Société

Kasskooe.com

Ils sont fous, ces Français

les hauts et les bas des titres technologiques en Bourse, le phénomène des start-up continue de battre son plein à travers le monde. En montant un plan d’affaires pour la Netéconomie ou pour les biotechnologies, une nouvelle entreprise peut se permettre de voir grand, très grand. En tout cas, tant qu’il aura des spéculateurs…

Et la France n’a pas échappé au phénomène. Mais sous le vernis se terre un groupe d’étudiants français qui a choisi de parodier cet univers tout à fait particulier. Stagiaires dans des start-up pour la plupart, ils signent, sous l’anonmat, un des sites les plus drôles et les plus révélateurs sur les dessous des start-up français. Kasskooe.com se présente comme une entreprise (fictive) d’incubation, c’est-à-dire une entreprise qui aide les start-up à démarrer du bon pied.

"Créée en mars 2000, Kasskooe.com a déjà accumulé des records astonichants qui font de nous l’un des leaders du business market-to-market, peut-on lire sur le site de Kasskooe.com. Grâce à notre business AngelTM, notre lancement, en réinventant le e-business-to-consumer-portaling-business, a déjà révolutionné le mental framework des think tank de la NetéconomieTM. Le facteur-clé du succès de notre positionnement concurrentiel sur le marché des incubateurs est basé sur une maîtrise totale de la chaîne de valeur et du business process: vous venez avec un projet b2b, global et innovant, nous vous conduisons jusqu’à l’IPO et la retraite anticipée!"

Thomas Preskinnen (nom fictif), Flexiblit & Harmon Engineer Manager (!) chez Kasskooe.com, que nous avons joint par courriel, en a "ras le bol des start-up. Tout le monde parle d’argent et de révolution alors que tout est bordélique et que les stagiaires ne sont pas paés. Kasskooe est une vengeance contre tous les tpes qui croient pouvoir révolutionner Internet avec une idée aussi débile que le portail pour femmes ou l’achat groupé!"

La langue de bois de la nouvelle économie, Kasskooe.com la connaît. Et souvent, ça passe par un vocabulaire parsemé d’expressions anglaises branchées. "Nous ne faisons que copier la réalité, explique Thomas Preskinnen. En France, pour avoir l’air intelligent et pour être dans le business, il faut parler anglais. Quand on dit "jeune pousse", on passe pour imbécile; mais si on dit "Managing Director", on a l’impression d’être quelqu’un!"

Unique en son genre, le site Kasskooe.com propose une foule de canulars plus drôles les uns que les autres: un newsletter, un "start-up survival kit", le profil des emploés experts (aux titres stupéfiants tels que "Interactive Verbosit Manager"), la liste des start-up fictifs lancés par Kasskooe.com (tel lamaisonquelouefrancis.com), des soirées "hpe et choucroute"… Vous pouvez même remplir un formulaire rapide qui vous permettra de réaliser un plan d’affaires de start-up en moins de quarante-huit heures!

Pour s’en prendre à la nouvelle économie, Kasskooe.com a choisi la parodie parce que cela permet "de dénoncer doucement, de capter l’attention pour ensuite dénoncer de plein fouet les imbéciles que nous critiquons, lance Thomas Preskinnen. L’univers des start-up est composé d’un tiers d’imbéciles, d’un tiers d’exploités et d’un tiers d’opportunistes. Et les Français copient les US! Ils ne sont même pas capables d’avoir de mauvaises idées tout seuls!"

Les auteurs de Kasskooe.com n’en sont pas à leurs premières armes dans le domaine. Ils gèrent d’ailleurs le site Élsée.org www.elsee.org, une parodie du site Internet de la présidence française. Reprenant sensiblement la même facture graphique du site officiel de Jacques Chirac, les auteurs du canular substituent au contenu des textes du site officiel des critiques en règle du président de la République.

Violence et jeux vidéo
La violence dans les jeux vidéo influence le comportement agressif des jeunes, conclue une étude récente publiée dans Journal of Personalit and Social Pscholog. Entre autres, les chercheurs ont choisi les jeux Mortal Kombat et Wolfenstein 3D pour tester leurs hpothèses. Selon les auteurs de l’étude, ces jeux violents induiraient un comportement violent chez les joueurs, et plus particulièrement chez les hommes.

"Le lien entre les jeux et des comportements agressifs s’est révélé plus fort chez les hommes et chez les individus qui avaient déjà des comportements violents", peut-on lire dans un extrait publié dans le magazine Wired. Appués par le département de pschologie de l’Université de Missouri-Columbia, les auteurs de ces recherches estiment que la violence provoquée par les jeux vidéo s’exprime à très court terme, soit dès que les joueurs sortent du laboratoire où ils testent des jeux. De plus, ils concluent "que cela mène, à long terme, vers la délinquance".

La date de la publication de cette étude, un an jour pour jour après le massacre de vingt-trois étudiants de Colombine, au Colorado, laisse toutefois songeur. Comme coup d’éclat, voire de marketing, on ne pouvait espérer mieux pour un institut de recherche. Et les chercheurs de conclure que les jeux vidéo constituent probablement "l’un des facteurs possibles expliquant le geste des étudiants de Colombine" (ils jouaient à une version Internet de Doom). Comme quoi, avant d’interdire les armes, il faudrait censurer les jeux…

étude 4.0
Un groupe de finissants du profil Multimédia de l’UQAM présente son exposition annuelle. Sous le nom d’Étude 4.0, l’exposition réunit trois installations multimédias "qui tentent d’exploiter, de façon inédite, le principe d’interactivité".

Dans Furbtalk, on nous propose une immersion dans un monde virtuel où les meubles peuvent communiquer et ainsi combler nos besoins d’affection. Le cédérom Knosos se présente quant à lui comme le jeu du Minotaure où vous aurez à explorer un dédale de chemins truffés d’obstacles. Finalement, l’installation Génotpe I/0 met en relation l’homme et la machine par l’entremise de quatre personnages automates.

Présentée en collaboration avec PRIM, Étude 4.0 se déroule au 1908, rue Panet, local 401. De midi à 20 h, les 26, 27 et 28 avril.

Droits humains et le Net
À la suite de l’article de la semaine dernière portant sur Witness Rights Alert, il a été porté à notre attention que des organismes québécois de défense des droits humains utilisent aussi le Net pour leur cause. Ainsi, le site canadien www.herosdumonde.com propose des extraits audio et vidéo sur les droits humains, plus particulièrement par l’entremise du projet accompagnement Québec-Guatemala.