Trois prémisses et une question:
Première prémisse: Les finances publiques du Québec sont dans le rouge. Les estimés de notre dette varient — 95% du PIB selon certains calculs, 53% selon d’autres. (Selon les chiffres du ministère des Finances, qui n’incluent pas la portion de dette fédérale, le ratio est de 55% du PIB.) Il y a des désaccords, mais il semble qu’à peu près tout le monde s’entende pour dire que le Québec est sur une trajectoire dangereuse. Coupons la poire en deux et posons comme hypothèse que la dette du Québec (si on considère la part du fédéral) est de 74% de son PIB — un chiffre arbitraire, à mi-chemin entre les calculs supposément “jovialistes” et “cancristes”. Maintenant contrastons ce chiffre avec ceux de certains pays auxquels on aime nous comparer: dette de 2,4% du PIB pour le Danemark, et surplus de 25% pour la Suède, de 61% pour la Finlande et de 163% pour la Norvège, selon l’OCDE. Peu importe le chiffre qu’on retient pour la dette du Québec, sa situation est incomparable à celle des pays scandinaves.
Deuxième prémisse: Le Québec est la province la plus endettée du Canada et il reçoit chaque année entre 7 et 8 milliards $ du fédéral en paiements de péréquation, ce qui en fait le plus grand récipiendaire de péréquation au pays. Quand on considère les paiements de péréquation par habitant (une mesure plus juste à bien des égards), on constate que le Québec est proportionnellement moins “quêteux” que d’autres provinces, notamment des maritimes. Reste qu’avec des dépenses de près de 70 milliards $, le Québec compte actuellement sur Ottawa pour environ 10% de son budget annuel.
Troisième prémisse: Peu importe ce qu’on en pense, l’argument économique — serions-nous plus riches comme état souverain ou comme province canadienne? — a toujours fait partie du débat sur la question nationale. Certains souhaiteraient que le débat porte uniquement sur la question identitaire, mais la faiblesse économique relative du Québec a toujours constitué un argument important pour le camp fédéraliste, qui pouvait présenter un hypothétique Québec souverain comme économiquement fragile. Sans juger de la valeur de ces arguments, il semble assez évident que, stratégiquement, le camp souverainiste aurait un argument de plus — et les fédéralistes un argument de moins — si le Québec n’avait plus de dette, une économie ronflante et ne recevait plus de péréquation du Canada.
(Il y a aussi ceux qui semblent considérer que toutes les difficultés économiques du Québec découlent de son statut de province canadienne, et que l’indépendance aurait pour effet de régler tous les problèmes d’un coup. Je ne m’attarderai pas sur cette hypothèse, sinon pour dire que ses partisans semblent avoir du mal à démontrer sa validité.)
La question: Comment se fait-il, dans ce contexte, que les appels urgents à la réduction de la dette, à la création de richesse et à l’assainissement des finances publiques soient associés au PLQ et à la CAQ — les partis les moins souverainistes — et que la posture opposée soit le plus souvent associée au PQ et à QS — les partis les plus souverainistes?
Stratégiquement, le camp souverainiste n’aurait-il pas intérêt à éliminer au plus vite un des principaux arguments de ses adversaires, en proposant de désendetter le Québec et de le rendre économiquement autonome face au reste du Canada? Et — cyniquement — les fédéralistes n’auraient-ils pas au contraire intérêt à entretenir cet endettement et cette dépendance du Québec envers Ottawa pour justifier le maintien de la province au sein de la confédération?
Si le prochain référendum était prévu pour la semaine prochaine, je comprendrais le camp souverainiste de présenter la situation financière du Québec de manière positive, quitte à spinner pour améliorer l’allure de notre endettement et de nos finances publiques. Les fédéralistes feraient l’inverse. Mais personne ne croit à un référendum à court terme.
Dans ces circonstances, et au risque de paraître naïf, comment expliquer que les partis considérés comme plus fédéralistes soient ceux qui militent le plus pour la réduction de la dette et l’assainissement des finances publiques, et que les partis officiellement souverainistes soient ceux qui s’intéressent apparemment le moins à ces questions?
3) « Peu importe ce qu’on en pense, l’argument économique — serions-nous plus riches, collectivement et individuellement, comme État souverain ou comme province canadienne? »
Bof … je pense que c’est entrer dans un piege rhetorique … et puis d’un autre cote c’est mettre un prix sur plus de liberte … a partir de combien considerez vous
qu’avoir la souverainete est un mauvais « deal » ?
Peut etre que la question est plutot … aurions nous plus de liberte pour decider des priorites … il me semble que c’est cela qu’apporte la l’independance …
Pour « sa situation est incomparable à celle des pays scandinaves. »
tout comme bien d’autre pays qui ont leur independance … Etats-Unis et Canada il me semble …
Pas evident ce que cela prouve …
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1) « Les finances publiques du Québec sont dans le rouge. Les estimés de notre dette publique varient — 95% du PIB selon certains calculs, 53% selon d’autres. »
« Coupons la poire en deux et posons comme hypothèse que la dette du Québec est de 74% de son PIB — un chiffre arbitraire, à mi-chemin entre les calculs “jovialistes” et “cancristes”. »
Peut etre que vous coupez la poire entre un calcul incorrect et un autre correct …
Si on regarde 2 min les liens que vous donnez on se rend compte que quelque chose tourne pas rond avecle 95% …. ce que Jean Francois Lisee evoque dans votre autre lien …
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2) » le Québec compte actuellement sur Ottawa pour environ 10% de son budget. »
a) Ici il y a la perequation et les transferts … pour les transferts est-ce anormal … dans la mesure ou il y a des competences qui sont partages que des transferts soit fait ?
b) Pour la perequation …
Il faudrait un portrait plus juste des investissements du federal … les sommes n’ont pas toute la meme valeur il me semble …
Par exemple des contrat de bateau dernierement de 33 milliards … argent pour l’automobile environ 10 milliards …
Moi il me semble que de la perequation vs des investissements dans certains secteurs tres cible … pas evident que c’est la meme chose …
d) Ce que vous faites c’est un peu comme dans un divorce regarder les derniere annees ou monsieur faisait un plus gros salaire en oubliant quand madame le soutenait dans les etudes ( cliche … oui) … mais mon point ….
Pourriez vous donnez un portrait sur l’ensemble de l’histoire de la federation …
On dit dans les commentaires sur le blogue de Martin « le gentil astineux » ( tres drole comme pseudonyme … ils sont souvent tres pertinent ces anonymes …)
« Quant à notre « part » de la dette du fédéral, n’oubliez que le Québec n’a pas reçu sa part d’investissements en infrastructures depuis la confédération de 1867 par exemple les chemins de fer, l’autoroute trans-canadienne(Duplessis)ni en ce qui concerne le militaire, les R&D etc.
N’oubliez pas aussi que c’est en grande partie avec l’argent du Québec que le Canada a acheté en 1869 les territoires du Nord-Ouest et la Terre de Rupert (pétrole- potasse etc) »
ca me semble pertinent …
1) « Il y a aussi ceux qui semblent considérer que toutes les difficultés économiques du Québec découlent de son statut de province canadienne, et que l’indépendance aurait pour effet de régler tous les problèmes d’un coup »
a) La bonne vieille stategie de l’homme de paille …
b) Il y a probablement ceux qui veulent ne pas discuter des problèmes en regard du cadre constitutionnel dans lequel on est tout en faisant un texte sur Dette et souveraineté …
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2)
« Dans ces circonstances, et au risque de paraître naïf, comment expliquer que les partis considérés comme plus fédéralistes soient ceux qui militent le plus pour la réduction de la dette et l’assainissement des finances publiques, et que les partis officiellement souverainistes soient ceux qui s’intéressent le moins à ces questions? »
Mais je regarde les mots
« partis considérés comme plus fédéralistes » … puis … » les partis officiellement souverainistes »
D’un cote il y a si je comprends bien des partis considérés comme plus fédéralistes et de l’autre des partis officiellement souverainistes …
… et ensuite il serait « plus federaliste » par rapport a quoi … les partis qui serait officiellement souverainistes ?
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3) « ceux qui s’intéressent le moins à ces questions »
Ensuite votre propos devrait etre nuancé il me semble par le fait que c’est un gouvernement souverainiste qui a fait du deficit zero un projet au cours des années 90 …
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4) » soient ceux qui militent le plus »
Et donc vous vous basez sur quoi ? Et ensuite c’est quoi pour vous militer le plus pour la reduction de la dette …
Le parti qui fait le plus de rhetorique partisane sur cet enjeux, le chef de parti qui fait le plus de discour qui commence par ma priorite no1 sera la dette ( alors que la semaine d’avant c’etait la sante … puis le mois d’avant ceci ou cela ) … c’est cela militer pour une reduction de la dette ?
Et puis semble-t-il qu’on peux s’y interesser mais pas vraiment y parvenir …
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiqueprovinciale/archives/2012/03/20120320-171545.html
« Comment se fait-il, dans ce contexte, que les appels urgents à la réduction de la dette, à la création de richesse et à l’assainissement des finances publiques soient associés au PLQ et à la CAQ — les partis les moins souverainistes — et que la posture opposée soit le plus souvent associée au PQ et à QS — les partis les plus souverainistes? »
c’est une joke? ça fait dix ans que le parti libéral nous empile les déficits un par-dessus l’autre! le dernier gouvernement à avoir payé un bout de dette c’est le parti québécois, avec pauline marois aux finances!! allo?!?
et quelle proposition malhonnête que celle d’associer les partis souverainistes à « l’opposé » de « la réduction de la dette, la création de richesse et à l’assainissement des finances publiques », soit l’augmentation de la dette, la destruction de richesse et la détérioration des finances publique. tout simplement indigne.
c’est quoi le rapport de ta question anyways? c’est rendu que tu comptabilises le nombre d’ « appel urgents » de chaque parti pour déterminer lequel est le plus responsable?!? je te propose un exercice plus utile: éplucher les programmes.
« Stratégiquement, le camp souverainiste n’aurait-il pas intérêt à éliminer au plus vite un des principaux arguments de ses adversaires, en proposant de désendetter le Québec et de le rendre économiquement autonome face au reste du Canada? »
jérome! tous les partis politiques au québec prônent un retour à l’équilibre budgétaire. oui oui, tous! certains, comme le parti libéral, ont prouvé que pour eux il ne s’agit que de vœux pieux. ta question est caduque.
alors, puisque tu n’étais pas au courant, il me fait plaisir de t’annoncer que les partis souverainistes proposent de désendetter le québec. ça doit quand même te soulager! c’est sur mon bras.
@Chasseur
Quelques points:
1) Oui, pour la dette qui s’est accrue sous les Libéraux. Je le sais et je ne prétends pas le contraire. Pour leur défense, ils pourront toujours dire que la crise économique a nécessité un stimulus économique important et imprévu (et donc un endettement additionnel) et qu’ils ont décidé de rattraper des décennies de négligence des infrastructures routières. Mais effectivement, au final, la dette du Québec a augmenté sous leur règne.
2) Oui aussi pour le PQ des années 90 qui s’est attaqué aux déficits et à la dette, notamment sous l’impulsion de Lucien Bouchard.
3) Par contre, justement, si on regarde les programmes (ce que j’ai fait), on constate que le PQ d’aujourd’hui ne parle à peu près plus de la dette, et que QS considère que c’est une espèce de complot capitaliste qu’il faut ignorer. Au plan de la rhétorique (au moins), les seuls à se préoccuper de la dette sont le PLQ et la CAQ.
4) Pour ce qui est d’être soulagé, je le serai quand tous les partis auront réellement l’objectif sérieux de désendetter le Québec et qu’ils seront prêts à en assumer les conséquences et le prix politique, peu importe qu’ils soit fédéralistes ou souverainistes. Pour le moment, le soulagement semble encore loin.
jérôme…
bon, convenons donc que le parti libéral « parle » beaucoup de dette mais c’est tout, et que le pq en « parle » moins, mais reste le dernier à avoir pris le taureau par les cornes. bien.
grand parleur, petit faiseur, ou bien petit train va loin?
la dette étant le dernier épouvantail qui réussit encore à convaincre quelques québécois à se tenir cois, ça ne me surprend pas trop que les dépendantistes en « parlent » plus…
au fait, jérôme, t’es sur que tu ne confonds pas « parler de » et « faire peur avec »?
« QS considère que c’est une espèce de complot capitaliste qu’il faut ignorer… »
franchement jérome. tous ces voyages. toutes ces études. toutes ces expériences de vie. toutes ces rencontres pour me servir aujourd’hui cet appel au ridicule digne de nos pires animateurs de radio. triste.
bref, si j’étais toi, et que la dette me faisait peur, je voterais pour un des partis souverainistes. ces derniers n’auraient strictement rien à gagner en ne s’attaquant pas à ce problème, alors que la raison d’être de l’axe plq-caq ne tient qu’à l’entretien de l’apparente précarité de nos finances publiques.
qu’en penses-tu?
@Chasseur
Ha. Pas si vite…
1) Le PQ de Bouchard — « le dernier à avoir pris le taureau par les cornes » — ne ressemble pas beaucoup au PQ d’aujourd’hui. (Bouchard lui-même a fameusement déclaré que la souveraineté n’était plus une priorité, et qu’il fallait plutôt s’attaquer aux problèmes de fond du Qc, notamment les finances publiques). Le PQ d’aujourd’hui ne parle à peu près pas de dette (selon le programme que j’ai lu) et flirte davantage avec les Solidaires qu’avec les Lucides…
2) Si la dette est un « épouvantail » qui sert la cause des « dépendantistes », alors pourquoi, justement, leur laisser cet argument, qui s’est avéré efficace par le passé? C’était précisément la question de mon billet.
3) Si je me trompe sur QS, alors je vous invite à me signaler où, dans leur programme ou ailleurs, on parle de lutte au déficit, de contrôle des dépenses et de désendettement. Leur programme et leurs positions vont systématiquement en sens inverse: rejet du déficit zéro, nationalisations massives (avec quel argent?), propositions de « décroissance économique », augmentation des dépenses, abolition des tarifs, etc. Le tout financé par des hausses d’impôts sur les « riches » (dont nous avons très peu) et les « entreprises privées » (celles qui resteront après les nationalisations). Montrez-moi où et quand QS a pris le problème de la dette au sérieux et a proposé des solutions réalistes pour redresser les finances publiques du Québec, et il me fera plaisir d’admettre que je me suis trompé en écrivant que ce parti néglige cette question.
4) L’endettement excessif n’est pas le seul problème du Québec, mais il est fondamental, parce qu’il risque à terme de limiter notre capacité à nous attaquer à tous les autres. L’étiquette fédéraliste/souverainiste m’importe peu sur cette question; il faut regarder les programmes et les positions publiques. Si j’ai raté quelque chose, dans le contexte actuel (et pas dans les années ’90) svp me l’indiquer.
jérôme.
1) moi je trouve que le pq d’aujourd’hui ressemble au pq de bouchard. un parti bouillant, centriste, composé de candidats diversifiés, ralliés autour d’un objectif fondamental, en attente des conditions gagnantes pour organiser un référendum. même que le ministre des finances de bouchard est aujourd’hui le chef du parti! gros points communs.
article 7.1 du programme:
Respectera la Loi sur l’équilibre budgétaire de façon à ne pas handicaper les générations futures par un endettement excessif. Le mot d’ordre : « responsabilité »;
qu’est-ce que tu veux de plus? qu’ils en parlent « plus » que le parti libéral?!? ça servirait à quoi, au juste, d’en « parler » plus? ça servirait à « avoir l’air » de s’en préoccuper autant, voire plus? peut-être que le pq a choisi de dépenser son argent autrement que dans la gestion des apparences? tu remets en question ce choix stratégique?
2) « pourquoi leur laisser cet argument? », demandes-tu.
je crois que proposer un gouvernement responsable est une excellente réponse à ceux qui dénoncent l’accumulation des déficits, surtout quand ces derniers auto-détruisent leur crédibilité en empruntant, année après année.
je ne crois donc pas que les partis souverainistes « leur laissent cet argument ».
3) jérôme, c’est toi qui a écrit « QS considère que c’est une espèce de complot capitaliste qu’il faut ignorer… ».
à toi, donc, de soutenir cette affirmation.
mais selon moi, tu cherches midi à quatorze heure. il est implicite que tous les partis politiques visent un budget viable à long terme.
je ne vois pas de problème à omettre, dans un programme politique, une ligne qui dirait « nous essaierons d’éviter de perdre le contrôle des finances publiques ».
« où et quand QS a pris le problème de la dette au sérieux et a proposé des solutions réalistes pour redresser les finances publiques du Québec… »
ben… les nationalisations, je crois que ce sont des solutions réalistes. hydro-québec, le pétrole norvégien, etc. les exemples ne manquent pas. on peut ne pas être d’accord, mais accuser le bon amir de ne rien proposer est un abus.
4) « L’endettement excessif n’est pas le seul problème du Québec ».
premièrement ton excessif est excessif. du moins, tu ne devrais pas utiliser cette épithète dans une prémisse, puisqu’il ne s’agit pas d’un fait, mais de ton jugement.
je suis cependant d’accord que les dépenses ne devraient pas être plus importantes que les revenus et tous les chefs de parti sont aussi de cet avis, j’en suis certain.
pourquoi charê et legau « parlent » plus de dette que les autres? pour ne pas perdre les moutons qu’ils ont réussi à angoisser. et si les partis souverainistes n’embarquent pas dans une surenchère rhétorique dont l’enjeu serait l’apparence de se préoccuper de la dette, et bien c’est tout à leur honneur.
Tout projet d’indépendance qui n’affirme pas que la Banque centrale du Québec serait sous le contrôle et au service du gouvernement est voué à l’échec financier.
Un Québec indépendant ne saurait se mettre à la merci des institutions financières internationales comme l’ont fait la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, L’Icelande, la France, etc.
Il faut sortir des griffes de ces criminels comme le font certains pays qui refusent de jouer ce jeu où l’on perd à tout coup.
Un peu de jarnigouane ne fait pas de tort.
Je suis toujours supris de cet argument
« Le tout financé par des hausses d’impôts sur les « riches » (dont nous avons très peu) »
L’idee n’est pas combien ils sont … mais combien ils ont ( et pas juste en terme de salaire ) …
Combien ils possedent en terme de % de tous les avoirs les 20%, les 10 % …
Et je parle pas juste de salaire , mais de bien comme des maisons, des condos, des autos, des animaux en verres sur une tables de chevet, …
qui eux se transmette aux enfants …
Combien ils ont a la banque … etc …
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Je vais enrichir votre vision …
http://en.wikipedia.org/wiki/Distribution_of_wealth
On nous dit :
« with the top 1% of the population owning 42.7%, the next 19% of Americans owning 50.3%, and the bottom 80% owning 7% »
C’est quoi d’abord l’equite que le 1% contribue a 1% que le 80% contribue a 80% des impots ?
Quand le bottom 80% a 7% …
( si vous avez de tels chiffres pour le quebec et le canada … je suis toujours ouvert a ce que l’on enrichisse ma vision des choses )
Mais disons que l’argument du ils sont pas nobmreux manque de nuances disons …
Desole pour l’anglais … mais dans le fond je me suis dit aussi bien le faire moi meme …
http://www.policy.ca/policy-directory/Detailed/Rags-and-Riches_-Wealth-Inequality-in-Canada-1233.html
« Steve Kerstetter’s report Rags and Riches: Wealth Inequality in Canada analyzes Statistics Canada data on the net worth (total assets minus total debts) of Canadians. Kerstetter’s report concludes that Canada has a deeply unequal distribution of personal wealth. His analysis compares personal wealth according to a number of different factors, including region, age, housing status, and education. Kerstetter finds that in 1999 the wealthiest 10 percent of Canadian family units had a combined 53 percent of the wealth, while the poorest 10 percent had negative average wealth. Perhaps more shocking, Kerstetter maintains, in the same year the wealthiest 50 percent of family units had 94.4 percent of Canadian personal wealth.
»
http://www.policyalternatives.ca/sites/default/files/uploads/publications/National%20Office/2010/12/Richest%201%20Percent.pdf
« By 2007, the richest 0.1% of Canadians held 5.5% of total income in Canada, more than double their share in early-1980s »
« By including capital gains we can see that by 2007, the richest 10% of Canadians held 42.5% of all income generated by the market (compared to 41% when capital gains excluded) »
« In fact, by 2005 the richest 1% was taxed at a slightly lower rate than the poorest 10% of taxpayers »
( si des gens ont des chiffres contradictoires, plus precis, mieux, ou des arguments sur le calcul de ceux-la qu’ils se manifestent …)
Mais la trame de fond … c’est que depuis des annees on assiste a un changement dans la maniere dont l’etat recoit les contributions
On le voit sur la taxe sur le capital, les baisses d’impots et de taxes et puis l’ajout de frais si c’est pas des frais modules …
Et ensuite …
Il y a des perdus … des faux naifs qui sortent ici et la … des blogueurs et internautes … qui se demande ou aller chercher l’argent et que dans le fond les riches sont pas nombreux …
Est-ce que les blogueurs pourraient s’inspirer un peu du reel …
@Ian
Avec égards, je crois que vous mélangez des concepts différents.
1) Vous avez raison pour ce qui est de la taxation sur les gains en capitaux, surtout dans le cas des options octroyées en guise de bonis/rémunération pour les dirigeants d’entreprise. Cette forme de compensation devrait (dans la majorité des cas) être imposée comme des revenus ordinaires, sans « loopholes ». Même chose pour le cas du « carried interest » dans le cas des banques privées et fonds de capital de risque. Et je suis aussi d’accord avec vous que la rémunération de certains dirigeants d’entreprise a atteint des niveaux indécents. J’en ai d’ailleurs parlé ici: http://voir.ca/brasse-camarade/2011/11/13/la-fin-des-inegalites-illegitimes/
2) Quand vous parlez de « wealth » par contre, vous parlez d’autre chose. Vous ne parlez plus d’impôts sur le revenu — la base du système fiscal actuel — mais d’une forme de nationalisation ou de confiscation/redistribution de l’épargne privée, peu importe son origine. Je serais en faveur d’un impôts sur les héritages, mais vous semblez suggérer davantage, et je considère qu’il y a un danger grave à considérer toute inégalité dans la distribution de la richesse comme étant en soi inéquitable et injuste, et sujette à redistribution arbitraire.
« Quand vous parlez de « wealth » par contre, vous parlez d’autre chose. Vous ne parlez plus d’impôts sur le revenu »
J’ai pourtant dit
« Et je parle pas juste de salaire, mais de bien comme des maisons, des condos, des autos, des animaux en verres sur une tables de chevet,… »
a) Et donc oui j’etais conscient d’aller au dela du revenu qui est une mesure un peu restreinte …
http://en.wikipedia.org/wiki/Wealth
b) Le point de depart je vous rapelle c’est votre affirmation sur le fait que les riches dans le fond ils sont peu nombreux … moi je vous reponds oui … mais ce qui est important c’est combien ils ont …
c) Ensuite pour ne pas passer a cote d’une partie de leur richesse qui est a la fois nombreuse et diversifiee, j’ai elargie au total des avoirs … donc combien ils ont en tout …
—
« vous semblez suggérer davantage, et je considère qu’il y a un danger grave à considérer toute inégalité dans la distribution de la richesse comme étant en soi inéquitable et injuste, et sujette à redistribution arbitraire. »
a) « considérer toute inégalité dans la distribution de la richesse comme étant en soi inéquitable et injuste »
Qu’est-ce qu’une inegalite equitable ou juste alors ?
b) par contre je pense pas avoir dit « confiscation/redistribution de l’épargne privée, peu importe son origine »
Ce qui nous ramene a l’homme de paille …
c) « Je serais en faveur d’un impôts sur les héritages »
avec quoi je serais en accord et ce qui nous amene probablement a des annees lumieres ( a moins que je m trompe) du programme du PLQ ou de la CAQ en cette matiere …
« Comment se fait-il, dans ce contexte, que les appels urgents à la réduction de la dette, à la création de richesse et à l’assainissement des finances publiques soient associés au PLQ et à la CAQ — les partis les moins souverainistes — et que la posture opposée soit le plus souvent associée au PQ et à QS — les partis les plus souverainistes? »
C’est une question de marketing et de perception. Le fait que les médias sont principalement entre les mains de deux empires (Power Corp et Québécor) et d’un peit royaume (les frère Rémillard) y jouent un rôle. Ainsi que le fait qu’on accorde beaucoup plus d’importance aux « think tank » néo-libéraux (IEDM (organe de propagande de Power Corp), CIRANO, Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Insitut Fraser, Conseil du patronat, etc.) qu’à des groupes d’économistes comme l’IRIS aussi.
Parce qu’il est humain qu’un discours qui a cours depuis deux siècles semblent « aller de soi » et qu’on n’arrive pas à analyser correctement ce qui va à contrecourant du discours officiel.
Parce que le dit discours officiel veut que ce sont les riches qui créent la richesse et qui « font vivre » le 99% (nombre symbolique) que nous sommes.
Bref, la seule source de richesse est le « capital » et non le travail. Ce qui fait croire qu’un spéculateur fait plus pour l’économie que n’importe enseignant, ouvrier, infirmière, programmeur, artiste, concierge, etc. Et même qu’un financier « mérite » de gagner 400 fois le salaire moyen de ses employés.
Mais une analyse sérieuse montrerait que le PLQ et la CAQ prône un énorme gaspillage de fonds publics: privatisation, sous-traitance et autres PPP, corruption, subventions et « arrangements » fiscaux mur à mur accordé aux transnationales, amphithéâtre, régime minier colonialiste qui nous fait perdre de l’argent (lire le rapport du V-G), enflure permanente de l’administration avec d’éternelles réformes des structures administratives, etc.
Lors de la dernière élection Charest a même promis de bâtir une montagne près de Québec pour obtenir les prochains Jeux olympiques d’hiver !
Or, si on analyse le programme de Québec Solidaire, par exemple, on s’aperçoit que le développement économique est au cœur de ses préoccupations. Mais l’approche « fait peur » parce qu’elle déroge au vieux modèle: on paie les transnationales pour qu’elles « créent des emplois » (des fois).
http://quebecsolidaire.net/files/Programme_de_QS-_Pour_une_economie_solidaire_verte_et_democratique.pdf
Et parce que les dirigeants (voir liste ci-dessus) qui profitent du vieux modèle économique ne veulent pas perdre leurs acquis et vont tenter de démolir toute approche qui va à l’encontre de leurs intérêts. En maintenant l’équation (ridicule):
investissement massif des fonds public pour soutenir une transnationale (même quand elle ne crée pas d’emploi) = développement économique
soutenir la classe moyenne et favoriser le travail = gaspillage d’argent et destruction de l’économie
Le Québec compte 23,6 % de la population du Canada alors que son économie ne compte que pour 19,7 % et sa proportion des investissements privés oscille entre 11% et 13 %. Ce sont des faits incontournables qui militent en faveur des arguments des fédéralistes qu’évoquent ci-haut M. Lussier. En faire une bataille de médias pro fédéralistes ne changent en rien l’équation fondamentale.
En fait c’est le chiffre sur les investissements qui est le plus décourageant car à ce niveau, il est non seulement impossible de rapprocher le ratio du PNB à celui de la population, mais l’écart va continuer à se creuser. Je n’ai jamais lu dans le programme des partis souverainistes une seule référence à une volonté quelconque d’augmenter les investissement s privés au Québec. Au contraire, il y a souvent une diabolisation du privé.
programme d’option nationale:
section 2.7:
« Misera sur notre avantage énergétique global afin que la transformation locale de nos ressources naturelles soit préférée à l’exportation de notre énergie et de nos matières premières brutes, faisant en sorte que davantage de valeur ajoutée, de savoir-faire et d’emplois soient créés au sein de notre économie; »
section 2.11:
« Procédera à une réforme de la fiscalité. Cette réforme aura comme objectif de faire augmenter les investissements des firmes locales en équipements, en technologie et en R&D, d’attirer davantage d’investissements directs étrangers, de favoriser la création et le transfert d’entreprises, notamment dans le secteur agricole, et de renforcer le développement durable par le biais de l’éco-fiscalité. La lutte à l’évasion fiscale sera accentuée par la responsabilisation des citoyens qui encouragent le travail au noir et par des mesures restreignant l’utilisation de paradis fiscaux. La révision des paliers d’imposition, la taxation de certains biens de luxe et l’impôt successoral progressif seront étudiés; »
questions:
l’avais-tu lu?
où est la « diabolisation du privé »?
« Le Québec compte 23,6 % de la population du Canada alors que son économie ne compte que pour 19,7 % »
tu n’as toujours pas réussi à extirper de ces numéros l’influence des sables bitumineux ou à y ajouter le potentiel de nos propres hydrocarbures? Ça serait pourtant utile pour bien évaluer la situation.
touché, j’avoue ne pas avoir lu le programme de qui encore, l’Option nationale ? Ils ont combien de députés ?
La situation du Québec est ce qu’elle est. Ce n’est pas en excluant les sables bitumineux qu’on va soudainement réduire la dette ou augmenter les investissements.
Et l’exportation d’électricité, vous qualifiez cela comment de brute ou nette ?
Le potentiel de nos hydrocarbures, vous voulez sûrement rire. Il y en aura tout simplement pas de développement, gaz de schiste- trop controversé, exploration pétrolière dans le golfe trop risqué pour l’environnement.
« Ils ont combien de députés ? »
option nationale a un député. mais un bon. qui a monté un bon programme, selon moi. du moins, il mérite d’être lu.
« Ce n’est pas en excluant les sables bitumineux qu’on va soudainement réduire la dette ou augmenter les investissements. »
non, évidemment, mais ça donnerait une image plus juste de notre contribution au pib du canada. c’était ça ton point, non?
« Et l’exportation d’électricité, vous qualifiez cela comment de brute ou nette ? »
je comprends pas la question.
« Le potentiel de nos hydrocarbures, vous voulez sûrement rire. (…) Il y en aura tout simplement pas. »
ah! au moins c’est clair. comme toutes les affirmations dogmatiques.
selon moi tu sous-estimes la puissance de l’oncle paul.
»option nationale a un député. mais un bon. qui a monté un bon programme, selon moi. du moins, il mérite d’être lu. »
peut-être bien mais les chances qu’il prenne le pouvoir et mette en application sont nulles
»je comprends pas la question. »
vous avez dit »Misera sur notre avantage énergétique global afin que la transformation locale de nos ressources naturelles soit préférée à l’exportation de notre énergie et de nos matières premières brutes »
vendre de l’électricité aux USA est-ce vendre une matière brute ou transformée? N’oubliez pas que l’exportation de HQ compte pour 10 % du volume mais 25 % des profits.
Qui est l’oncle Paul ?
@victor
tu es de ceux qui croient qu’un nouveau parti, mené par un bon chef, avec un bon programme, ne mérite pas ton attention? et tu espères du changement? eh ben… tu vas attendre longtemps.
quelles étaient les chances du npd de remporter le québec, disons, fin 2010? exact. nulles.
concernant l’extrait du programme que tu cites, ben, j’imagine que ce que option nationale prétend, c’est qu’au lieu d’envoyer le courant d’un bord et la garnotte de l’autre, on pourrait combiner les deux, ici, et vendre des produits transformés, ce qui serait mieux, à long terme, pour l’économie du québec.
l’oncle paul, c’est paul desmarais. il est actionnaire de total et de gaz de france-suez. c’est aussi le propriétaire de la presse, du soleil et de plein d’autres outils qui servent à influencer ton opinion.
@malveillant
un peu de condescendance avec ton dernier commentaire ? Toi tu n’es évidemment pas influencé par mon oncle mais moi oui ? Pourquoi ?
Vraiment pas fort comme niveau de dialogue, des p’tites vites remplies de gnan gnan.
Rappelle moi lorsque le NPD mettra son programme électoral en application, quand ce sera chose faite on regardera objectivement les perspectives de ON.
D’ici là tu peux t’amuser à répondre à gauche et à droite.
ben ben non, moi aussi je suis influencé, crains pas!
mais je crois que tu devrais changer tes critères d’évaluation des partis politiques.
tu devrais te fier aux programmes plus qu’aux sondages, selon moi.
l’intelligence et l’intégrité du chef, aussi, devraient guider ton choix.
Aux grands défenseurs du modèle économique de QS , ce modèle a déjà fait ses preuves dans l’ex URSS et les pays d’Europe de l’Est, a été rejeté massivement par ses populations car il ne produisait en bout de ligne que pauvreté et dégradation environnementale et finit toujours avec une dictature ( Castro, Kim, Mao, Staline et cie.)
et un point godwin pour victor, un!
Tellement de pensée incomplète dans ce texte, tellement de raccourcis faciles et de demie-vérités. Tellement de méconnaissance des réalités économiques… Il faut écrire sur ce que l’on connaît, idéalement, jeune homme.