficacité du vaccin préventif contre le VIH, Aidsvax b/b. Ce sera la première fois qu’une étude de cette envergure sera menée. Qui plus est, elle a reçu l’appui de la prestigieuse Organisation mondiale de la santé et de l’organisme américain National Institute of Allergy Infectious Desease. On annoncera les détails du recrutement et de l’opération dès demain, en conférence de presse. «Mais, surtout, on tentera d’expliquer aux journalistes qu’il ne s’agit que d’une étude, et qu’il serait inconcevable, pour qui que ce soit, de changer immédiatement ses comportements sexuels. Le port du condom est encore le seul élément préventif valide», explique le docteur Vincelette. Les premiers résultats de l’étude seront connus dans trois ans.
