Jour J: La question qui tue!
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Jour J: La question qui tue!

L’erreur historique du PQ, c’est d’avoir fait de la souveraineté du Québec une marque de commerce pour accéder au pouvoir!  Après la démission de Parizeau après le référendum de 1995, le PQ a abandonné ce qui a fait sa raison d’être, un parti de l’espoir!

Jusqu’à l’arrivée de Lucien Bouchard et son déficit zéro, le PQ a réussit, avec des hauts et des bas, à rassembler une coalition de toutes les tendances, unies autour d’un rêve et un projet: L’indépendance! Ils sont rares les partis qui réussissent à tenir un tel défi aussi longtemps.

En prenant un virage franchement libéral avec Bouchard et clairement identitaire, avec Marois, le PQ n’était plus péquiste, c’est à dire rassembleur, inclusif et fondamentalement socio-démocrate.

Pour qu’il le redevienne, il aurait fallu dès l’arrivée de Jean-François Lisée, opérer une profonde autocritique pour se distinguer de l’ère Marois et de l’air Bouchard. Lisée a essayé de le faire, mais sans le faire vraiment.

Lisée s’est enchevêtré plutôt dans des petits calculs politiques, dont celui de tendre la main à QS, plus par calcul électoraliste que par conviction.. Il a travaillé son image en s’associant à Véronique Hivon, une bonne idée, mais c’était trop tard..  Et d’autres erreurs que Lisée ne manquera pas de ressortir lui-même dans un prochain livre!

À la « Sortie de secours » qu’il a essayé de proposer aux québécois, il manquait cette lumière rouge que QS a su rendre plus visible.

En désespoir de cause, Lisée s’est acharné sur QS dans les derniers jours de la campagne, en faisant l’erreur de passer pour plus méchant qu’il ne l’est.  Se donner autant de peine pour garder la troisième place, pour un parti qui a été longtemps le premier, c’est triste à voir.

Et la sortie de Gilles Duceppe contre Manon Massé et son parler français, n’a rien de la grandeur politique qu’on s’attend d’un vétéran.

 Je peux aussi énumérer toute une liste de reproches à l’égard de QS, mais j’espère pour ce jeune parti qu’il apprenne de ses erreurs et celles du PQ, notamment sur les questions du vivre-ensemble.

 Si QS jouit d’une certaine popularité, notamment auprès des jeunes, c’est aussi parce qu’il y a un besoin de voir une opposition forte face au prochain gouvernement.  À leurs yeux, de tous les partis, QS est celui qui a su articuler le mieux ses défis sociaux et environnementaux  du XXIe siècle. Mais QS seul, à l’Assemblée Nationale, ne fera pas le poids!

 La question qui tue!:

Quel que soit le parti qui arrivera au pouvoir, CAQ ou PLQ, majoritaire et minoritaire, et quel que soit le nombre de sièges que QS et PQ obtiendront ce soir, ces deux partis auront-ils la sagesse d’enterrer la hache de guerre pour accomplir après, ce qu’ils auraient pu accomplir avant les élections ?

 Une forte opposition, ce que mon ami Pierre-Alain Cotnoir appelle le PQS!