Société

L’art de la plogue

Extraits de certaines chroniques de Stéphane Laporte, publiées dans La Presse du dimanche. Quand le publi-reportage se déguise en éditorial… 27 juin 1999«Un taxi roule dans Paris en direction du Stade de France, avec à son bord André-Philippe [Gagnon], Pascale et moi. Hier soir, André-Philippe a subjugué les 85 000 spectateurs du Stade de France. Trois ovations debout. Des millions de bravos. Un tabac. Ça recommence ce soir.»20 juin 1999«Dimanche matin. J’arrive à Amsterdam. Premier arrêt de la tournée européenne de Céline Dion. J’accompagne André-Philippe, qui fait toujours la première partie de la plus fine des divas.» 30 mai 1999«Le générique de La fin du monde est à 7 heures roule sur l’écran. Les noms de tous ceux grâce à qui cette émission existe défilent. Voilà, c’est fini. On est passé à travers une autre Fin du monde. La dernière de la saison. Marc quitte son bureau et s’en va rejoindre la gang en coulisses. On s’enlace. On se félicite. On est contents. On s’en va tous faire la fête au bar Sainte-Élisabeth. Finir l’année en beauté. Finir la fin du monde.»16 mai 1999«La belle Christiane Charette et Monique Gignac, sa merveilleuse productrice, me regardent les yeux ronds. Attentives et curieuses. Je suis en train d’essayer de les convaincre de collaborer à une émission spéciale sur la Formule 1. (…) Mission accomplie. Christiane et Monique embarquent! Nous partons rejoindre l’univers du beau Jacques Villeneuve, à Nogaro, en France. Dans l’avion, on est tout excités. La vie des gens riches et célèbres, on arrive!»8 novembre 1998«Las Vegas. Le samedi 17 octobre 1998. Le spectacle de Céline vient de se terminer. La foule en délire continue de l’applaudir. Un triomphe de plus. André-Philippe, aussi, a cassé la baraque. Comme tous les soirs.»25 octobre 1998«Hong Kong. Samedi matin, 8 heures. Annie Pelletier fait les cent pas devant l’entrée du Grand Hyatt Hotel. Mario, le preneur de son, ajuste sa console. Moi, le petit réalisateur-concepteur [de l’émission La vie est un sport dangereux], je fixe depuis une demi-heure les grandes portes vitrées de l’hôtel, espérant voir la silhouette de notre invité s’approcher. Tout le monde est sur le gros nerf. Parce que notre invité n’est pas n’importe qui. C’est notre héros. Jacques Villeneuve.»18 octobre 1998«Je sors. Je lève les yeux. Et je vois devant le Caesar’s Palace un immense panneau annonçant le spectacle de Céline Dion, avec, en première partie, André-Philippe Gagnon. Je me dis que les seules personnes qui gagnent à Las Vegas sont celles qui ont cru en leur rêve. Comme Céline. Comme André-Philippe. Comme le Cirque.»6 septembre 1998«New York. Le jeudi 2 septembre 1998, 17 h. J’entre au Madison Square Garden. Par la porte d’en arrière. Le gardien de sécurité me regarde. Méfiant. Je lui tends mon laissez-passer bleu sur lequel il est écrit en lettres platine Céline Let’s Talk About Love World Tour. Il me sourit. Ça va. Je peux passer. (…) [Mon étoile] s’appelle André-Philippe. Grâce à lui, j’ai découvert les coulisses du monde entier. Grâce à lui, en ce moment, je me promène dans les coulisses du Madison Square Garden. Je suis dans les coulisses à New York. La capitale du showbiz.»