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Pour tous les goûts : 5 romans

Je ne peux pas dire que c’est un mois de lecture qui m’a jetée par terre, par contre, aucune cruelle déception. Aucun livre que j’ai traîné en soupirant, me disputant de l’avoir commencé (lorsque je commence, je finis). Deux des cinq titres ont même été lus deux fois plutôt qu’une. La bande dessinée, La Célibataire, ça se comprend, je suis gourmande quand je lis de la bande dessinée. On pourrait dire que j’avale sans mastiquer, que je tourne les pages sans avoir reluqué chaque détail du dessin.  Je dois donc me reprendre puisque, quant à opter pour de la bande dessinée, aussi bien scruter les dessins car, sinon, pourquoi visiter le 9e art ! J’ai un mari bédéiste n’est-ce pas, ça déteint sur moi, n’est-ce pas ?! Deuxième relecture, le recueil de nouvelles « Point d’équilibre ». C’est un peu le même problème avec la nouvelle, je la gobe trop vite, saute à l’autre sans avoir avalé, sans avoir assimilé, digéré. Mon estomac… pardon, ma mémoire, ne sait bientôt plus quoi faire avec onze histoires qui tentent de se voler la vedette entre elles. J’ai donc relu le recueil pour en faire un recensement juste.

Voici donc la récolte d’hiver de romans québécois :

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L’histoire commence par l’éclatement d’une famille de quatre personnes ; parents, garçon et fille. La mère surprend le père et la fille en train de faire l’amour, les deux explicitement consentants. Le lecteur n’est pas seul à être sous le choc, la mère, incapable d’assimiler ce qu’elle vient de voir, perd instantanément la mémoire.  Une histoire riche où Lyne Richard nous fait plonger dans les eaux troubles des affres psychologiques, en nous ancrant suffisamment pour qu’on ne parte pas à la dérive.  (À suivre)

 ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ½

Nous suivrons les péripéties de deux colocs de fortune qu’on peut difficilement plus disparates. L’oncle est un « vieux garçon » profondément enraciné dans sa vie d’ermite. Les seules courbes qui l’intéressent vraiment sont celles de la Bourse. Le jeune, malgré un vestige de peine d’amour réagit plus sainement, est ouvert, adore cuisiner et veut faire de nouvelles connaissances. L’oncle, Edgar est donc le personnage principal, ne serait-ce que parce qu’il est tout un numéro. (À suivre …)
N.B.: Pour ceux et celles qui ne seraient pas au courant, l’auteure a réagi par deux fois à ma critique dans les commentaires. Elle contestait mon français et ma légitimité de la critiquer, n’étant pas journaliste.

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On entre directement dans chacune des onze nouvelles, sans passer par le moindre portique. Mélissa Verreault nous fait monter dans un train en marche, l’action est en cours, le personnage vit au sommet de ses émotions, lesquelles l’on voit par la suite se déployer, descendre ou monter. Les propos de l’auteure sont contemporains et s’y glissent des flèches visant adroitement nos travers de société. J’ai beaucoup apprécié le naturel avec lequel les personnages décochent des pointes acérées de sarcasme à point nommé. (À suivre …)

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Je ne suis pas la clientèle ciblée, j’en suis plus que consciente, puisqu’il est question d’une jeune femme que l’on devine dans la vingtaine en quête du mâle idéal. On comprend rapidement que l’héroïne vient de se faire larguer par un bel étalon. La voilà de nouveau sur le marché de la drague, marché dont elle connaît les rouages par le coeur. La jeune femme fonce dans toutes les potentielles occasions de chasse à l’homme. Elle mise sur son enrobage, la voilà donc abonnée au Gym avec des attentes un brin farfelues.

Ces tranches de vie de La Célibataire nous sont présentées en une page, certaines fois, deux. Les planches débordent des situations de la vie courante de la célibataire, vivant sa condition à fond, et misant sur ses atouts extérieurs. Les inconvénients du célibat se transforment en de la matière à rigoler. (À suivre …)

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Je n’avais pas du tout peur de lire un roman avec un joueur d’hockey comme personnage principal, je savais que l’auteur transcenderait ce rôle pour rencontrer l’être humain derrière le joueur. En ce sens-là, je n’ai pas du tout été déçue. Et contrairement à la première fois que j’ai lu Szalowski, (Le froid modifie la trajectoire des poissons), je savais à quoi m’attendre, aucune déprime ou noirceur en vue, puisque l’auteur est un bonheuraturge.

Martin Gagnon revient au bercail à Montréal, après un échange de club de hockey voici sept ans. C’était l’enfant terrible du club, un incorrigible fêtard qu’on s’est organisé pour évacuer de l’équipe. Il revient fièrement, comme si le temps s’était arrêté depuis son départ, désirant reprendre là où il a laissé avec les amis. Confiant, il arrive la veille de Noël, plus tôt que prévu, atterrissant à l’hôtel Régis, vide de clients. Le personnel l’attend de pied ferme, des consignes ont été données, aucun alcool n’entrera dans sa chambre afin d’éviter à tout prix qu’il fasse du grabuge. À suivre …


B O N N E   L E C T U R E  !