Überzone : Zone de turbulence
Musique

Überzone : Zone de turbulence

Rares sont les artistes voués aux pistes de danse qui repoussent encore les limites de la création musicale. Überzone fait partie de ce club sélect. Derrière ce projet se cache un homme dont le pseudonyme, Q, rappelle le fameux technicien de l’agent 007. Comme celui-ci, il dépasse les limites de ses  machines.

Rares sont les artistes voués aux pistes de danse qui repoussent encore les limites de la création musicale. Überzone fait partie de ce club sélect. Derrière ce projet se cache un homme dont le pseudonyme, Q, rappelle le fameux technicien de l’agent 007. Comme celui-ci, il dépasse les limites de ses machines. Il parvient en effet à produire son propre genre, un mélange très dansant de breakbeat et de big-beat agrémenté d’une touche de musique du monde. "J’essaie toujours de garder un esprit très ouvert lorsque je produis ou lorsque j’écoute de la musique, souligne Q (de son vrai nom Timothy Wiles). L’important, c’est de ne pas se limiter à un genre: il faut toujours puiser dans un bassin d’idées variées. J’aime lorsque la partie créative de mon cerveau se remplit d’images hasardeuses. J’espère emmêler plusieurs influences étrangères et y superposer ma touche personnelle. Je ne veux pas me restreindre à écouter un seul artiste et finir par me limiter à son monde. Pour moi, la création, c’est comme un énorme malaxeur qui me fera découvrir différents sons et rythmes." Paradoxalement, c’est dans ce brassage d’idées éparses que la vraie personnalité de Q émerge. Et de son propre aveu, rien ne lui fait plus plaisir que lorsque les auditeurs lui font remarquer le caractère unique de sa démarche.

Il ne faut donc pas s’attendre à ce que la prestation d’Überzone soit ordinaire. Peu expérimenté aux platines, il retrouve sa voie derrière les appareils électroniques de la tournée Digital Mix: "Le spectacle comporte certains éléments de turntablism et ceux-ci sont assurés par DJ Davy Dave, pendant que j’utilise un échantillonneur à travers une batterie électronique. Je prends mes pièces et celles des autres et je les mélange digitalement pour ainsi produire des remix en direct."

Cette tournée est l’occasion idéale pour l’artiste de sortir de son studio, où il travaille à son nouvel album. "Depuis le début d’Überzone en 1996, je courais constamment à droite et à gauche à la recherche de nouveaux projets. J’ai été très actif à faire des maxis, des remix et des tournées aux États-Unis, en Europe et parfois au Canada. C’est difficile de se mettre à un album et de s’interrompre constamment. Je commençais quelques pièces et je devais partir ensuite pour quelque temps. Au retour, il me fallait reprendre du début parce que le travail accompli ne me reflétait plus. Avec l’appui d’Astralwerks, l’année dernière, j’ai pu rester assez longtemps dans mon studio pour que cet album se fasse enfin." Le studio est son environnement de prédilection: "Je suis un studio freak depuis longtemps, c’est vraiment l’endroit où je me sens le plus à l’aise. J’adore les équipements, la sérénité qui s’y installe, et toute la créativité qui l’accompagne." Son premier album, Faith in the Future, devrait paraître au début de l’année 2001. En attendant, vous pourrez en avoir un avant-goût au Sona.

Le 29 septembre
Au Sona
Voir calendrier D.J.