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Message à nos politiciens québécois

Chers politiciens, vous semblez avoir perdu le Nord (et non le Plan Nord à ce qu’il parait). Aujourd’hui, je vous propose de réfléchir à 10 constatations sur le politicien québécois.

1- La politique n’est pas un combat de boxe :

Certains politiciens, Jean Charest en est un exemple typique, semblent voir la politique comme un combat contre un adversaire. Le but n’étant plus d’agir pour le bien-être commun, mais simplement de gagner le pouvoir, de garder le pouvoir, de battre un adversaire, de jouer stratégiquement, de lutter contre le repositionnement provincial, etc. Jean Charest s’est fait élire avec la promesse de faire une « réingénierie de l’État »… quelqu’un s’en souvient ? Une fois élu, il a vite avoué à son entourage qu’il ne voulait plus entendre parler de ce concept. Il a compris un principe de la politique québécoise: avec le temps, la population oublie. L’important, c’est de gagner: triste réalité n’est-ce pas?

2- Pour être chef d’un parti, il faut du charisme :

Le charisme, ce n’est pas quelque chose qui s’acquiert avec l’expérience. Ai-je vraiment besoin de nommer quelqu’un ici?

3- L’opposition, ne pas prendre ce terme au pied de la lettre :

Vous êtes dans l’opposition? Si le parti au pouvoir propose quelque chose de bien pour la province à long terme, pouvez-vous y réfléchir avant de vous y opposer? Vous représentez à priori vos électeurs n’est-ce pas?

4-La langue de bois :

Que l’on soit universitaire ou décrocheur, on reste avec un sentiment de grand vide intellectuel lorsque vous utilisez des phrases du type :

« Il faudra regarder la situation, dans un accord avec les principes préalablement établis, pour en venir à un processus décisionnel adéquat. »

Il y a une différence entre utiliser un niveau de langage approprié et ne rien dire du tout.

5- Le Québec n’est pas que blanc, francophone et catholique :

Lorsqu’on représente tous les Québécois, c’est TOUS les Québécois.

6- Le débat souverainiste / fédéraliste :

Je suis né dans l’année précédant le référendum 1980, depuis ce temps, vous gagnez des élections à être un clan contre l’autre. Peut-on passer à autre chose et travailler dans la même direction s’il vous plait?

7- Le débat gauche / droite :

Ne soyez pas idéologiques en diabolisant un point de vue opposé. Nous ne sommes plus à l’époque de la célèbre phrase « Le ciel est bleu et l’enfer est rouge. » Personnellement, je déteste l’étiquette absolue de la gauche et la droite, cela me semble extrêmement réducteur d’être totalement l’un ou l’autre en toutes circonstances.

8- Politicien de carrière :

Voilà un drôle de concept, c’est-à-dire être politicien de 15 ans à 60 ans. Avoir une expérience de travail avant de se lancer en politique, c’est comprendre la réalité du citoyen, mais c’est aussi acquérir certaines compétences, connaissances et expériences pour les mettre au service de l’État. Quand on a toujours baigné dans le domaine politique, est-ce vraiment possible de prendre du recul par rapport à celui-ci?

9- La gestion du budget :

Oui, parfois, il faut faire des surplus pour pouvoir pallier les imprévus du futur (ou devrait-on plutôt dire, les éléments prévisibles et imprévisibles du futur). Chaque fois que l’État construit une infrastructure, il s’engage à l’entretenir à long terme. Ne pourrait-on pas prévoir un fonds de réserve?

10- Décisions à long terme :

Lorsque vous prenez une décision, pourriez-vous analyser les impacts de celle-ci sur une période dépassant les prochaines élections?