Restos / Bars

Wellington

Verdun vient de se doter d’un agréable bistro de quartier, à la fois classe et décontracté. Pas de gêne pour y apporter ses meilleures bouteilles.

La famille des «apportez votre vin» de Marc-André Paradis et Frédéric Leblond vient de s’agrandir. Après O’thym, Les Héritiers, Les Canailles, Monsieur B et Le Smoking Vallée, voici le Wellington, ouvert en septembre rue Wellington (d’où son nom), à Verdun.

Le p’tit nouveau a de la gueule: le décor moderne met en scène des tables au dessus en acrylique blanc et des chaises d’écoliers noires, des banquettes couleur muscade, des plafonds saumon et des luminaires aubergine. L’ensemble, harmonieux et feutré, est ponctué de magnifiques photos historiques du quartier et du ballet gracieux des serveuses et serveurs vêtus de noir. Deux ardoises affichent le menu concocté par le chef-associé Jean-François Pigeon. La salle à manger est supervisée par Sophie Bergeron, également coassociée.

Dans les assiettes, on retrouve une cuisine du marché qui amalgame de façon créative des produits frais du terroir et dont les expérimentations comportent leur lot d’heureuses trouvailles, mais parfois aussi des plats un peu moins réussis. Mais comme l’addition finale est adoucie par l’absence de vin (celui-ci ayant été apporté), les erreurs sont plus facilement pardonnées.

Au menu

En prologue au repas, on nous sert un cromesqui de porc effiloché tout à fait réussi.

L’entrée de calmars frits se présente sous la forme d’une salade originale et fraîche qui marie de tendres anneaux de calmar mariné et grillé à du couscous israélien, des lamelles de tomate et de poivron rouge et des tronçons d’oignon vert taillés en biseau. La purée de pois chiches étalée au fond de l’assiette apporte cependant une certaine lourdeur à l’ensemble.

Le gâteau de boudin noir maison, servi aussi en entrée, est malheureusement trop salé. Dommage, puisque les garnitures – mousseline de panais, pomme verte, sauce calvados et jolies feuilles de chou de Bruxelles libres et al dente – constituent d’heureux compagnons.

Au tour des plats de résistance. Notre coup de cœur: l’onglet de bœuf, cuit saignant et ravivé par une sauce à la moelle et beurre aux anchois. La pièce de viande, généreuse, est accompagnée d’une belle purée de pommes de terre soyeuse et de brins de haricots verts al dente. Réconfortant, riche et goûteux.

Moins réussi: le magret de canard. Pourquoi? Parce que la garniture froide de maïs, pomme verte et noisettes dialogue mal avec les accompagnements chauds, à savoir du chou compoté et une purée de carottes aux épices. Dommage, parce que la cuisson de la viande est parfaite.

Douceurs /

Le repas se termine en beauté avec une tarte au citron qui présente un bon équilibre acidulé-sucré. Notre dessert préféré: la crème prise à la verveine, croustillant aux amandes et bleuets, pas trop sucrée.

Emballant /

La cuisson des viandes est impeccable. La musique d’ambiance jazz est réglée au bon volume, c’est-à-dire qu’elle n’enterre pas les conversations. Le décor agréable et confortable donne le goût d’étirer la soirée.

Décevant /

Des amalgames de saveurs parfois moins bien réussis. Mais le resto est jeune, ça ne devrait aller qu’en s’améliorant.

Combien? /

Environ 95$ pour deux avant taxes et pourboire.

Quand? /

Sept soirs sur sept. Vendredi et samedi: deux services, le premier à 18h et l’autre à 21h.

Wellington

3629, rue Wellington, Verdun

514 419-1646

restaurantwellington.com