Vie

Les lanternes de Geneviève Oligny : Entrer dans la lumière

Jusqu’au 3 novembre, la Tohu présente une installation réalisée avec les lanternes de Geneviève Oligny. Clic, il fait clair.

Plus qu’une simple lampe de fantaisie, chacune des créations de la lanterniste Geneviève Oligny est le résultat d’une quête de sens: comment transformer une matière – en l’occurrence du papier, en sculpture de lumière? Tendue sur une structure rigide, la matière est pliée, ajourée, amalgamée et chaque fois transfigurée. Elle adopte des postures inédites, des formes de maisons de fées, d’étranges boîtes à chapeau, de bonshommes fantasques, de chinoiseries déjantées. Ces jours-ci, les boîtes illuminées se balancent dans l’espace SSQ de la Cité des arts du cirque. Comme assises sur de vieilles planches de bois que des cordes fraîches soutiennent au plafond, elles s’amusent de nos regards médusés. "Pour chacune de mes installations, je tente de sortir les lanternes d’un contexte qui les confine au simple rôle d’objets décoratifs", explique celle qui sculpte le papier depuis bientôt douze ans. "Cette fois, j’ai voulu personnifier mes créations, comme si elles étaient des enfants. J’ai tenté de recréer un terrain de jeu où chacune exprime son individualité." Afin d’appuyer son propos créatif, mademoiselle Oligny a même imaginé une lanterne ostracisée par les autres, un être rejeté comme il en existe dans toutes les cours d’école. Le tout est soutenu par une trame sonore où joue l’accordéon et s’égrainent rires et cris d’enfants. "Je crois que la musique et les effets de son ajoutent une couche de sens aux installations et nous transportent vraiment ailleurs."

Folies, à la Tohu jusqu’au 3 novembre, présente aussi les oeuvres picturales de Jacques Clément. Entrée libre. 2345, rue Jarry Est, tél.: 514 376-TOHU; info.: www.tohu.ca.