Dave Holland : Révolution tranquille
Musique

Dave Holland : Révolution tranquille

On ne compte plus le nombre de fois où il est venu au Festival. Avec Herbie Hancock (New Standards Group), puis avec Jack DeJohnette et Pat Metheny (Parallel Realities); et, évidemment, avec plusieurs musiciens d’ECM, l’étiquette qui l’abrite depuis toujours (son plus récent, Prime Directive, y est sorti il y a quelques mois). Ce n’est donc un secret pour personne: les visites du contrebassiste britannique Dave Holland à Montréal ont été aussi ponctuelles que  fréquentes.

On ne compte plus le nombre de fois où il est venu au Festival. Avec Herbie Hancock (New Standards Group), puis avec Jack DeJohnette et Pat Metheny (Parallel Realities); et, évidemment, avec plusieurs musiciens d’ECM, l’étiquette qui l’abrite depuis toujours (son plus récent, Prime Directive, y est sorti il y a quelques mois). Ce n’est donc un secret pour personne: les visites du contrebassiste britannique Dave Holland à Montréal ont été aussi ponctuelles que fréquentes.

Et comme la série Invitation tend à souligner l’assiduité d’un musicien au Festival, ainsi que sa capacité à se mouler à différents contextes, la présence de Holland s’inscrit honorablement dans la lignée de ses prédécesseurs John Scofield, Joe Lovano, Richard Galliano, Charlie Haden, etc.

«La vraie raison pour laquelle j’aime ce Festival, c’est la variété des genres», dira Holland, faisant écho aux propos de ses confrères ci-haut mentionnés. Et c’est au téléphone, quelque part en Amérique, que le vénérable musicien me décrit les cinq concerts qu’il a choisi de présenter.

«Lorsqu’on m’a approché pour la série Invitation, j’ai voulu mettre en évidence mes collaborations récentes, celles des dernières années. Le premier soir, je serai avec Herbie Hancock au piano, et Gene Jackson à la batterie; il s’agit d’un trio qui a beaucoup tourné au milieu des années quatre-vingt-dix. L’opportunité de jouer à nouveau avec Herbie est formidable; et, d’un point de vue émotif, je qualifierais sa musique de joyeuse. Cette qualité dans sa musique est la prémisse même de mon désir d’être musicien. Ce trio-là explore beaucoup.»

Le lendemain, Holland reprendra le collier avec Gateway, formation qu’il a créée en 1975 avec Jack DeJohnette et John Abercrombie: «Il s’agit d’un groupe qui s’est reformé de temps à autre, surtout lorsque nos projets respectifs n’entraient pas en conflit. Depuis, nous avons aussi joué ensemble, mais à d’autres occasions. Jack et moi, on se connaît depuis 1967!»

L’une des soirées les plus attendues est certainement l’éclosion sur scène du big band que dirigera Holland: «Je n’ai pas eu souvent l’occasion de faire des spectacles avec cette formation, mais, cette fois, il y aura de nouveaux arrangements et de nouvelles partitions. C’est surtout l’occasion d’inviter des musiciens que j’admire: tous ceux de mon quintette actuel: Steve Nelson (vibraphone et marimba), Billy Kilson (batterie), Chris Potter (saxophones) et Robin Eubanks (trombone). Plus les saxophonistes Antonio Hart et Eric Person, et les trombonistes Josh Roseman et Brad Shigada (un des élèves de Holland de l’époque où il était directeur artistique du Banff School). Aux trompettes, il y a Earl Gardner, le Russe Alex Sipiagan et Dwayne Eubanks, le frère de Robin.»

Le concert du lendemain sera un mélange des pièces de Points of View et de Prime Directive, les deux albums du quintette actuel, ainsi que quelques nouvelles à paraître cet automne.

Lors du dernier soir de cette série Invitation, Holland renouera avec le vétéran guitariste Jim Hall: «C’est une belle coïncidence, parce que Jim est l’autre invité de la série, et que lui et moi avons beaucoup collaboré en duo ces dernières années. Il n’y a pas très longtemps, nous avons donné quatre concerts en Europe, une petite tournée au Japon, plusieurs concerts à New York…»

«Pour un musicien, cette série est un véritable privilège, car il peut concocter son propre programme. Peu importe le contexte, un musicien aura toujours des ajustements à faire. Sauf que dans mon cas, malgré ces changements, je reste le même musicien. Il n’y a que le dialogue qui change.»

Du 29 juin au 3 juillet
Au Monument-National
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