Bet.e & Stef : Double sens

Elle a une voix sablonneuse et mélancolique qui rappelle celle d’Astrud Gilberto. Lui, possède celle d’Antonio Carlos Jobim, et il appuie subtilement sa muse de sa guitare. Ensemble, Bet.e et Stef ont pris le parti de la musique brésilienne. Ils sont montréalais, et peut-être les avez-vous attrapés au vol lors d’un de leurs multiples concerts. La bossa-nova et la samba, c’est leur pain et leur beurre, mais aussi leur passion. Lors de notre récente rencontre, ils nous expliquaient pourquoi. "Pour moi, la bossa-nova correspond à un état d’âme, lance Stef. J’exprime ce que je ressens à travers cette musique. Dans la musique brésilienne, il y a souvent une partie triste et une partie joyeuse; c’est ce qui fait son attrait. Tout réside là-dedans. C’est la dualité entre la sensualité et le rythme. En spectacle, notre répertoire est à quatre-vingts pour cent bossa. C’est la musique qui nous a permis d’évoluer depuis la formation du groupe, il y a six ans."
"Plusieurs musiciens vont dire que le jazz et la bossa, c’est la même chose, poursuit Bet.e. Il n’y a rien de plus faux. On plonge tellement dans cet univers-là qu’inévitablement, ça nous affecte. Il vient un moment où, à force d’en jouer, c’est ta propre personnalité qui s’y moule. Les possibilités d’expression sont tellement larges que la mélancolie et la joie peuvent se retrouver à l’intérieur d’une même chanson. Le timbre de voix, le rythme, l’émotion, tout ça est très fort. Chose certaine, ce n’est pas unidimensionnel. Quand on se retrouve sur scène, on veut emmener les gens en voyage à travers différents paysages. On commence le spectacle en douceur avec la bossa-nova, et on termine toujours dans le feu roulant de la samba."

Le 30 juin, à 22 h
Scène Air Transat
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