BarBounya
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BarBounya

Découvrir une gastronomie insoupçonnée à Montréal? Le BarBounya est une ode à la finesse de la cuisine turque. Incontournable.

La cuisine turque est rare et méconnue à Montréal. En fait, n’eût été de Fisun Ercan et son restaurant Su, cette gastronomie serait carrément tombée aux oubliettes. Forte de son expérience et de son succès à Verdun, la chef récidive en ouvrant le BarBounya, joli resto situé avenue Laurier dans le Mile-End. L’ancien local du Salute a été complètement rénové, sauf la cuisine, toujours ouverte sur la salle. L’esprit de convivialité est amplement souligné par le choix de ces grandes tables de bois, communes et hautes, invitant à la rencontre et au partage. À l’image de la cuisine de Fisun Ercan, composée de mezzés, des petits plats qui se divisent aisément.

Au menu

À six, nous avons (presque) fait le tour de la carte. Ce qui ne veut pas dire que BarBounya n’accueille pas bien les duos d’amoureux. Il règne une heureuse sérénité dans ce restaurant, propice à l’intimité des couples comme à celle des groupes d’amis. La carte est courte mais solide. Un voyage appétissant dans le microcosme de la cuisine turque, baignant dans l’univers méditerranéen.

Commençons en douceur avec cette muhammara, une chose extraordinaire, compotée froide de piments rouges grillés et de noix de Grenoble bien relevée, dans laquelle on trempe un pain pita maison impeccable. Suivent d’autres bonnes choses, comme cette terrine de foie gras légèrement fumée et sa confiture de figues, suave, ou simplement ces okras frits, un légume exotique à (re)découvrir et ses tomates confites. Plus tard, voici le tartare d’agneau (de Kamouraska) épicé, très épicé. Tellement que la chair délicate de la bête en souffre un poil. Mais c’est délicieux. Et les légumes? Une simple salade de melon miel, feta grec et menthe rafraîchissante. Ou encore, des artichauts frais, braisés, à la fois fermes et tendres. L’Imam bayildi à la ricotta est un classique. Des tranches d’aubergines et de fromage passées au four, telle une lasagne légère. Un délice.

Et bien sûr, voici le fameux barbounya poêlé: du rouget servi avec relish d’olives, purée de gourganes et pistaches. Dans l’assiette, la chef reproduit le poisson entier, les filets levés, mais en y laissant la tête et la queue. Esthétique et facile à manger!

Douceurs

Jolis desserts à l’avenant. Des baklavas maison rehaussés de noix de Grenoble, de figues et d’un sirop de cannelle. Une mousse au chocolat surprenante, parsemée de nougat de halva et de pistaches.

Emballant/

Une cuisine festive, pleine d’arômes et d’amour. Que demander de plus? La carte des vins regorge de propositions intéressantes.

Décevant/

Une mauvaise note, une seule: les feuilles de vigne farcies au kasseri, un fromage à pâte filée et dure, étaient sèches et trop salées. À noter.

Combien?/

Comptez de trois à quatre tapas par personne, soit 40$. Ce prix n’inclut ni alcool, ni taxes, ni service.

Quand?/

Du mardi au samedi, de 17h à minuit.

Où?/

BarBounya

234, avenue Laurier Ouest

514 439-8858

barbounya.com