Terrasses

La petite école des souvenirs brassicoles : Un titre racoleur qui rime, mais sans arrière-goût

Récemment, je lisais un billet de Katia Bouchard, directrice des communications du Mondial de la bière, titré «Vous souvenez-vous de votre première bière?». Elle y racontait ses premières expériences relatives à la bière: première bière bue, première dégustation, etc. Cette lecture estivale (ouais, c’est l’été!) m’a permis de plonger dans mes souvenirs pour tenter de me remémorer les bières qui ont fait de moi un passionné de la divine boisson ou, en d’autres termes, un tripeux d’bière. Allez! j’enfile mes lunettes de fonds de bouteilles et je retourne en arrière. Pssssht!

Ma première bière à vie

C’était une Labatt Bleue. En fait, mes huit premières bières étaient des Labatt Bleue! La débandade a eu lieu lors de la Saint-Jean-Baptiste de 1999. J’ai «splitté» une caisse de 24 avec deux amis. De cette soirée, je garde des souvenirs teintés de bleu, avec les pommettes bien rouges.

Ma première vraie découverte

En 2002, j’habitais au-dessus du Marché Centre-ville à Saguenay, un marché de quartier qui était en train de se convertir en épicerie spécialisée en bières de microbrasseries québécoises. Ce fut le réel déclic. Mais à l’époque, j’étais un peu frileux; mes premières explorations fructueuses ont été réalisées avec la Blanche de Chambly (Unibroue) et la Boréale Dorée (Brasseurs du Nord). Mon opinion par rapport à ces bières est encore positive aujourd’hui.

La bière qui a redéfini ma perception de la bière

C’était en 2003 avec mon fidèle comparse de dégustation – encore aujourd’hui – Jonathan. Un jour, il m’a dit: «Tiens! Goûte à la Guinness, c’est crémeux.» J’y ai goûté et j’ai trouvé ça crémeux. Et plus que crémeux, j’ai trouvé ça délicieux. À ce moment précis, j’ai compris que la bière était plus qu’une question de couleur, c’était une question de style. Et depuis ce temps, je me plais à parcourir les commerces spécialisés et les pubs, toujours assoiffé de découvertes.

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J’aime raviver ces bribes de mémoire qui agissent comme une collection d’étiquettes qu’on aurait soigneusement collées dans un grand cartable. Au moins, ces bières, j’ai la chance de m’en souvenir. Trop souvent, les soirées mémorables et bien arrosées sont relayées aux oubliettes dès le lendemain. Et tout est à recommencer! Comme disait Mario D’Eer, célèbre auteur, biérologue, conférencier: mieux vaut boire avec modération que de s’abstenir avec exagération…