Vie

Motocyclette: cours de pilotage : Tout en courbes

Nous le savons tous, la grand route n’est pas le meilleur endroit pour mettre à l’essai ses talents de coureur motocycliste. Pourquoi ne pas aller faire les pros, le temps d’une journée, sur une vraie piste de course?

Le but premier d’une école de pilotage n’est pas, comme on serait porté à le croire, de former des maniaques de vitesse, même si tout champion coureur doit y faire ses premiers tours de piste. A L’école F.A.S.T., par exemple, on offre plutôt une formation axée sur la performance à la portée de tous.
Pour entreprendre un cours de pilotage, pas de permis de conduire nécessaire: un an d’expérience en conduite moto suffit amplement. Selon ses besoins, on peut choisir de ne suivre que le cours d’initiation (phase 1) pour une journée, ou encore de passer le week-end sur deux roues en s’attaquant, le lendemain, au cours de perfectionnement (phase 2). Un deuxième cours de perfectionnement (phase 3) est également proposé pour les passionnés.
Les cours dispensés par l’école F.A.S.T. ont lieu, en alternance, au Québec, à Saint-Eustache, et en Ontario, à Shannonville, «l’un des plus beaux circuits de l’Est de l’Amérique du Nord», affirme Eddy Brunet, instructeur pour l’école.

Adrénaline et vapeurs d’essence
En effet, Shannonville offre une vue saisissante à l’approche, avec son parcours aux courbes bien dessinées et ses immenses estrades. A mon arrivée au circuit, la fébrilité est palpable alors que la trentaine de damoiseaux présents – et le faible contingent féminin, avec une seule représentante – procèdent à leur inscription. Nous sommes ensuite divisés en trois groupes pour aller assister à une session théorique couvrant les méthodes de virage, l’angle d’inclinaison, la position du corps, les temps d’arrêt, le contrôle de l’accélérateur, etc. Sur le tableau, les manouvres et instructions d’Eddy Brunet semblent plutôt simples, mais c’est lors de la pratique en piste que les difficultés feront surface…
Après avoir enfilé les vêtements protecteurs, chacun enfourche la moto qui lui a été assignée. Quelques secondes avant le tout premier exercice – suivre l’instructeur par groupes de trois -, l’adrénaline est à son plus haut. «Pour beaucoup, c’est une première expérience sur piste, confie Eddy. Pour ceux-ci, piste veut dire vitesse, mais ils vont devoir apprendre à rouler plus lentement s’ils veulent retirer quelque chose de cette journée.» Et il y a toujours place pour l’amélioration…

Une fois familiarisés avec le parcours, on procède aux évaluations individuelles. Chaque élève est observé et noté selon des critères précis – vitesse, contrôle, respect des indications de conduite, etc. Après avoir reçu les conseils de l’instructeur, on reprendra sans cesse, au cours de la journée, jusqu’à ce que tous les défauts aient été éliminés. Pour certains, la route sera longue º- et hasardeuse.

A la fin de cette journée pour le moins épuisante, chacun se verra remettre un certificat, nécessaire à l’obtention d’une licence de course de l’ASM (Association des sports motorisés), de RACE (Racing Associates Canada Events) ou de l’ARA (American Racing Association). Ces associations sont responsables de l’organisation de courses officielles, et, sans licence, aucune entrée en piste n’est tolérée. Mais n’ayez crainte, la taux de réussite du cours chez F.A.S.T. est très élevé. «Il est pratiquement impossible de ne pas obtenir son certificat, affirme Odette Mercier, copropriétaire de l’école avec son époux Michel. C’est normal de tomber, de faire quelques erreurs, et nous ne pénalisons pas les élèves à cause de cela.» En fait, depuis 1990, à peine cinq ou six personnes se sont vu refuser leur attestation de formation…

Et la course?
Malgré une clientèle en grande partie formée de monsieur et madame Tout-le-monde, qui cherchent à améliorer leurs techniques de conduite, les apprentis coureurs affluent toujours chez F.A.S.T. En effet, entre 15 à 20 % des «gradués» de la phase 1 feront éventuellement de la course. Mais comment savoir si on est de la graine de champion? «Nous encourageons les gens vraiment intéressés à suivre les phases de perfectionnement, suggère Odette. Ainsi, ils verront si la vitesse est vraiment faite pour eux.»

Voici donc les prix: 1 jour: 399 $ avec moto et vêtements protecteurs fournis, ou 698 $ pour deux jours; 199 $ par jour si vous fournissez votre propre bolide et vos vêtements. Pour plus d’information concernant le lieu et les dates des cours, ou tout autre renseignement, contactez l’école F.A.S.T. au (418) 332-3535.
Pour en savoir plus sur les écoles de pilotage de moto, pour obtenir une liste des courses présentées par l’ASM cet été, ou pour des renseignements sur la course moto en général, contactez l’Association des sports motorisés au 663-2431. Pour rejoindre RACE : 1 800 959-8955.y

HORS CIRCUIT

L’aventurier-Chlorophylle
Depuis avril, le Quartier Latin n’est plus la seule attraction de la rue Saint-Denis. La boutique L’Aventurier-Chlorophylle, qui avait déjà pignon sur cette même rue, a emménagé dans de nouveaux locaux, situés sous le complexe cinématographique.
L’Aventurier-Chlorophylle met d’abord et avant tout l’accent sur les produits du manufacturier de vêtements québécois Chlorophylle (trois fois récipiendaire de la Griffe d’or pour ses vêtements de plein air); le fabricant de Chicoutimi a d’ailleurs créé le groupe Chlorophylle-l’Aventurier – Guide Aventure (l’agence de voyage du groupe, située dans la boutique). On retrouve d’autres collections de vêtements en magasin, mais au moins 40 % du stock porte la griffe Chlorophylle.

Pour rappeler les origines du groupement, le plancher des sections Nautisme et Escalade de la boutique est fabriqué de galets recouverts d’epoxy, imitant les berges du Saguenay. «Nous désirions avoir un concept de boutique différent, alors nous avons marié l’art et l’environnement», indique Patrick Tremblay, directeur de la boutique. Ainsi, parmi les kayaks, les vestes et chaussons d’escalade, les tableaux d’Allen Smutyllo et les photos de Jean Lemyre, tous ayant trait à la baleine, décorent les lieux.
«Le thème de l’exposition changera deux fois par année, selon les saisons», ajoute Patrick. L’Aventurier-Chlorophylle, 1610, rue Saint-Denis, coin Émery. (S. Rivard)