Vie

Charlevoix : Sous toutes les cultures

Il ne faut compter que trois ou quatre petites heures sur la route pour que s’ouvre à nous un paysage nouveau, riche de découvertes, de petits villages pittoresques et d’activités culturelles… C’est ce que vivent les milliers de vacanciers du Québec et d’ailleurs qui s’engagent sur «la 138» pour se rendre dans Charlevoix.

Le nom même de cette région a ce je-ne-sais-quoi de vieillot et de noble, et pour cause: cette magnifique partie de la côte a hérité du nom du père François-Xavier Charlevoix, un jésuite qui fut le premier historien de la Nouvelle-France. Cette région, qui a inspiré bon nombre d’artistes, d’écrivains et de musiciens, jouit d’un décor impressionnant: enserrée entre mer et montagnes, elle est parsemée de petits villages dont on a conservé le charme pittoresque. La région compte une population de plus de trente mille habitants, qui vivent pour la plupart de la forêt, de l’agriculture et du tourisme.

Cette région hospitalière a mérité en 1989 le statut de Réserve mondiale de la biosphère, accordé par l’UNESCO, et figure maintenant aux côtés de 350 autres réserves mondiales, réparties dans 50 pays du monde, qui pratiquent toutes le développement et la conservation. De la fin mai jusqu’en octobre, nous pouvons y voir évoluer, au confluent de la rivière Saguenay et du fleuve Saint-Laurent, plus de six espèces de grandes baleines migratrices. À Baie-Sainte-Catherine, ville en bordure de la rivière Saguenay et du fleuve Saint-Laurent, de nombreuses croisières nous permettent d’assister au ballet des mammifères marins avec en guise de toile de fond un des plus beaux fjords du monde, le fjord du Saguenay.

De Petite-Rivière-Saint-François jusqu’à l’embouchure du Saguenay, nous visitons une série de villages juchés sur des escarpements ou enjambant les multiples rivières qui sillonnent la côte pour se jeter dans le fleuve Saint-Laurent. Qui ne connaît pas Baie-Saint-Paul, le fief des artistes où bon nombre de peintres épris de paysages et d’espaces particuliers à croquer installent en toute saison leur chevalet, animant d’autant ces environs idylliques. Chaque hameau déploie ses spécialités: en passant à Saint-Joseph-de-la-Rive, petit village tassé entre les montagnes et la mer, nous faisons un arrêt à la célèbre Papeterie Saint-Gilles et son économusée du papier. De là, le traversier pourra nous amener à l’île aux Coudres, qui, outre un site naturel exceptionnel, est jalonnée de petits musées qui nous font découvrir les aspects historiques et économiques de la vie insulaire. De retour sur la côte, ce sera une halte à Saint-Irénée, village au panorama superbe qui abrite le célèbre Domaine Forget, hôte du Festival international de musique. Tant qu’à y être, continuons un brin jusqu’à La Malbaie-Pointe-au-Pic (ces deux municipalités ayant fusionné en 1996), question de jeter un coup d’oeil au fameux Manoir Richelieu et de s’attarder un peu au Musée de Charlevoix consacré à l’histoire, à l’ethnologie et à l’art populaire. Sur le chemin qui nous mène jusqu’à Tadoussac, aux limites de cette région, nous croisons par la 138 le village de Saint-Hilarion où les nostalgiques télévores visiteront sûrement la Ferme à Rose-Anna du célèbre téléroman Le Temps d’une paix… Se succèdent ensuite Saint-Fidèle et Port-au-Persil, pour ne nommer que ceux-là, puis, à Baie-Sainte-Catherine, c’est la traversée en bateau jusqu’à notre dernière halte, Tadoussac, là même où Jacques Cartier jeta l’ancre en 1535…

Les événements à voir

Musique

* Le Festival de la chanson de Tadoussac, du 10 au 13 juin.

Pendant quatre jours, auteurs, compositeurs et interprètes du Québec et d’ailleurs ont rendez-vous au confluent du Saguenay et du Saint-Laurent.

* Le Festival international du Domaine Forget, à Saint-Irénée, du 19 juin au 29 août.
Le Domaine Forget nous convie à une pléiade d’activités musicales, dont des brunchs musicaux et des concerts d’artistes internationaux, le tout dans un cadre enchanteur.

Arts

* Le Symposium de la nouvelle peinture au Canada, à Baie-Saint-Paul, du 30 juillet au 6 septembre.

Événement exceptionnel, ce symposium réunit habituellement des artistes du Canada et d’ailleurs qui créent sur place des ouvres grand format. Une série d’activités, dont des visites commentées, des ateliers et des conférences, complètent la programmation de l’événement.

* Centre d’art de Baie-Saint-Paul.

Ce centre d’art propose des expositions à l’année, dont les panoramas d’été et d’hiver qui regroupent les ouvres des peintres de Charlevoix. Le Centre est aussi engagé dans Le Symposium de nouvelle peinture du Canada et marque ainsi son intérêt pour le développement de l’art.

* Centre d’exposition de Baie-Saint-Paul.

Construit en 1992, ce centre a su se distinguer à la fois par son architecture et par la force de sa programmation. Cette année, on y verra entre autres, jusqu’au 20 juin, Portraits, une exposition itinérante du Musée du Québec, et dès le 26 juin, Ivan Binet, photographe de Québec, y présentera Répertoire d’horizons.

* Centre des métiers d’art Les Gros Becs, à Baie-Sainte-Catherine.

Un centre bien particulier où les artistes nous présentent leur atelier, leurs ouvres et nous invitent pour une balade dans la nature, question de découvrir leur source d’inspiration…

Théâtre
* Théâtre Caboteur, à l’Auberge de la Coudrière de l’île aux Coudres, du 3 juillet au 4 septembre.

Dans ce théâtre de 100 places, on présente Hommes au bord de la crise d’hormones de Carole Tremblay.