Dimmu Borgir : La revanche des berceaux
Musique

Dimmu Borgir : La revanche des berceaux

L’accueil que le groupe a reçu le 13 mars dernier, aux Foufounes, lui a tellement plu qu’il se devait absolument de revenir. «C’était impressionnant. D’autant plus que ce soir-là, je trouve qu’on a particulièrement bien joué! En arrivant à Montréal, on ne savait pas du tout à quoi s’attendre. Ici, en Norvège, on ignore comment les Américains et les Canadiens perçoivent notre musique, alors on ne pouvait pas prévoir la réaction du public», lance Astennu, guitariste de la formation Dimmu Borgir.

Et, cette fois-ci, on aura affaire à un groupe plus confiant que jamais. En effet, les membres de Dimmu Borgir – Shagrath (voix), Silenoz (guitare), Astennu, et Musti (claviers) – croient en avoir définitivement terminé avec les changements de personnel. «L’ancien batteur de Cradle of Filth, Nicholas Barker, est avec nous depuis six mois; et Vortex (de son vrai nom Simen Hestnaes, ex-Borknagar), le chanteur invité sur le morceau Dreamside Dominion, est notre nouveau bassiste. Je crois qu’on a finalement trouvé les musiciens qu’on recherchait», assure Astennu qui convient que changer constamment de personnel n’est certainement pas l’idéal pour un groupe. «Heureusement, dans notre cas, les trois membres principaux (qui composent l’essentiel du matériel) sont toujours demeurés fidèles au poste.»

Les membres de Dimmu Borgir sont réputés pour leur perfectionnisme. Afin de répondre aux standards avec leur sixième album, Spiritual Black Dimensions, ils ont embauché le producteur le mieux coté de l’univers black métal: Peter Tagtgren (du groupe Hypocrisy). «On a vraiment aimé son travail avec Dark Funeral, c’est pourquoi ça nous a semblé logique de le demander. De plus, c’est un bon ami. C’est facile de travailler avec Peter, car il comprend ce qu’on veut. Par exemple, si je lui dis que je veux que ma guitare sonne d’une telle façon, il s’arrange pour obtenir le meilleur résultat possible. De plus, il est un bon motivateur. Tu sais, après deux mois passés en studio, jour après jour, il faut que quelqu’un soit là pour s’assurer que la motivation est toujours présente.» D’ailleurs, les gars ont tellement aimé la qualité du son et la production de Spiritual Black Dimensions qu’ils ont décidé de remettre ça avec Tagtgren. «Dès la fin de cette tournée (dans environ trois mois), on va commencer à travailler sur le prochain disque, dans le même studio.»
Certains médias et fans de black métal ont souvent accusé Dimmu Borgir d’être vendu, à cause de l’immense succès d’Enthrone Darkness Triumphant, sorti en 1997. Il semble que le groupe ait appris à vivre avec la critique: «C’est justement cette attitude des médias qui pousse les gens à écouter nos disques. Je veux dire que si un journaliste affirme que notre album est pourri, les gens vont l’écouter, ne serait-ce que pour vérifier si c’est vrai! Personnellement, je respecte ceux qui préfèrent les albums enregistrés sur un 4-pistes… C’est leur affaire», affirme Astennu.

Si le groupe ne s’en fait plus avec ça, c’est qu’il en a vu bien d’autres, notamment à cause de leur jeunesse (la moyenne d’âge du groupe est de 23 ans). «J’avais 19 ans lors du premier festival auquel on a participé, et je me souviens que les autres groupes (My Dying Bride, Megadeth, etc.) riaient de nous lorsqu’on arrivait backstage, et nous demandaient nos passes. Ils croyaient qu’ils ne reverraient jamais Dimmu Borgir. Deux ans plus tard, on était toujours là, et quand les mêmes groupes venaient nous voir, ils étaient cool avec nous. Aujourd’hui, ces mêmes formations disent, en voyant notre maquillage et nos habits: "Ils ont l’air stupides, mais leur musique est super!"», rit Astennu.

Le 3 septembre
Aux Foufounes électriques
avec Samael, Monstrosity et Epoch Unlight
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