Slipknot : Tomber les masques
Musique

Slipknot : Tomber les masques

Au cours des derniers mois, plusieurs groupes ont affirmé être les créateurs du nouveau métal: Sevendust, Coal Chamber, Powerman 5000, etc. Le dernier à prétendre au titre est Slipknot, composé de huit clowns offrant un métissage de hardcore, métal, death et hip-hop.

Au cours des derniers mois, plusieurs groupes ont affirmé être les créateurs du nouveau métal: Sevendust, Coal Chamber, Powerman 5000, etc. Le dernier à prétendre au titre est Slipknot, composé de huit clowns offrant un métissage de hardcore, métal, death et hip-hop. Chiffres de vente à l’appui, Slipknot a réussi un tour de force en écoulant plus de 30 000 copies, au Canada seulement, de leur premier disque éponyme, grâce, entre autres, à leur vidéo Welcome to our Neighborhood. De plus, le morceau Wait and Bleed sera sur la trame sonore du film Scream 3. Avouons qu’ils ont eu la partie facile; qui ne remarquerait pas huit gars masqués complètement déchaînés sur une scène? Sans oublier de mentionner que la formation originaire de Des Moines, en Iowa, a été découverte par Ross Robinson qui a fait connaître Korn, en 1994. Sceptique?

Ce n’est plus le cas du percussionniste Shawn Crahan, mieux connu sous le nom de #6. «Évidemment, on ne s’imaginait pas que le succès viendrait aussi rapidement. Quand j’ai formé Slipknot avec le bassiste Paul Gray (#2) en 1995, on avait des rêves et des objectifs très précis en tête. On savait que si on travaillait fort, le groupe allait être gros. Mais c’est très différent de voir ce rêve se réaliser. On vit un jour à la fois», assure-t-il.

Toutefois, la formation composée également du D.J. Sid Wilson (#0), du batteur Joey Jordison (#1), du percussionniste Chris Fehn (#3), des guitaristes Jim Root (#4) et Mick Thomson (#7), du responsable de l’échantillonnage Craig Jones (#5) et du chanteur Corey Taylor (#8) n’a pas encore atteint tous les buts qu’elle s’était fixés. «Mais on est sur le bon chemin», dit #6.

Le plus grand défi du groupe, selon le percussionniste, c’est de garder les pieds sur terre. «Je suis marié et j’ai trois enfants. On est en tournée depuis la sortie de l’album et je ne peux pas consacrer à ma famille autant de temps que je le voudrais.» Mieux vaut pour lui s’y habituer: «On n’a pas l’intention d’arrêter de donner des spectacles de sitôt. Eh, on est à notre meilleur sur scène! Nos albums sont fantastiques, on fait du grand art, nos pages Web sont superbes, on accorde plein d’entrevues. On excelle dans tout ce qu’on fait mais à la base, on est un groupe de scène. On se dit que tant qu’à être loin des nôtres, aussi bien travailler le plus possible. Si on peut jouer six à sept fois par semaine, alors là, on est en affaires», s’exclame l’ancien soudeur.

Impossible de ne pas parler des masques et des numéros qui sont maintenant la marque de commerce de Slipknot. «On porte des masques et des numéros pour que les gens se concentrent sur la musique. Ils détournent l’attention des habituels clichés reliés à la musique heavy. Ce qui compte, c’est la musique. Les gens m’acceptent comme je suis. Je suis le clown, ils ne savent pas de quoi j’ai l’air. Mon expression faciale, ma coupe de cheveux, mes tatouages, mes perçages n’ont pas d’importance.» Et non, porter un masque n’est pas encombrant: «Au contraire, ça nous permet de pénétrer dans une dimension spéciale, très brutale. À la fin du concert, je sais que j’ai donné tout ce que j’avais à donner aux personnes qui nous ont permis de réaliser notre rêve. D’ailleurs, j’encourage nos fans à venir aux spectacles avec des masques et des habits spécialement pour l’occasion.»

Le 29 janvier
Avec Kittie et Will Haven
Au Métropolis
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