Vie

Yoga : Yogaphage

Ce qu’il y a de bien avec le yoga, c’est que les possibilités ne manquent pas. Du coup, on fait le plein de zénitude à n’importe quelle heure de la journée, du réveil jusqu’au coucher. Inspirez…

6 h: j’entends des voix

Il est 6 h, les premiers rayons du soleil commencent à poindre et déjà l’envie me prend de me plier en quatre en écoutant de la bonne musique. Ça tombe bien, on peut pratiquer la dernière tendance en matière de yoga, le yogasound (ou yoga du son), à Montréal. Pour ceux qui ont envie de faire les choses sérieusement, c’est à Naada Yoga, en plein Mile End, que ça se passe, et ça commence fort: les premiers cours sont donnés à 6 h du matin. Le principe? On renoue tout simplement avec les origines du yoga, lorsque le son était combiné aux postures, les fameuses asanas. L’un dans l’autre et parfois l’un sans l’autre (le yogasound se passe parfois de postures pour se concentrer sur l’écoute de la musique et les exercices de respiration), les instruments à cordes font ici merveille (guitare et contrebasse avec des accents orientaux, forcément; en écoute sur le site Internet: on relaxe déjà). En prime, le samedi, des musiciens viennent jouer en direct durant le cours de deux heures. Yoga avec orchestre de chambre: que demander de plus?

Naada Yoga, 5540, avenue Casgrain, 514 510-3274, www.naada.ca

9 h: fou rire dans le métro

Un peu plus zen, mais quand même: en prévision de la journée de travail, j’enfile dare-dare mon yoga jean. Ce n’est pas parce qu’on veut rester à l’aise qu’on doit faire valser le glamour, et mon intérêt pour les leggins s’est arrêté en même temps que les premiers trémoussements de Madonna. Armée jusqu’aux fesses de ma dernière trouvaille made in Québec (Second Jeans), je peux affronter l’heure de pointe à l’aise, au point que je me donne même le droit de pratiquer dans le métro ma discipline favorite: le yoga du rire. Je mets donc en application les exercices appris lors d’une session de formation de l’École du yoga du rire, et ça marche: au bout de cinq minutes, je me marre toute seule au milieu du wagon. Ma formatrice avait bien raison: on n’a pas besoin d’être heureux pour rire, mais rire me rend déjà plus heureuse, et le ridicule ne tue pas. Et ça marche aussi dans le bus, la voiture, à vélo, etc.

www.secondclothing.com

www.yogadurire.com

12 h: je m’harmonise avec les collègues

Toute à ma joie de partager les bienfaits de mon nouveau dada avec mes collègues, j’ai finalement convaincu le patron de la pertinence de cours de yoga à l’heure du dîner. L’argument-choc: la pratique du yoga favorise la concentration… et donc la productivité. Exit, donc, le steak frites, bonjour la séance de relaxation collective. Au programme: de 30 à 60 minutes (selon le forfait) pour découvrir, en néophytes, les principales postures, apprendre à respirer profondément et faire face à l’adversité du monde du travail. Et pour ceux que les activités corporate rebutent, rien n’est perdu: il est toujours possible de faire ses exercices tout seul dans son cubicule, en suivant les conseils de la Fédération de yoga du Québec, qui liste en détail les postures de base sur son site Web. On préférera tout de même la position de l’arbre et du triangle à la demi-chandelle ou la charrue. Mais c’est une question de goût.

www.sophieyoga.ca

www.equilibriumyoga.ca

www.federationyoga.qc.ca

17 h 30: que la force soit avec moi

Au sortir d’une énième réunion tardive avec mon boss, mon estime personnelle a foutu le camp dans mes baskets. C’est le moment ou jamais de laisser mon moi animal sortir, ce qui vaut toujours mieux que de tout envoyer paître. Direction les Studios Lyne St-Roch, qui proposent maintenant des cours de budokon, comme "bu": le guerrier, "do": la voix, et "kon": l’esprit. Traduisez: la voix du guerrier spirituel, une discipline dérivée du yoga et des arts martiaux, inventée par un athlète un rien blasé. Le résultat est plutôt dynamique puisqu’on y retrouve à la fois des éléments du yoga classique et des séquences sous forme de katas, propres au karaté. L’exercice va chercher des postures animales comme celles du lion, du singe ou du gorille. Ludique, donc, et très énergisant. Pour bouffer du lion.

Studios Lyne St-Roch, 4416, boulevard Saint-Laurent, 514 277-1586, www.lynestroch.com

19 h: Val-Morin ou les Bahamas? Je me tâte.

Remontée à bloc, je décide de préparer mes prochaines petites vacances, histoire de rêver un peu. Et là, c’est le dilemme: j’ai bien envie de retrouver les copines du camp yoga Sivananda à Val-Morin: le plus ancien ashram du Québec propose une multitude d’activités autour de la philosophie du yoga, on peut même y prendre des cours de cuisine et la vue est magnifique. Dans le même ordre d’idées, je pourrais tout aussi bien m’improviser animateur de groupe et partager mes talents de peintre durant les fins de semaine Masala organisées par Yoga Salamandre. Mais l’envie est aussi forte d’aller voir ailleurs si j’y suis, et les propositions ne manquent pas, y compris chez Sivananda, qui possède des retraites en Autriche, près de Paris ou aux Bahamas. Dur.

www.sivananda.org

www.yogasalamandre.com