Amant des avions, de deltaplane, de parapente ou de tout ce qui vole? Un petit tour au Festival des vents à Richelieu est tout indiqué.
Depuis que le monde est monde, on a toujours voulu s’élever vers le ciel. Comme Icare qui, dans la mythologie grecque, s’était construit des ailes et les avait collées sur son corps avec de la cire d’abeille. Monté trop haut, Icare a perdu ses plumes quand le soleil a fait fondre la cire… Et il n’avait pas de parachute, quand il a piqué du nez vers la mer.
De nos jours, on peut se permettre d’entretenir le rêve de voler, car il est réalisable et sans grand risque. C’est pour tous les amateurs d’activités aéronautiques qu’a été créé le Festival des vents de Richelieu. On a bien sûr, non loin de là, le célèbre Festival des montgolfières, mais le nouvel événement, qui prendra place à l’aéroport de Richelieu, les 10 et 11 juillet, réunira tout ce qui peut nous entraîner vers les airs: de la montgolfière au cerf-volant, en passant par l’ultra-léger motorisé (ULM) et l’hélicoptère.
Plus de cinquante engins volants
Les organisateurs du Festival des vents estiment à une cinquantaine le nombre de machines volantes qui seront exposées, et parmi celles-ci, plusieurs pourront être essayées. Par exemple, des avions conventionnels resteront au sol, mais il sera possible de faire un tour d’ULM (de type Cosmos) et d’hélicoptère. «Nous aurons aussi des cerfs-volants de puissance, dit Claude Demers, de l’organisme Le Bassin en fête, participant à l’organisation du festival. Ce type de cerf-volant tire un surf à roulettes sur lequel prend place une personne.» Un peu l’inverse du parasailing que l’on voit dans le Sud, où un bateau tire un parachute. Ici, le «moteur» du mouvement est le vent dans le cerf-volant, donc l’énergie provient du ciel, et non du sol.
Il y aura aussi une montgolfière en vol captif – il faut bien laisser l’exclusivité des vrais vols au Festival des montgolfières! -, du deltaplane et du parapente (grâce à un treuil, on pourra décoller du sol). Les mordus de l’aéromodélisme – construction et utilisation de modèles réduits d’avions – et les amateurs de cerfs-volants acrobatiques auront le loisir de s’amuser avec d’autres aussi passionnés qu’eux. Et des passionnés, il y en aura! Une aire d’exposition leur permettra d’échanger sur leurs hobbies, tous reliés à la thématique du vent (dont l’ornithologie!).
Le Cosmos dans les nuages
L’engin volant qui attirera sûrement le plus de curieux sera sans aucun doute le Cosmos. À la conférence de presse en juin, la ministre Louise Beaudoin, députée provinciale de Chambly, s’est installée dans le siège de ce type d’ULM, en affirmant que pour la région, ce Festival allait être une expérience extraordinaire, surtout si les gens peuvent faire l’essai des machines.
André Tousignant, de Cosmos ULM inc., expliquait que le Cosmos est un deltaplane motorisé, aussi appelé pendulaire, en raison de sa charpente en pendule: on déplace le trapèze qui soutient l’aile vers la gauche ou vers la droite pour faire virer le Cosmos. «C’est un champion du monde en deltaplane qui a inventé le Cosmos, ajoute M. Tousignant. Au lieu de se jeter en bas d’une montagne, il voulait partir du sol». De là, l’idée de motoriser son deltaplane!
Le Cosmos s’apparente aussi à la moto: à la fois motocyclette, motomarine et motoneige, la «moto aérienne» permet de voler en toutes saisons, car elle se pose sur l’eau, la neige et la terre ferme (sur roues, skis et flotteurs). Le Cosmos peut monter jusqu’à 7 000 pieds d’altitude et vole à une vitesse moyenne de 75 à 80 km/h (maximum 110 à 115 km/h).
Cette machine à deux places décolle et atterrit tout en douceur. La voile ralentit la descente, tel un oiseau qui plane et se laisse aller vers le sol. Un tour de Cosmos donne l’impression de «goûter le vol tout comme un goéland», assure André Tousignant. Après avoir fait l’expérience d’un tel vol au Festival – 45 $ pour quinze minutes de vol et un petit cours théorique – peut-être deviendrez-vous fou comme Icare, sans toutefois vous brûler les ailes, et voudrez-vous continuer à pratiquer la moto aérienne? Cosmos ULM inc. donne un cours de quinze heures conduisant à une licence de pilote d’ULM pendulaire. Après dix ou onze heures en double commande, l’élève est prêt à faire son premier vol en solo. Le rêve de voler SEUL est rapidement réalisable, non?
Renseignements: Cosmos ULM inc., aéroport de Richelieu, (450) 447-5152.
Festival des vents, 10 et 11 juillet, à Richelieu. Accès du site et spectacles (ex.: le samedi soir, Benoît Paquette et Soul Attorneys): 6 $ par jour, pour un adulte; 3 $, pour un enfant; et 15 $, pour une famille. (450) 447-2096.
Hors circuit
Dans la même région, le Marché champêtre de Saint-Antoine-sur-Richelieu se déroule tous les dimanches jusqu’au 5 septembre. Antiquaires, artisans, maraîchers, démonstrations de métiers ancestraux, animation pour les enfants… Une sympathique initiative! Non loin, à Calixa-Lavallée, on invite les gens à visiter une maison ancestrale différente tous les dimanches, ainsi que le musée local et son atelier de fibres et textiles. Info: (450) 787-2125 et (450) 583-6455.