Mon Saint-Roch à moi
Vie

Mon Saint-Roch à moi

Quasi indissociable du préfixe Nouvo, Saint-Roch a subi une cure de beauté pour redevenir le centre-ville culturo-commercial qu’il était jusqu’aux années 60. Mais qui sont ceux qui l’ont façonné et qui l’habitent aujourd’hui? On vous en présente un et il s’appelle Maxime Daigle.

Diplômé de l’École des arts visuels située à l’angle Dorchester/de la Fabrique et devenu attaché de presse pour la compagnie Le Fils d’Adrien danse basée sur la rue du Roi, Maxime Daigle n’a pas (encore) déménagé sofa et frigidaire dans Saint-Roch. Mais il l’habite du lundi au vendredi, de 9 à 5. Un secteur de Québec qui lui ressemble, en tant que jeune professionnel dans le vent amoureux de théâtre, de danse et de design.

Ayant quitté Rimouski à l’aube de la vingtaine pour apprendre le métier de graphiste à l’Université Laval, Maxime l’avoue: le coup de foudre n’a pas opéré dès qu’il a mis le pied au centre-ville. «Je suis arrivé à Québec il y a six ans, environ. Je n’ai pas connu le toit du mail, mais en même temps, il n’y avait pas grand-chose sur Saint-Joseph dans ce temps-là.» À preuve: Le Cercle (228, rue Saint-Joseph, 418 948-8648, le-cercle.ca) n’était pas encore ouvert, tout comme la tant attendue succursale québécoise d’Urban Outfitters, un endroit où notre homme a d’ailleurs plié des vêtements pour payer ses études.

Si Le Cercles’inscrit comme un lieu incontournable pour le mélomane fana d’électro et d’indie rock qu’il est, quelques endroits encore méconnus occupent une place de choix dans son carnet d’adresses d’initié. En voici quatre.

Geek.com

«Le premier endroit auquel je pense, c’est La Planque (249, rue Saint-Vallier Est, 418 977-0800, laplanquejeuxvideo.com). Parce que ma face cachée, c’est d’être un jeune gamer.» Située entre Les Salons d’Edgar et La Cuisine, cette caverne d’Ali Baba du fana de jeux vidéo regorge de disques et cassettes rares finement choisis par les proprios. «Ce que j’aime, outre le fait que c’est une boutique indépendante, c’est que les gens qui y travaillent connaissent vraiment leurs produits. J’essaie d’y aller le plus souvent possible et je les priorise quand ils ont un jeu que je veux acheter.»

Punk’n’roll

Nouveau venu rue Saint-Joseph, Le Knock-Out (832, rue Saint-Joseph Est, 581 742-7625) est à la fois disquaire de vinyles, lieu pour «chiller» en parlant de musique et salle de spectacle quand l’occasion se présente. «Ça vient d’ouvrir, alors je n’y suis allé qu’une fois. Mais j’ai trouvé l’ambiance tripante et j’ai pu dénicher des vinyles vraiment rares.» Un commerce sans pareil à Québec, compte tenu du mince choix de 33 et 45 tours neufs chez les autres disquaires de la ville. Une sélection qui mise sur le garage, le punk, le rock, le loud et les bands locaux, rendue possible par Jean-Philippe Tremblay et Rox Arcand, aussi drummeuse pour Machinegun Suzie.

Home sweet home

«La prochaine adresse va vous surprendre, mais c’est Escomptes Lecompte (729, rue Saint-Joseph Est, 418 524-1430, escompteslecompte.com). C’est le seul magasin à grande surface au centre-ville. C’est hyper abordable, et tu trouves tout pour la maison. De la vaisselle, des accessoires pour la cuisine, des ustensiles…» Un pourvoyeur d’objets utilitaires introuvables ailleurs sur le circuit de la RTC – comme des cintres à pantalons et des mini-kits de couture – et offerts à prix ridicules. «Et en plus, tu es certain de tomber sur un spécimen du quartier chaque fois que tu y vas.» Parce que la beauté de Saint-Roch, c’est aussi sa mixité sociale, ses personnages plus grands que nature franchement attachants.

Meubles artsy

Même s’il n’y a jamais rien acheté, Maxime avoue rêver en couleurs – faire du lèche-vitrine, en fait – devant les œuvres d’art domestiques du Artemano (838, rue Saint-Joseph Est, 418 914-3950, artemano.ca). «Je visite leur site vraiment souvent et je capote quand je vois des soldes à 50% de rabais. Si leurs créations neuves ne sont pas données, il y a aussi une section de meubles usagés qui « fittent » très bien avec les décors contemporains. C’est très design.»