Le Laurea, à l'épreuve des saisons
Restos / Bars

Le Laurea, à l’épreuve des saisons

Étant tombés sous le charme du Laurea en été, nous étions curieux d’aller voir si l’endroit nous séduirait autant aux jours plus gris et, vérification faite, son éclat semble bel et bien à l’épreuve du temps. Oui, le Laurea continue d’impressionner. 

En fait, mis à part les fenêtres givrées encadrant une fine tombée de neige, on s’y sentirait presqu’encore en été. La clarté de la verrière, la vitalité des plantes vertes et l’éclairage doré nous ramenant illico aux jours chauds.

Côté cuisine, on a retrouvé la même maîtrise, le souci esthétique et surtout, l’amour du produit, qui nous avaient conquis la première fois. Bien qu’on se soit régalé du porcelet de chez Gaspor en plat principal (avec patates douces, chou nappa, cromesquis, relish de champignons, laque aux cinq épices et zeste de citron confit), de par son caractère réconfortant et l’amalgame de ses saveurs, ce sont surtout les entrées qui, pour nous, ont volé la vedette.

Tout particulièrement les ravioles de langoustine, généreuses et parfaitement al dente, sur bisque de homard et le carpaccio de pétoncles avec concombres, amandes, mascarpone maison et une audacieuse vinaigrette au fruit de la passion. « J’en ai eu l’idée un jour à 5 heures du matin », de raconter le chef Hakim Chajar, « Je me suis dit qu’on ne retrouvait pas l’acidité juste dans les agrumes, qu’il y en avait aussi dans les ananas, les fruits de la passion… »

Nous sommes quant à nous bien reconnaissants de cette révélation matinale, le goût distinct quoique subtil du fruit de la passion enveloppant divinement l’assiette. Pour déguster ces derniers plats, Hakim suggère que la cuillère devienne la fourchette et la fourchette, le couteau. Instruction ludique signifiant simplement de ne pas hésiter à récolter les succulentes sauces des plats jusqu’à la dernière goutte.

On a retrouvé au dessert le fameux crémeux à la betterave (avec ses suprêmes de pamplemousse à l’estragon et son parfait glacé à la pistache), rapidement devenu un classique de la maison, en plus de faire connaissance avec une remarquable mousse au romarin avec gelée de framboise, tomates cerises marinées au xérès et rocher aux olives noires. Cette dualité sucré-salé donnant résolument le ton à la carte des desserts, à notre plus grand bonheur. Une adresse qu’on peut donc inscrire à son carnet à l’année longue, c’est confirmé.

 

Laurea

381, rue Laurier Ouest
Montréal, QC
514 507-4997
restaurantlaurea.com