Craddle of Filth : Sang douleur
Musique

Craddle of Filth : Sang douleur

Les membres de Craddle of Filth sont fiers de leurs origines. Ils croient que l’atmosphère et le folklore des îles britanniques sont essentiels à leur personnalité et à leur musique. «Musicalement, ce sont Celtic Frost, Bathory et Diamanda Galas qui nous ont influencés. Tandis que Dani (Filth, auteur des textes et fondateur du groupe en 1991) est un grand lecteur de Lord Byron, Sheridan LeFanu, Bram Stoker et Charles Baudelaire», énumère le guitariste Stuart Anstis. D’ailleurs, les textes de leurs trois disques précédents – The Principle of Evil Made Flesh (1994), Vempire or Dark Faerytales in Phallustein (mini-CD, 1996) et Dusk and Her Embrace (1996) – sont de véritables contes discourant sur la mort, le désir, le chaos, l’érotisme et le vampirisme, faisant de Craddle of Filth le plus gothique des groupes black métal.

Pour sa part, Cruelty and the Beast (1998) raconte la vie de la comtesse Elisabeth Báthory, née en 1560 et accusée d’avoir assassiné six cents jeunes filles vierges. Celle que l’on surnomme la comtesse Dracula se baignait dans le sang de ses victimes afin de conserver jeunesse et beauté. «Cet album a demandé énormément de recherche, tant sur le plan des paroles que de la musique, afin de respecter dans ses moindres détails la vie de la comtesse Báthory. Cruelty and the Beast, c’est notre façon de perpétuer son histoire», explique Stuart.

D’ailleurs, cela faisait déjà un moment que le groupe – composé de Stuart, Dani, Gian Pyres (guitare), Robin Eaglestone (basse), Lector (claviers) et du nouveau batteur Adrian Erlandsson (ex-At The Gates/The Haunting) – désirait parler de ce personnage. «Elle est extrêmement intéressante. J’étais très jeune lorsque j’ai découvert son histoire, grâce au film Countess Dracula, produit par la compagnie anglaise Hammer Film. Ce film, basé sur sa vie, est un de mes films d’horreur préférés», raconte Stuart. De fait, le groupe a invité l’actrice Ingrid Pitt (Countess Dracula, The Vampire Lovers) à chanter sur leur album. Ainsi, on peut l’entendre sur le morceau Bathory Aria, Part III: Eyes That Witnessed Madness.

Dani Filth, considéré comme la pierre angulaire de la formation, mais aussi comme un musicien difficile à vivre et perfectionniste, ne serait pas aussi diabolique que la rumeur le prétend. «Dani est exigeant pour obtenir le meilleur de tous. Cela dit, le plus gros de la pression, on se l’impose à nous-mêmes. Je veux que chaque accord que je compose soit parfaitement à sa place et exprime exactement ce que je veux lui faire dire», affirme Stuart. Il poursuit en annonçant que le E.P. From the Craddle to Enslave et le vidéo Pandaemoneon (qui contiendra trois morceaux enregistrés lors d’un concert ayant eu lieu à Londres, en mai 1998, en plus du making of du E.P.) devraient être sur le marché cet automne. Et la question qui nous brûle tous les lèvres: Avez-vous eu du plaisir à tourner ce vidéo qui contient cent vingt gallons de faux sang? «Je déteste particulièrement les films d’horreur américains où il y a du sang partout et sans raison. Ça n’a plus d’impact, quand il y en a trop. Cela dit, on avait le budget pour tourner un vidéo de qualité, et on a utilisé les cent vingt gallons de sang à bon escient», assure Stuart. En spectacle, avec Necronomicon, qui lance l’album Pharaoh of Gods.

Le 6 août
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