En santé, sans diète!
Vie

En santé, sans diète!

Les voix sont de plus en plus nombreuses à s’élever contre un diktat de la mode qui a conduit de nombreuses femmes, jeunes filles et hommes à s’engager dans le cercle malsain des diètes. Et si nous nous réconcilions avec le plaisir de manger?

Journée internationale sans diète

En 1992, une Britannique, Mary Evans Young, a créé la Journée internationale sans diète, afin de parler sur la place publique du danger que peut représenter l’obsession de la minceur. Cette journée a depuis lieu tous les 6 mai dans beaucoup de pays, dont le Canada, les États-Unis, la France et la Norvège. Le ruban bleu clair est son symbole rassembleur.

Des chiffres éclairants

73% des femmes souhaitent perdre du poids, quelle que soit leur morphologie.

35% des fillettes âgées de neuf ans ou moins ont déjà tenté de maigrir.

Les femmes sont deux fois plus nombreuses à éprouver des sentiments négatifs tels que l’anxiété, la privation et la culpabilité lorsqu’elles mangent.

Mange, vis, aime: une campagne sensée

Au Québec, l’organisme à but non lucratif ÉquiLibre (equilibre.ca), qui a plus de 25 ans d’existence, organise tout au long de l’année des activités éducatives ou ludiques pour prévenir ou diminuer les problèmes reliés au poids et, surtout, à l’image corporelle idéale qu’entretiennent les grands pontes de la mode et les médias. Ateliers dans les CLSC et les écoles, défilés de mode pour toutes les tailles, remise du prix Image pour couronner des initiatives auprès des jeunes… Les actions ne manquent pas. Cette année, dans le cadre de la Journée internationale sans diète, ÉquiLibre lance la campagne «Les régimes ne font pas le poids – Mange, vis, aime», avec une vidéo explicative amusante pour renforcer son message.

Amélie Grenier: une porte-parole de choix

Sa définition de manger:

«Manger, c’est un plaisir. Quand on s’empêche de manger, on se prive de plaisir. Quel dommage!»

Ce qu’elle pense de la mode:

«Nos modèles de beauté actuels sont faux. Chirurgie esthétique, retouche de photos, tout est manipulé. Alors pourquoi ressembler à quelque chose qui n’existe pas? Barbie elle-même, si elle existait réellement, ne pourrait pas tenir debout sur ses deux jambes, car son anatomie est tout, sauf réelle. Eh bien, c’est la même chose dans la mode.»

Sa vision de la beauté:

«En général, les gens qui sont beaux le sont surtout de l’intérieur. Même si une personne a un corps magnifique, s’il ne se dégage rien d’elle, elle ne sera pas belle.»

Son expérience auprès d’ÉquiLibre:

«J’ai l’impression de me libérer de la fillette de cinq ans que sa mère mettait déjà au régime! J’ai longtemps fait du yoyo avec la nourriture. À tel point que mon ventre est plein de vergetures, alors que je n’ai pas d’enfants! Mais avec l’approche non culpabilisante d’ÉquiLibre, je suis en train de me reconnecter avec mes envies et mes besoins. Cela demande un effort, celui de s’arrêter et de réfléchir sur ce qu’on veut être, et non ce que les autres voudraient que l’on soit. Il n’est donc pas ici question de régime, mais de soi. Pour trouver un équilibre entre l’intérieur et l’extérieur.»