Vie

Photodermatologie : Coup de fouet

Après avoir passé l’été enfermée dans un bureau, j’accueillais l’automne avec un teint morose. Pour simuler un look je-viens-de-rentrer-de-Saint-Trop’, j’ai testé la photodermatologie.

Qui aurait cru que la lumière aurait guéri nos boutons, nos couperoses, nos rides et nous donnerait une peau de pêche, songeais-je en me dirigeant vers mon rendez-vous de photodermatologie au spa Bella Snella, toujours à l’avant-garde des dernières technologies esthétiques. Déjà que j’avais essayé le Blu-U, une espèce de technologie anti-acné qui n’a fait aucun effet, et avant laquelle il fallait passer un tampon d’acétone (plus jamais!) sur ma tronche, les médocs décapants qu’un médecin zélé de l’Upper East Side me prescrivait compulsivement (mon corps en a tellement souffert qu’il s’est couvert d’eczéma) et les mille et un traitements magiques vantés par mes amies relationnistes. Non, même après tout ça, je ne voyais toujours pas de différence, surtout après les nuits arrosées et enfumées auxquelles ma peau ne s’habituera jamais. Et puis, comment on fait pour savoir qu’un truc marche vraiment? N’est-ce pas la (seule) question existentielle qui hante toute journaliste beauté? Mais je divague.

Mais bon, me disais-je, peut-être tomberas-tu pour une fois sur un bidule qui marche VRAIMENT?

Je me suis allongée, donc, sous le regard désapprobateur de Stéphanie, qui, non satisfaite de ma peau, l’a nettoyée, exfoliée, hydratée et l’a purifiée avec les produits G.M. Collin qui semblaient très bien fonctionner. Elle a allumé ensuite une grande machine mobile comme un ovni avec des faisceaux lumineux de toutes les couleurs. En modifiant les couleurs, on peut cibler différents problèmes cutanés: dans mon cas, c’était les boutons. Une demi-heure plus tard, je m’étais, ma foi, endormie, sans doute hypnotisée par ces faisceaux hallucinogènes qui me passaient au-dessus du visage comme pour le scanner. Dans le miroir, mes petites rougeurs avaient disparu; j’avais, pour la première fois de ma vie, les joues teintées d’une pointe de rose, comme débordantes de santé. Le lendemain, mon petit ami a trouvé ma peau lisse et douce (ce qui n’a pas duré longtemps, vu qu’il avait encore oublié de se raser) et j’ai même eu droit à quelques compliments. La preuve que non, ma mère n’a jamais raison: il ne faut pas toujours souffrir pour être belle.

Bella Snella
1120, avenue Laurier Ouest
Tél.: 514 279-5000