Charles Papasoff : Le bien et le mal
Musique

Charles Papasoff : Le bien et le mal

La commande est venue du Festival. Au lieu de refaire Catharsis I, présenté à la maison de la culture Frontenac dans le cadre de Silence… On Jazz il y a deux ans, les organisateurs du FIJM ont demandé au saxophoniste Charles Papasoff de donner suite à cette oeuvre touffue et  complexe.

La commande est venue du Festival. Au lieu de refaire Catharsis I, présenté à la maison de la culture Frontenac dans le cadre de Silence… On Jazz il y a deux ans, les organisateurs du FIJM ont demandé au saxophoniste Charles Papasoff de donner suite à cette oeuvre touffue et complexe.

Plusieurs éléments distinguent cette nouvelle production de la première. D’une part, on retrouve dans la nouvelle version huit écrivains: Anne-Marie Alonzo, François Carré, Diane Harting, Dany Laferrière, Maxime-Olivier Moutier, Martin Ouellet, Christine Richard et Jessica Vigneault, fille de Gilles et soeur de l’écrivain Alexandre. Ces textes feront l’objet d’une narration (théâtrale, on l’espère) de la part des comédien(ne)s Céline Bonnier et James Hyndman. Grosse amélioration.

Bien entendu, une nappe sonore d’une envergure considérable viendra appuyer la prose des écrivains. «L’idée de base, explique Papasoff, c’était de partir avec une vision dualiste de la vie, presque manichéenne. Mais le sujet est assez libre, c’est un peu comme le téléphone arabe: je leur propose quelque chose et je veux voir ce qui va en ressortir. S basant sur ces textes, plusieurs compositeurs ont écrit la musique. L’étape suivante, les narrateurs vont écouter cette musique et décider du ton de leur interprétation. La grande différence avec Catharsis I, c’est que nous disposons d’un plus grand temps de répétition: cinq jours intensifs juste avant le début du Festival.»

Les compositeurs des différents volets musicaux de l’oeuvre sont tout aussi variés: Papasoff, bien sûr, mais aussi le cornettiste Bill Mahar, Alexandre Cattaneo, Martin Auguste, Kelsley Grant et George Mitchell (ces trois derniers sont dans le groupe régulier de Papasoff), et ils ont composé des musiques pour un orchestre de treize musiciens. La voix céleste de Coral Egan viendra compléter le collectif.

«La grande particularité de cette oeuvre, conclut le saxophoniste baryton et soprano, c’est que les narrateurs doivent adapter leur niveau d’intensité à celui de la musique. Et surtout, ils doivent le faire au bon moment. Toute cette oeuvre est structurée, c’est vrai; mais il y a quand même place pour l’improvisation. Catharsis II est une oeuvre malléable.»

Les 29 et 30 juin
Au Théâtre du Gesù
Voir calendrier Jazz, Blues, etc.