Live à Montréal : Jean Leloup
Musique

Live à Montréal : Jean Leloup

Au Métropolis le 14 mai
C’était la fête à Leloup vendredi dernier, au Métropolis. Trente-huit ans, qu’il a eu! Et il inaugurait sa série de spectacles au Métropolis: en tout, six soirs d’ici samedi prochain (une autre supplémentaire vient d’être ajoutée pour le 22 mai). Et, malgré tout, il ne l’a pas eue facile…

Il nous avait pourtant offert une des intros les plus originales qu’il m’ait été donné de voir: une projection vidéo live de Leloup qui lisait, en coulisse, un extrait de l’autobiographie de Bill Gates, pendant que son band mordait dans les premières notes de Voyager. Un très beau flash! Mais, malgré un départ prometteur (et malgré le fait que la foule soit très réceptive aux moindres faits et gestes de Leloup), celui-ci semblait déconcentré. Quand ce n’était pas l’éclairage qu’il trouvait trop fort, c’était le stage dive continuel qui l’agaçait. Après cinq ou six chansons: entracte précipité!

À son retour sur scène, la foule ne semblait pas avoir été trop affectée par cette douche froide. C’est dire le degré d’affection qui anime le public de Leloup, «le neveu de tout le monde», comme il se surnommait en ces pages, il y a deux semaines… Ce n’est qu’avec Cookie que l’on a réellement senti que la magie commençait à opérer, et que les jams (si chers à Leloup et à sa bande) jouaient vraiment leur rôle de pistes de décollage musical.

Et pour décoller, on a décollé! Pendant L’Antiquaire; pendant L’Étrangleur, une pièce non endisquée durant laquelle il jouait au chef d’orchestre avec les cris de la foule, avant de la terminer de façon très cynique par le refrain du Temps des cathédrales; pendant La vie est laide, un des moments forts du spectacle; et pendant la version jouissivement dub de la chanson Les Fourmis, qui clôturait la soirée. Au bout du compte, les fourmis sont retournées à la fourmilière en ayant l’impression d’avoir assisté à une première typique, inégale et imprévisible, mais tout de même satisfaisante. (Eric Parazelli)

La Chanson de la semaine
The Chemical Brothers Hey Boy Hey Girl (Virgin/EMI)
Premier extrait vidéo et club de Surrender, le quatrième album des Chemical Brothers (pour les radios, on a plutôt opté pour Let Forever Be, avec Noel Gallagher). Petite bombe chimique comme les frères les concoctent si bien: effets spéciaux et spacieux, construction rythmique simple et efficace, ritournelle implacable. Un autre été chimique en perspective! (Laurent Saulnier)