Semaine de foulosophie : Rencontre avec Patch Adams
Société

Semaine de foulosophie : Rencontre avec Patch Adams

Ce vendredi, le docteur Patch Adams s’est vu décerner un nez de clown doré par l’Université de Foulosophie, l’accueillant comme grand rectum de l’université dans le cadre de la Semaine de la foulosophie.

Le docteur américain a accepté le cadeau dans l’ambiance légère et festive d’une conférence de presse éclatée présidée par le comédien Stéphane Crête et le fondateur de l’Université de Foulosophie, François «Yo» Gourd, que le grand Patch Adams considère désormais comme un frère.

Le ton ludique de l’événement – et de la série d’activités organisées du 28 mars au 2 avril en collaboration avec Exeko, Phare Enfants Famille, Jovia et Publicité Sauvage – n’empêche pas le docteur, devenu très célèbre depuis la sortie du film sur son parcours mettant en vedette Robin Williams, de traiter de choses sérieuses de façon directe, sans nécessairement passer par l’humour.

«C’est Hollywood qui a transformé mon histoire en celle de rigolade», explique-t-il au VOIR. «Ils ne savent vendre qu’avec deux choses: l’humour et la violence. L’amour ne les intéresse pas.» Et c’est l’amour qui est au centre de la démarche de Patch Adams: l’amour d’une mère saine qui avait toutes les qualités requises pour propager le bonheur, l’amour envers un père brisé par la guerre, et l’amour du soin, qui l’a mené dans les dernières années à donner des conférences, appliquer des soins et aider des étrangers dans des régions particulièrement dangereuses.

«Je suis allé dans des camps de réfugiés en Syrie. J’ai failli me faire tuer en Tchétchénie. Je suis allé à Fukushima. Je vais en enfer.» Quand on lui demande s’il est facile de rentrer en enfer, avant même d’en sortir, Patch Adams répond, du tac au tac: «Je travaille pour l’amour. Je travaille pour le bonheur des petits-enfants de vos petits-enfants.»

Patch Adams, en plus d’être un docteur et conférencier qui voyage partout dans le monde environ 300 jours par année, est surtout un grand indigné. Fils d’un père brisé par la guerre qui ne voulait pas jouer avec son garçon efféminé, Patch Adams a vécu dans une Amérique qui ne parlait pas de guerre et s’est rapidement indigné face aux injustices flagrantes de son pays. «Je n’arrivais pas à croire que des gens avec des cerveaux avaient créé une règle comme quoi des Noirs ne pouvaient pas boire de la même fontaine que des Blancs. C’était totalement absurde.»

Si les exploits de Patch Adams et ses acolytes ne sont pas si bien documentés, il s’agit surtout des conséquences naturelles des médias, qui sont à la solde des riches, selon le médecin voyageur. «Il n’existe aucun journal quotidien qui se consacre exclusivement aux bonnes nouvelles. On se concentre toujours sur la violence locale et internationale pour garder les gens peureux, endoloris et manipulés», explique-t-il. «Mais comment se fait-il qu’on ne s’émerveille pas d’un couple se tenant par la main dans la rue? Pourquoi cela ne nous fascinerait pas?»

Cette fascination pour l’amour est au cœur de sa pratique à l’Institut Gesundheit qu’il a fondé il y a 40 ans, où l’approche holistique du soin le mène à prendre des rendez-vous de trois heures avec ses patients. «Vous savez ce que je demande en premier à un patient? Je lui demande comment il embrasse son épouse. Je lui demande sa technique. Je lui demande s’il se rappelle de la beauté du moment du premier baiser.»

La conférence terminée, Patch Adams s’est un peu amusé avec Armand Vaillancourt et les journalistes, avant de rentrer dans l’autobus idAction mobile d’Exeko pour une série d’activités à Montréal, dont une partie de hockey en chaise roulante, une conférence de presse sur «The Joy of Caring» des visites au Montréal’s Children Hospital en plus de l’Accueil Bonneau, la projection du film Patch Adams en public et un cabaret hommage en son honneur.

Pour plus de détails sur les activités durant la semaine de la Foulosophie, cliquez ici!

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