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Bidon, taverne culinaire : Pas bidon, le gros bedon

Lambertois, Lambertoises, vous cherchiez un bistro sympa pas trop loin de chez vous? Découvrez donc le Bidon, taverne culinaire!

Sans vouloir faire un (mauvais) jeu de mots, sérieux, au Bidon, on se bidonne. Voilà le genre de bistro de quartier qui ne se prend pas au sérieux. La jeune bande de foodies qui a démarré ce Bidon, William Cadieux en tête, n’a d’autre prétention que d’allumer ce coin ronronnant de la Rive-Sud. Parole de collègue devenue une habituée des lieux, on s’amuse beaucoup au Bidon. Paraît même qu’on y danse debout, sur le comptoir du bar, les jours de fête. Le Bidon serait-il donc une véritable révélation pour certains exilés du 450? Toujours est-il qu’il manquait carrément de ce genre de resto détendu et convivial à Saint-Lambert.

Pari réussi: dans le local de cet ancien resto japonais, les nouveaux proprios ont créé un bel espace, sur deux niveaux, genre taverne chic un tantinet rustique: une première salle plutôt tranquille, et un grand coin bar à l’atmosphère parfois surchauffée. Une troisième salle, en demi-sous-sol et avec vue sur la cuisine, est réservée aux groupes. Le service est cordial et bienveillant, du genre à vous convaincre d’y revenir.

Le menu

Très tendance: nous plongeons ici dans les réjouissances de la cuisine québécoise renouvelée, appuyée de quelques classiques de la brasserie à la française. De la "bouffe réconfort", comme on dit. La soupe aux pois croise celle, plus classique, à l’oignon. Les cochonnailles de porc font face à une poutine au smoked meat de magret de canard. La bavette de veau côtoie le burger à l’effiloché de porc. Voyez le genre? Essayez donc le trio de guédilles aux crevettes: dans les petites tranches de pain moelleuses passées au gril à charbon, des mélanges à la mayonnaise hétérogènes… "à la gaspésienne", à l’huile de truffe (mais pas trop) et à la vanille. Révélation moléculaire: ces guédilles se marient divinement bien au verre de mousseux espagnol Segura Viudas. Waow.

Le tartare – il fallait bien que j’y goûte – est dit "relevé", mais franchement, pas trop. On l’étale sur des croûtons bien croustillants. La chair est fine, soyeuse, mais cependant trop sucrée. Petite salade de jeune roquette en accompagnement, c’est efficace.

Dites, ça fait combien de temps que vous n’avez pas mangé un cipaille au restaurant? Plat traditionnel s’il en est, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, on le retrouve ici, sous sa croûte dorée et croustillante, rempli d’oie, de perdrix, de faisan et de pintade. Même s’il est difficile de distinguer les différentes viandes, force est de constater qu’il est très bon. Encore de la jeune roquette à côté? Là, on se répète.

La morue, on me l’avait fortement conseillée, est présentée de manière affriolante. La peau est tapissée de pistaches en poudre avant d’être saisie. Malheureusement, c’est difficile de la distinguer au goût. La purée de pommes de terre est elle aussi agrémentée de pistaches concassées, mais on ne les sent pas non plus! Était-ce parce qu’elle était trop salée?

Conclusion de tout cela: avec un peu d’ajustement, ce plat pourrait être des plus délicieux.

Desserts

Votre bidon est plein? Pourtant, il devra vous rester de la place pour ce richissime pouding chômeur. Et pourquoi pas pour les "trous de beigne"? Avec un coulis de fruits rouges, ce petit dessert est cochon à souhait.

Emballant /
Que des encouragements pour cette jeune équipe passionnée qui ne souhaite qu’une chose: qu’on lâche la Wii pour sortir au resto!

Décevant /
Quelques ajustements à prévoir, notamment dans le plat de morue. Et aussi: la jeune roquette, c’est sympa, mais omniprésente comme ça partout dans les assiettes, elle lasse un peu.

Combien? /
Tout dépend de votre appétit, mais prévoyez tout de même autour de 40 $ par personne.

Quand? /
Du mardi au samedi, de 16 h 30 à minuit.

Où? /
Bidon, taverne culinaire
35, boulevard Desaulniers à Saint-Lambert
450 671-9000, bidontaverneculinaire.com