In Flames : Feu à volonté
Musique

In Flames : Feu à volonté

À la première écoute, Clayman, cinquième disque du quintette suédois In Flames, soulève quelques inquiétudes. Plus mélodique et accrocheur que ses prédécesseurs, il porte presque à croire que, lentement mais sûrement, la formation entreprend un virage vers un style plus accessible.

À la première écoute, Clayman, cinquième disque du quintette suédois In Flames, soulève quelques inquiétudes. Plus mélodique et accrocheur que ses prédécesseurs, il porte presque à croire que, lentement mais sûrement, la formation entreprend un virage vers un style plus accessible. Quand je lui ai demandé s’ils avaient l’intention d’imiter Metallica, le guitariste Björn Gelotte s’est fait rassurant: «Les fans n’ont pas à s’inquiéter. Quand on compose un nouveau disque, on ne suit aucun schéma. On n’avait donc pas prévu de faire un disque plus mélodique, c’est arrivé tout seul. Le résultat est toujours aussi intéressant et surprenant pour nous que pour les fans», plaisante-t-il.

En fait, plutôt que de suivre un plan de carrière quelconque, In Flames préfère se laisser porter par les événements et l’inspiration du moment. «On a enregistré Clayman dès notre retour de la tournée nord-américaine, alors qu’on était encore éblouis par l’accueil reçu chez vous», lance Björn. En effet, persuadés que l’Amérique du Nord carburait uniquement au son de Korn et Limp Bizkit, les attentes des membres d’In Flames étaient infimes lorsqu’ils ont débarqué aux États-Unis pour promouvoir l’excellent Colony, sorti en 1999. Une surprise les attendait donc en novembre dernier aux Foufounes, quand les fans en délire ont pratiquement arraché la scène… «Ça nous a tellement impressionnés qu’on a voulu revenir dès que possible.» Bref, dès leur retour en Suède, le groupe composé de Björn, Jesper Strömblad (guitariste), Peter Iwers (bassiste) et de Daniel Svensson (batterie) a réintégré le studio du chanteur Anders Fridén pour concocter Clayman.
Grâce à la montée en popularité du métal mélodique au cours des deux ou trois dernières années, In Flames fait maintenant partie des groupes bien établis. Cela dit, les gars sont loin d’être riches… «On arrive à payer notre loyer, lance le guitariste en riant. Mais il n’y a aucune raison de rester assis devant la télé toute la journée lorsu’on n’est pas en tournée. C’est pourquoi je travaille dans un magasin d’instruments de musique. Peter, qui sera bientôt papa, écrit des musiques pour différents groupes. Quant à Anders, il a son studio», précise le guitariste. Il tient toutefois à bien signifier qu’In Flames restera toujours leur principale préoccupation. «C’est par In Flames que passe la réalisation de tous nos rêves….», conclut-il.

Avec Earth Crisis, Skinlab, Neuraxis, Walls of Jericho et Barkode

Le 29 août
Aux Foufounes

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