Jean-Michel Bordron, directeur général de la Table agroalimentaire de Chaudière-Appalaches (TACA) explique que les Routes gourmandes (le réseau en compte actuellement une dizaine) ont été créées il y a trois ans pour permettre aux artisans de l’industrie d’atteindre directement les consommateurs, dans un contexte où il leur est de plus en plus difficile de distribuer leurs produits dans les cinq grandes chaînes détenant la presque totalité du marché.

"Les entreprises membres sont de quatre types: des fermes agricoles, des transformateurs alimentaires, des restaurants et des boutiques", résume M. Bordron. Pour devenir un arrêt gourmand, elles doivent répondre à plusieurs critères. Par exemple, le restaurateur doit faire affaire avec un certain nombre d’entreprises de la région et offrir une certaine variété de produits. "L’autre condition est d’être toujours là pour recevoir les gens et de pouvoir expliquer l’élaboration des produits, les techniques, le métier", complète-t-il.

Ainsi les Routes gourmandes permettent-elles non seulement de s’ouvrir à de nouvelles saveurs, mais aussi d’en apprendre davantage sur ce que l’on déguste. En fait, leur philosophie va dans le sens des tendances de consommation actuelles, comme la volonté "de connaître la personne qui fait mes produits, de revenir à des aliments un peu plus sains, naturels, de favoriser l’économie locale et, donc, la limitation des transports dans un souci environnemental", observe-t-il.

Ultimement, l’objectif des Routes est d’offrir à chaque arrêt le plus de choix possible. À titre d’illustration, que le producteur de fraises vende ses fruits, mais aussi, les navets et les carottes d’un autre producteur et vice versa. Cela dit, cette pratique n’est pas encore très répandue. Ce qui fait que les habitués auront plutôt tendance à se créer un parcours régulier pour faire leurs provisions de pain, fromages et charcuteries, produits de l’érable, de la ferme ou du verger, cidre, vin ou hydromel, tandis que les visiteurs occasionnels se planifieront un itinéraire de découvertes en fonction de leurs goûts et intérêts.

Parmi les quelque 150 arrêts accessibles cette année, M. Bordron recommande entre autres son plus récent coup de coeur: La p’tite ferme du sous-bois à Saint-Jean-Chrysostome. "C’est un peu l’arche de Noé. Il y a là des quantités d’animaux extrêmement divers qui sont gardés dans de très bonnes conditions. L’aménagement est remarquable de qualité et de propreté, commente-t-il. Il s’agit d’un endroit merveilleux!" On peut évidemment y faire le plein de viandes, terrines et autres produits transformés sur place.

Il mentionne également au passage Les Bisons Chouinard à Saint-Jean-Port-Joli, qui proposent des visites guidées, des dégustations payantes et une vaste sélection de denrées. De même que le Gîte l’Aubergine à Scott, où il est possible de se faire concocter un menu sur mesure à base d’aliments de la région. À vous de découvrir les autres… Info: www.taca.qc.ca/routesgourmandes.

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VENDRE SA SALADE

Aussi à surveiller, le prochain Show gourmand, du 23 au 25 septembre, au IGA extra Marché Giguère de Lévis. Depuis 2007, cette activité revient plusieurs fois par année dans différents endroits. "Pour une fin de semaine, on rentre des représentants de cinq entreprises dans une épicerie et ils ont un show à donner, c’est-à-dire qu’ils doivent faire découvrir et déguster leurs produits, expliquer leur métier", indique M. Bordron. Bref, une occasion de faire d’une pierre cinq coups pour ceux qui sont en quête d’aliments de qualité bien de chez nous.

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L’Intimiste

En plein coeur du Vieux-Lévis, cette table de renom mérite sa réputation, appuyée par une riche cave comptant nombre de vins d’importation privée. On vient côté lounge pour prendre un verre ou goûter à une cuisine bistro (pâtes, burgers, tartares). Dans la partie restaurant, on organise soi-même en table d’hôte ou à la carte un menu "gastronomique" qui aiguise vraiment les papilles, avec une recherche réussie de saveurs fines, aux accents de champignons sauvages et noix variées. Le choix est large, des fruits de mer aux canard, ris de veau, caribou ou cerf (notamment en carpaccio raffiné). Les desserts sont plutôt classiques mais bien exécutés.
MIDI 50 $ SOIR 95 $
31-35, avenue Bégin, Lévis, 418 838-2711, www.lintimiste.ca