Impasto
Restos / Bars

Impasto

Stefano Faita a réalisé son rêve: ouvrir un bistro italien sympa et savoureux dans la Petite Italie. Nom de baptême: Impasto. Qualité: presque parfait.

Vous ne connaissez pas Stefano? Son immense sourire qui fait fondre les jeunes filles? Il cuisine à la télé les recettes de sa mère, Elena, qui tient boutique depuis 1956 à la Quincaillerie Dante. Une famille célèbre, dans le quartier. Stefano poursuit donc ses aventures gastronomiques dans son resto, Impasto, tout juste situé à l’angle opposé de la quincaillerie. Et c’est joli. Un décor tout de blanc vêtu, de bois et de céramique, simple et classe. Au bar, on s’assoit pour observer les cuisiniers monter les assiettes avec précision et sens de l’esthétique. De l’autre côté, le chef Michele Forgione (agréablement remarqué à l’Osteria Venti) vérifie les assiettes avec attention. Stefano, lui, court entre les tables du restaurant bondé.

Au menu

La carte est simple. Six antipasti, quatre primi et autant de secondi. L’entrée en matière est extrêmement agréable: de la burrata, de la tomate "ancestrale", un pain appelé "frisella" et un filet d’huile d’olive. La burrata est un fromage frais extraordinaire, en forme de bourse, à la blancheur lactescente, dont le cœur est en crème. Un immense plaisir gustatif à ne pas manquer. Le pain est sec – c’est voulu –, mais s’imprègne rapidement de l’huile et de l’eau de tomate. Délicieux.

Le couteau est un mollusque rare. Parfaitement cuit, tendre, il est cependant accompagné d’une sauce un peu trop sucrée qui nuit à sa délicatesse. Une huile rance dans la salade nous fait retourner l’assiette illico. Le serveur s’excuse et nous propose une aubergine parmigiana fort savoureuse, telle une lasagne végétarienne fondante.

Les primis offrent de belles tentations. Des pâtes maison originales, moins connues. Les corzettis, rondes et plates, ont l’air de moitiés de medagliones. Les paccheris ressemblent à des rigatonis sans stries. Les malfaldes ont un peu l’air de crêtes de coq. Mélangées à du lapin braisé, c’est excellent. Un poil trop cuites, par contre. En décoration, chicorée et olives, ce qui donne au plat de la vivacité.

En secondi, la porchetta est presque incontournable. Un classique des campagnes italiennes. Ici, c’est un gros morceau de porc farci d’aromates, cuit sous vide, à la chair tendre et parfumée. Poire fondante en prime. Une belle assiette.

Douceurs

Ça finit bien. Le tiramisu, soyeux, parfait l’équilibre entre café et alcool. La tarte aux noix de pin accueille avec plaisir une grosse boule de yogourt glacé de bufflonne, surmontée d’un rond de brioche plutôt ferme. Excitant.

Emballant

Resto bondé égale ambiance vive. Plats originaux. Service attentionné, mais éparpillé. Carte des vins travaillée.

Décevant

Des hics à la finition. Une huile rance par ci, une pâte trop cuite par là. Rodage en cours.

Combien?

Comptez une quarantaine de dollars par personne pour un beau tour de carte, hors alcools, taxes et service.

Quand?

Du mardi au samedi de 17h à 23h. Les midis, jeudi et vendredi, de 11h30 à 14h.

Où?

Impasto

48, rue Dante, Montréal

514 508-6508