Italie-Portugal: un match parfait
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Italie-Portugal: un match parfait

Même si ces deux pays se sont inclinés au cours de la Coupe du Monde de la FIFA, ils peuvent en tandem réaliser de bien belles choses. Le restaurant Rione en est un parfait exemple.

Rino Varriale est italien. Tony Arouda, lui, est portugais. L’histoire ne dit pas s’ils assistent ensemble aux matchs de la Coupe du Monde. Par contre, une chose est sûre, le fait d’avoir créé ensemble le restaurant Rione leur réussit.

La cuisine méditerranéenne

Qu’entend-on réellement par cuisine méditerranéenne? On insiste souvent sur le fait qu’elle est une des plus saines au monde – le taux de cancers et de cholestérol, les maladies cardiovasculaires et le stress sont plus bas qu’ailleurs dans les pays méditerranéens -, car elle est riche en fibres, en Oméga 3 et en antioxydants. Mais c’est aussi une cuisine simple, basée sur des éléments que l’on retrouve tout autour de la mer Méditerranée, comme l’huile d’olive, les poissons et fruits de mer, les fromages de chèvre et de brebis, ou encore les fruits et légumes frais.

Cet état d’esprit, les deux propriétaires du restaurant Rione le partagent. « Nous ne lésinons pas sur les bons produits et évitons le congelé. Il faut que la nourriture soit fraîche, colorée et goûteuse pour être appréciée. »

Le bon goût en deux façons

Les cultures culinaires italiennes et portugaises peuvent tout à fait se mêler l’une à l’autre, comme le prouve le menu du Rione. Rino Varriale avoue que sa vision et celle de son associé et chef Tony Arouda se complètent : « Moi, je préfère les plats typiques italiens, pas compliqués et goûteux. Et Tony aspire à construire des assiettes plus sophistiquées, avec beaucoup de couleurs. »

Le résultat de ce mariage est très intéressant de l’entrée au dessert, et jusqu’aux vins qui viennent uniquement d’Italie et du Portugal. Dès l’entrée, effectivement, on a droit à des tapas aux influences doubles. « Nous proposons de la pieuvre grillée et de la morue portugaise, tout comme de la burrata, des boulettes de viande à l’italienne et les traditionnels rapinis-saucisses » (des rapinis frits dans de l’huile d’olive avec des saucisses italiennes émiettées). Les plats de résistance sont dans la même veine, avec d’un côté du saumon et des viandes grillés à la portugaise sur du charbon de bois – il ne faut pas louper l’assiette de grillades mixte, dans laquelle on retrouve du chorizo, de la saucisse, de l’agneau, du poulet et côtes levées de bœuf -, et de l’autre une belle sélection de pâtes qui peuvent par exemple être accompagnées de porchetta maison ou de viande braisée.

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Générosité méditerranéenne

Ceux qui ont voyagé à travers la Méditerranée le savent : les gens y ont un bon coup de fourchette. Les portions au Rione sont donc extrêmement généreuses, à un point tel qu’il vaut mieux éviter de prendre deux entrées si l’on souhaite finir son plat de résistance. Il serait cependant dommage de ne pas manger jusqu’au dernier gramme la purée de pommes de terre qui accompagne plusieurs d’entre eux, poêlée avec du chorizo émietté, du maïs, du bacon et parfois une touche de sirop d’érable. Ah, la générosité, ça a du bon! Surtout si on se réserve une microplace au dessert pour déguster le traditionnel tiramisu… avec un petit verre de porto Cabral 12 ans, pourquoi pas.