Rapport d'impro 2011 : L'impro au temps des impôts
Arts visuels

Rapport d’impro 2011 : L’impro au temps des impôts

Le Théâtre À Bout Portant profite de cette période de remboursements d’impôt et de cotisations de toutes sortes pour tenir son activité-bénéfice annuelle: le Rapport d’impro 2011.

Dans l’année qui vient, la jeune compagnie baieriveraine a plusieurs projets à l’agenda: une coproduction à l’automne, La fuite des choses, avec le Théâtre CRI; une reprise de Rage au printemps 2012 aux Écuries (Montréal), suivie éventuellement d’un passage par Paris. Mais l’argent, comme dans toute sphère de la société, demeure le nerf de la guerre. On n’en sort pas; il faut le générer.

Vicky Côté, fondatrice et maître d’oeuvre de la compagnie, y va donc de la description de l’événement-bénéfice: "Ce sera une soirée de théâtre improvisé. Il y aura deux équipes qui devront se servir de thèmes et de contraintes pour créer des scènes, des personnages, des situations, des intrigues. Ce sera assez proche du cadre de l’improvisation traditionnelle, mais sans le côté compétitif." Qu’on se le tienne pour dit.

Les neuf comédiens confirmés – Sara Moisan, Caroline Tremblay, Marc-André Perrier, Josée Gagnon, Guillaume Ouellet, Isabelle Boivin, Moïra Scheffer-Pineault, Émilie Jean et Marilyne Renaud -, tous rompus à cet art du plus qu’éphémère, n’auront pas à se soumettre à une durée précise, le soin étant confié au maître de jeu de mettre fin à l’improvisation lorsque le moment sera jugé opportun. Le temps de finir. Pas de claques. Pas de votes. "Ce sera, au fond, une soirée festive, avec animation, mascottes et DJ, qui met au défi des comédiens très talentueux. Une soirée qui permettra aux gens de les voir se mettre en danger, d’apprécier la fougue qu’ils ont!"

Cette fête du théâtre qui met l’imagination au premier plan reste, par ailleurs, très proche de l’esprit de la compagnie et du mode de travail de l’artiste Côté, une fidèle du mouvement 3REG: "Nos spectacles, après tout, sont pratiquement tous construits à partir de thèmes, de contraintes qui servent la création. Ce sont des petits défis qui agissent comme un moteur, qui produisent des idées nouvelles." De l’imposition et de la spontanéité surgissent à tout coup des petits bijoux de création.

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