Hi-Peace : Aventure pacifique
Musique

Hi-Peace : Aventure pacifique

Dans un avenir pas très lointain, peut-être même dès maintenant, il faudra sérieusement compter sur Hi-Peace. Se laisser entraîner dans l’initiative joyeuse du batteur François Lalonde et du guitariste Mark Lamb, les deux instigateurs de l’aventure pacifique. Il y a trop d’indices évidents d’un groupe rassembleur pour qu’on boude notre plaisir.

Dans un avenir pas très lointain, peut-être même dès maintenant, il faudra sérieusement compter sur Hi-Peace. Se laisser entraîner dans l’initiative joyeuse du batteur François Lalonde et du guitariste Mark Lamb, les deux instigateurs de l’aventure pacifique. Il y a trop d’indices évidents d’un groupe rassembleur pour qu’on boude notre plaisir. Mercredi dernier, je suis allé voir la récente formation de sept musiciens au Petit Campus. Tout ce que j’avais eu à me mettre sous la dent avant la soirée, c’était l’écoute du compact de quatre chansons que le tandem a mis au monde sous l’appellation free style funk. Pour vous dire à quel point ils ont mis les bouchées doubles depuis cette parution, Hi-Peace a joué deux sets d’une heure. Que des compos. À quoi ça ressemble?

Tantôt aux Fun Lovin’ Criminals, dans cette façon qu’a Lamb de rapper en parlant (ou l’inverse) dans un funk modéré; tantôt à du rock exploratoire. Mais dans ce melting-pot, jamais on ne s’ennuie. Entre ces deux mondes, l’ouverture est béante: le ska, le dub, le reggae, le funk et même la démarche d’auteur-compositeur viennent s’y insérer. Hi-Peace est donc une entreprise libératoire tous azimuts et, par le fait même, vous vous en doutez, indescriptible. Vous connaissez Lalonde et Lamb: Les Honeymakers, Lhasa, Jean Leloup, Dédé Traké, Jérôme Minière, Les Frères à ch’val, Too Many Cooks et j’en passe… Avec de telles feuilles de route en tant qu’accompagnateurs, les deux musiciens avaient les valises beaucoup trop lourdes. Il fallait alléger tout ce bagage, le transformer en une nouvelle mouture.

François Lalonde explique: «On a décidé de faire le genre de musique qui nous rejoint le plus. Il arrive parfois que le style musical de la personne que tu accompagnes ne soit pas celui qui te fait vibrer. Vient un moment où tu dois combler ce besoin d’être complètement satisfait de la musique que tu joues. Nous, on fait ça sans pression. Il n’y a pas de deadlines. On n’est pas des rêveurs. Mais ça fait tellement longtemps qe je veux faire mon affaire…» Puis Mark Lamb, qui s’est nouvellement révélé comme chanteur, remet les pendules à l’heure: «Au Québec, on me connaît en tant que guitariste depuis huit ans mais peu de gens savent que je chantais dans un groupe funk lorsque je vivais en Europe. Chanter, c’est pas facile, il faut assurer. Je ne peux pas rester dans le coin et sourire aux filles… mais c’est une pression pas du tout désagréable.»

Hi-Peace est un collectif, mais attention aux comparaisons: «On n’est pas Bran Van, il n’y a pas plein de monde qui défile sur scène», explique Lalonde. La petite équipée est tout de même aguerrie: Denis Jalbert (flûte, saxo, claviers, percussions, voix); Gilles Brisebois, sans son Stetson des Frères à ch’val sur la tête, mais la basse autour du cou; L.G. Breton à la guitare; J.-F. Gagnon (trompette, violon, percu, etc.); puis Richard Turcotte au trombone. Même la soeur de «Frank», comme le surnomment les collègues de Lalonde, contribue aux choeurs. «On a appelé ça free style funk parce qu’il y a du groove, précise Lalonde, mais il y a aussi de la musique derrière ce groove. Nous, on aime le rock, on aime les arrangements, on aime la musique. On ne veut pas juste rajouter des petits échantillons pour faire chic. Hi-Peace, c’est un trip positif, et notre seul but, c’est de faire rejaillir ça sur notre auditoire.»

Tous les mardis de septembre
Au Petit Campus

Voir calendrier Jazz et Blues