Édouard Castonguay est inconfortablement assis sur un divan dans l'antichambre de la mort. Savez, la grande faucheuse n'est pas aussi chic que peuvent le laisser croire les salons funéraires, lieux qui témoignent de nos derniers instants dans un luxe et un kitsch atrocement ostentatoires.
En réalité, pour ceux qui la précèdent d'un cancer interminable, la mort se procure ses sofas chez Ikea, dans la section el cheapo. La maladie est donc comme ces divans bas de gamme: t'as beau te placer de toutes les manières, essayer toutes les positions, t'es mal.
Dans l'antichambre de la mort, donc, une star du country souffre en attendant que vienne sa dernière heure. Mais comment peut-il s'agir d'une star, vous demandez-vous, puisque ce Castonguay, vous n'en avez jamais entendu parler? Demandez aux milliers de personnes qui ont acheté ses disques, ses billets de concert, et ce depuis son premier contrat d'enregistrement chez RCA en 1956, jusqu'à son dernier show, il y a quelques mois.
Comme plusieurs vedettes du genre qui ont été écartées du showbiz par la disparition du country des programmes courants à la télé et à la radio, Édouard Castonguay a poursuivi sa carrière dans le seul véritable underground, celui des régions non urbaines. Bas-du-Fleuve, Gaspésie, Abitibi, Côte-Nord… Et partout, des salles combles pour le recevoir, comme si vous y aviez invité Johnny Cash en personne.
Des fois, raconte son fils Martin, il me disait: je m'en vais jouer à telle ou telle place, c'était à l'autre bout du monde. Je lui demandais: t'es sûr que ça va marcher? Chaque fois, il me répondait un truc du genre: ben oui, ils me connaissent, j'ai joué là avec Paul Brunelle en 1975. Et chaque fois, il remplissait la salle. À son show d'adieu, il y avait des centaines de personnes dehors qui ne pouvaient pas entrer, il y avait du monde qui scalpait des tickets à la porte. Je croyais pas à ça…
Une star, donc. Une étoile qui s'apprête à s'éteindre comme dans un mauvais western, en s'éloignant toute seule vers la ligne d'horizon. Toute seule, dis-je? C'est faux. Son fils Martin, qui partage la scène avec lui depuis l'âge de trois ans, mais qui est mieux connu pour son personnage de bouffon radiophonique, fait la promotion du dernier album de son père avec toute l'énergie que confère le désespoir. Son frère David et lui jouent sur ce dernier disque (de la guitare, les deux, et aussi du piano pour Martin), leurs blondes font de la promo, et leur mère, Anita, qui l'accompagne depuis belle lurette, veille sur lui.
Plusieurs choses me touchent dans cette histoire, mais particulièrement la rusticité du bonhomme que je n'ai pu rencontrer, trop mal en point pour donner des entrevues. Je me fie donc à la candeur de sa musique, et des quelques phrases qu'il livre, avec parcimonie, dans le livret de son dernier album, intitulé 1956. L'année de ses débuts pour le disque de sa fin.
Dans ce livret, un mot pour sa famille, et un autre pour sa fidèle guitare, une Martin D-18. Et hop, merci la vie.
C'est l'essence de la musique country dans toute sa simplicité. Une espèce de pureté qui t'amène directement aux émotions, sans le filtre de l'intellect. Cela indispose ceux qui préfèrent le sirupeux ou le cérébral, et cherchent à fabriquer du sens ou un show avec des sentiments, alors que dans le country, tout est ramené à sa plus simple expression. Le bonheur, c'est le bonheur. Le malheur, c'est le malheur. Des fois, tu te fais péter la gueule par l'existence, tu prends une rasade de whisky, pis tu te relèves. Avec un peu d'aide de Dieu, pour ceux qui y croient, comme c'est le cas d'Édouard Castonguay.
Et si vous trouvez que cela manque cruellement de poésie, faudrait peut-être qu'on vous explique deux ou trois choses sur la vie.
ooo
Tiens, encore la mort. Celle, annoncée, d'à peu près tous les festivals et événements culturels – ou même sportifs – de Québec si cela continue de la sorte.
Après les Francos qui viennent jouer dans les plates-bandes du Festival d'été, le Marathon international de Montréal dans celles du Marathon des deux rives (un événement magnifique, hyper bien organisé, auquel j'ai participé il y a deux ans), voici que le Festival de théâtre des Amériques (FTA) annonce que l'entente plus ou moins tacite qui permettait au Carrefour international de théâtre de Québec d'être une biennale, en alternance avec cet événement-frère, ne tient tout simplement plus. Désormais, le FTA aura lieu chaque année, fuck la non-concurrence, et tant pis pour Québec.
En plus, on murmure qu'au royaume des festivals du film de guerre – ou est-ce la guerre des festivals du film? -, on voudrait créer un festival panaméricain… comme il s'en fait un ici, celui des 3 Amériques.
Vous croyez à de la malveillance de la part de ces institutions montréalaises? Parlons plutôt d'inconscience.
Comme le disait Dominique Violette, la directrice générale du Carrefour, en conférence de presse mardi matin: "Il ne s'agit pas d'une guerre entre Québec et Montréal1."
Elle n'aurait pas pu mieux dire. Pour avoir une guerre, ça prend au moins deux belligérants. Et pour cela, encore faudrait-il qu'à Montréal, on se souvienne que Québec existe autrement que sous forme de carte postale.
1. Cette citation m'a été rapportée par ma collègue Marie Laliberté, qui assistait à la conférence de presse pendant que je tapais la première partie de ce texte. Merci Marie.
Avec le nombre d’étoiles dans le ciel, je crois que nous sommes tous des Stars, mais nous n’avons pas tous la chance de faire partie d’un groupe ou d’une grappe. Certaine personne sont seules, cachées par les nuages. D’autres ne font que passer rapidement. Que ce soit ue petite vie d’étoile qui file à toute vitesse ou la vie clandestine d’une étoile dans une petite grappe, la gloire est unique en soi et son apport est important.
Il faut briller, toujous tenter de briller davantage. Pour la deuxième mort, ça va aller David, je vis à Montréal, mais cette année je vais essayer d’aller au festival d’été, même si je vis dans le « groupe » de Montréal. Québec et Montréal, c’est dans la même province, donc la même constellation!!!
Il n’y a pas que dans le country que la simplicité se manifeste mais c’est un des beaux exemples. Il ne s’agit en fait que de laisser s’appliquer le principe du « bla bla bla et tu retourneras poussière… » pas dans la dorure et le dramatique comme s’applique à le faire les professionnels du sensationalisme. Mais déjà d’en parler dans votre article, ce Mr Castonguay ne mourra pas dans la simplicité que vous décrivez…il mourra juste un peu plus connu.
Quant à votre portion Mourrialaise dénoncant la voracité des organismes envers ceux de Québec, j’aimerais bien savoir, juste pour le plaisir, combien parmi les têtes dirigeantes ou les décideurs des différents évènements sont vraiment originaires de la ville de Montréal.
Vous savez, parlez de la simplicité et de Montréal dans le même article…
Le fait que Montréal fait inconsciemment des choix, je n’y crois pas. Il y a trop de coincidences. Il doit toujours y avoir quelqu’un pour leur dire: « Oui mais il y a un événement semblable à Québec dans les mêmes temps ». « Bah, on s’en fout, on fait quand même à notre tête. On ira voler de la clientèle à Québec et c’est bien ainsi. On va faire semblant de chercher une solution mais par manque de temps on instaurera notre projet. »
J’espère juste que la force du Marathon des deux rives leur fera mal. La beauté du paysage de ce marathon a fait sa renommée. Que le Festival d’été aura assez de gros noms pour damer le pion à Montréal. Avec l’ouverture que le festival d’été a effectué l’été passé, il pourrait nous surprendre avec la venue d’autres gros noms.
Malgré que mon âme soit peu encline au country, les gens qui militent à cette tradition m’apparaissent souvent très sympathiques. Habituellement d’une grande simplicité et près de leurs fans, ils dégagent généralement un esprit de bon vivant. Le film sur la vie de Johnny Cash m’a particulièrement plu.
Les stars rejoignent le ciel comme tout le monde, mais leur trace sur terre demeure souvent plus longtemps que ceux qui les admirent. Un chanteur, qui tourne sa carrière en entreprise familiale, doit mieux profiter de sa vie personnelle, car les tournées isolent souvent ces nomades malgré eux.
Quant au Festival des 3 Amériques, heureusement qu’il se poursuit. Nous avons déjà perdu le Festival international du film de Québec lors de son vingtième anniversaire, donc nous devons protéger ce qui nous reste d’évènements culturels. Nos ouvertures sur le monde méritent d’être maintenues et favorisées. L’ouverture d’esprit procure un grand bien à la société et à la compréhension des individus entre eux. Le cinéma y participe.
Il est quand même étonnant de voir qu’une musique aussi underground que le country soit aussi populaire. Dans tout autre style musical, underground rime avec peu de spectateurs et pauvreté quasi extrême, alors que les chanteurs country semblent bien vivre de leur métier sans rouler sur l’or et attirer presqu’autant d’amateurs que les élèves de Star Académie.
Contrairement à l’autre underground, les amateurs de musique country ne sont pas des puristes et veulent que leurs idoles deviennent populaires. Mon hypothèse quant au rejet de ce style musical est la suivante: on se reconnaît trop facilement dans ses chansons, parfois dans nos côtés les plus sombres, et ça nous fait peur. Ça peut nous fair pleurer et nosu vivons dans un monde où on n’a plus le droit de montrer ses émotions, de prouver que nous ne sommes que des êtres humains.
Bien que je demeure près de Montréal et que j’espère retourner y vivre, la préférant à la ville de Québec, je crois que la métropole provinciale doit respecter la capitale: cette dernière a aussi droit à la culture. En France, il existe plusieurs festivals de cinéma, certains plus connus que d’autres (Cannes, cinéma québécois), mais qui ne se déroulent pas en même temps. Il est vrai que la France est plus petite géographiquement que le Québec, mais sa population est plus grande. Pourrait-on s’inspirer de nos cousins afin de varier dans le temps, et même géographiquement, les différents festivals de la province? Les mordus de cinémas trouveraient là une bonne raison de visiter la province, de même que pour les amateurs d’autres formes d’arts célébrées par d’autres types de festivals.
C’est drôle qu’en avançant en âge nos perceptions s’assouplissent sur certains sujets! Car j’étais un fanatique combattant de la musique western (Country). J’étais toujours le premier à crier haut et fort que c’était « kétaine »!
Pourtant en lisant le texte de M Desjardins, je me suis senti touché, ému même devant l’amour d’un homme pour son art! Oui oui, j’écris bien son art! Je ne faisais pas parti des centaines de gens applaudissant ses spectacles même si je vis en région éloignée. Par contre, j’ai fait parti de la mise à mort lente de ce genre de musique. Par mon influence, je brimais les gens qui aiment ce genre de poésie! Par la fait même par mon manque d’ouverture à la culture dans son sens le plus large, je remettais en question du talent qui m’était complètement méconnu, pire! Que je ne voulais pas connaître!
Aujourd’hui, je ne suis toujours pas un fan de ce genre de musique, par contre, je ne participe plus à son extermination. Au contraire, par petite dose, j’ouvre ma curiosité à ce genre musicale. Des fois ça plaît! D’autres non! Une note de plus dans ma portée!
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Depuis que le terme régionalisation est à la mode, plus je constate des actions contraires! La centralisation dans les grands centres ne cessent d’extirper l’essence même des petites régions! Si la ville de Québec subit les affres de Montréal, imaginez ce que vivent les petites villes en région! La seule raison de leur survie c’est que les habitants ne se déplacent pas trop vers les grands centres et préfèrent participer aux activités de leur milieu ouf!
Québec est au prise avec sa modeste dimension versus son immense potentiel! C’est humain! Plus Montréal (Habitants, etc) perçoivent Québec comme une menace potentielle plus ils seront sans pitié dans leurs choix! Je crois qu’il serait plus judicieux de faire une collaboration entre les deux mondes pour ce partager les événements. Une association entre MTL et Qué pour le plaisir de toutes et tous!
J’en suis arrivé à la phase du détachement. Peu connu ou prou cela ne change rien au fait que je devrai partir un jour, riche ou pauvre intérieurement parlant. Idem pour les amis chers, les amours fidèles ou la complicité de l’osmose avec l’autre. Même si j’avais vécu le sublime de l’ascension de l’Everest avec toutes les exaltations qui s’y rattachent, je devrais partir un jour ou l’autre. Personne ne peut obtenir de dispense pour ce départ obligé et depuis toujours annoncé. Ne jamais oublier que le coffre-fort ne suit pas le corbillard. Ainsi en est-il dans la nature des choses.
Contrairement au Québec où la mort devient banalisée, plusieurs contrées sur la planète pratiquent toujours le culte de la mort. C’est le lien sacré des traditions du terroir et des croyances souvent adaptées à une région donnée, (culte des ancêtres). Je ne comprends pas l’importance de la glorification de la mort quand on sait ce qui nous attend tous une fois dépassée le mur du son… Gloire posthume? En ce qui me concerne je ne vois pas la pertinence de laisser quoi que ce soit de moi pour la postérité. L’Eglise catholique s’y connaît à merveille dans ce domaine incluant le commerce des reliques.
Je ne connais pas Monsieur Castonguay ni son oeuvre non plus. Est-ce lui, la famille ou un tiers qui tient tellement à ce qu’on se souvienne de lui coûte que coûte? Sa mémoire peut très bien se répercuter bien au-delà de ce l’on croit. Qui se soucie des restes de Cléopâtre ou de Saint Etienne? Je suis hors de moi lorsque des savants prétentent avoir trouvé des dépouilles remontant à 4000 ans avec J.-C. En quoi cela peut-il me faire entrevoir que la vie en l’au-delà est meilleure de ce que l’on veut croire? Mystère.
Il y a de l’absurdité dans tout cela et même du ridicule. J’ai le respect de ceux qui sont partis sans être toutefois obnubilé par leur souvenir. L’enregistrement du décès est amplement suffisant quant à moi. Je n’aurai fait que passer sans épitaphe. En somme, le vide sidéral
Vous faites valoir qu’Édouard Castonguay avait su marquer son milieu d’une empreinte discrète mais profonde. Il aura fallu sa mort pour attirer notre attention sur sa personne.
Combien de gens meurent chaque jour, en ayant marqué de manière toute aussi notable leur environnement. Et la simplicité se retrouve, la plupart du temps, présente au rendez-vous.
C’est que face à la mort, l’humain se voit dépassé, démuni. L’essentiel s’impose et les futilités s’estompent. La simplicité découle de source lorsqu’il s’agit de saluer le départ d’un être que l’on estime. Il n’y a plus guère de temps, ni de place pour le pétage de broue, pour les discours philosophiques ou pour les conventions sociales.
La mort est simple. On vient au monde, on vit et, un jour ou l’autre, on meurt. Impossible de négocier ou de tergiverser lorsqu’elle se manifeste. Ne reste plus qu’à prendre contact avec nos racines et à vivre les émotions qu’elle charrie à sa suite.
C’est à la fois si simple et tellement difficile !
Le chanteur country Edouard Castonguay n’aura même pas eu le temps de lire votre chronique , car il est décédé le 8 mars au Centre hospitalier du Grand Portage .
Comme je ne suis pas un amateur de country je ne le connaissais pas , mais je pense que sa célébrité et son souvenir continueront d’être présent dans le coeur des connaisseurs .
On a souvent rit pour ne pas dire se moquer de ces artistes à qui il manquait juste un cheval pour faire plus authentique . Il n’y a pas si longtemps , le Ranch à Willie faisait parti de ces émissions au top du palmarès , mais la disparition des grands et médiatisés chanteurs western semble avoir confiné les derniers survivants aux nombreux Festival du cochon graissé de Saint-…… ou à la traditionnelle soirée western du Camping Ste-Madeleine .
Contre monsieur Castonguay le disait , si le western est mort dans les grandes villes , il survit dans les régions éloignées et il était assuré de son succès .
Votre histoire est émouvante. Son histoire l’est encore plus. Les chanteurs country sont des survivants. Pourquoi autant de gens les aiment-ils ? Pourquoi commencent-ils à avoir une influence sur la musique moderne ? Tout simplement parce que ce qu’ils disent est simple; ultra-simple et que tout le monde est en mesure de comprendre. Les déboires du cowboy sont aussi les nôtres à peu de choses près… Sa montagne est aussi la nôtre. La poésie est minimaliste ici, mais la métaphore, extrêmement efficace. La musique semble redondante, la mélodie est facile; elle nous hante. Willy Lamothe, Paul Brunelle, Marcel Martel, sa fille Renée et maintenant Laurence Jalbert, Patrcik Normand et combien d’autres ? Monsieur Castonguay va mourir ? Probablement, sûrement, mais il aura fait partie de cette confrérie d’artistes qui ont un message à transmettre; de cette confrérie de chevaliers qui se sont battus avec leur… guitare. Monsieur Castonguay va juste se retrouver de l’autre côté de la montagne et la montagne fera le tour du cowboy tout comme nous…Aurevoir monsieur l’artiste!
Je suis presque émue.
Je n’en reviens pas. Comment une lunette extérieure peut magnifier, transcender même, ce qui au départ manquait non seulement de finition, mais aussi de contenu.
Ce que je peux saluer ici, c’est la rapidité de l’hommage: il l’aura eu de son vivant. Mais c’est la même bullshit, le même préchi-précha de reconnaissance de l’ouvre, du parcours, de l’homme.
Le Québec underground. Ahahah. J’en viens. J’étais à la même école que Martin, suis souvent tombée sur l’émission d’Anita à la radio, Le ranch du bonheur. J’ai vu les paillettes, je connais trois chansons que je pourrais chanter à pleins poumons, assise sur une vieille caisse de 50 chaudes. La « musique agricole » de mon père.
Mais je ne peux m’empêcher d’avoir de l’urticaire face à cette utilisation à la Bougon du terroir. Merde! Quand a-t-il été question des Castonguay dans Voir? Le Soleil? La Presse? Quand?? Mourant, ce Johnny Cash de St-Alex ferait soudain de la grande musique?
Je me rappelle avoir lu une ligne à propos d’un Félix gagné par les Castonguay, il y a longtemps. Une ligne incrédule, qui rapportait l’info, un sourire en coin.
Mais voyons, ça vient de la campagne! Y a une sincérité là-dedans qui ne ment pas. Ne jetons pas la jumen avec l’eau du bain!
Il est beau, ce Québec underground, belle cette population prête à se vendre pour un terminal méthanier, qui court les méga porcheries, qui arnache ses rivières pour faire de l’électricité. J’aime ma campagne, mais qu’est-ce qu’elle me fait ch**r parfois!
Alors non, je n’accepte pas cette vision romantique du cow-boy solitaire loin de chez lui, ni cet opportunisme qui s’accroche aux oscars pour faire une chronique. Je n’accepte pas cet oeil extérieur qui vient subtilement réhabiliter ce qui reste questionnable. Je n’accepte pas ce voisin qui s’invite au buffet après l’enterrement pour piquer des hors-d’ouvre, sous prétexte que le défunt était un « bon yable ».
Y aurait peut-être fallu lui dire avant. Bien avant.
Je ne connaissais pas ce M.Castonguay . Par contre les chanteurs Western comme Lamothe , Lebrun , Martel et cie , ont été des précurseurs et des pionniers . Ils ont été les premiers a composé des chansons originales . Leurs textes étaient simples et leurs musique aussi . Mais faut pas charrier avec la simplicité des textes. C’est gens écrivaient des chansons à la mesure de leurs talents . Les peines d’amour et les histoire un peu simplistes c’était et c’est encore correct . Par contre une chanson bien écrites comme Séguin , Desjardins, Rivard , Bélanger et Corcoran peuvent faire dans le style country n’est pas comparable . Je veux bien la simplicité mais après une heure de « je t’aime ma chérie « chu pus capable .
Mr.Desjardins le country peut aussi se faire avec plus des moyens intellectuel et des musiques un peu plus travaillés. James Taylor a chanté du Folk et même du Country mais avec un talent de beaucoup supérieur a la moyenne. Le blues était a l’origine très simple , mais quand Nina Simone ou Billy Holliday en chante un ce n’est plus du tout le même blues.BB King est bon mais Clapton , Stevie Ray , Buddy Guy lui sont supérieur en ce qui me concerne. Et que dire de Neil Yong , Crosby Still & Nash , Dire Straith ect……
Non mais ça me fait rire! À chaque fois qu’il y a des changements dans les événements à Montréal, les organisateurs et les médias de Québec se lèvent et se mettent à « chiâler »! Si je comprends bien, il faudrait que les événements de Montréal soient fait et cédulés pour être sûr de ne pas nuire à ceux de Québec afin de leur assurer un monopole. Ça confère ainsi l’aspect touristique sur lequel Québec se fie pour survivre culturellement. Si MOntréal fait un événement du même genre, ça tue la clientèle de Québec. Non mais…c’est triste en batinse ça!
Au lieu de toujours faire la victime, je dirais aux gens de Québec de se réveiller. Pour avoir demeurer à Québec un bon bout de temps, je peux affirmer que les gens sont majoritairement endormis dans cette ville. Je suis allé voir Les Chiens avec Alligator Trio à Québec, il y avait 10 personnes dans la salle. Si vous voulez des événements à Québec, commencez donc à encourager la scène locale et sortez de chez vous pour autre chose que des événements majeurs et des concerts hommages. La culture va suivre et les événements vont suivre. Plus besoin d’attendre la pitié de Montréal.
En tout cas, c’est mon point de vue…
Sans être un fin connaisseur de cette musique terrienne, je crois qu’il faudrait quand même faire une distinction entre la musique western et la musique country. Si au départ, cette distinction n’existait pas du simple fait que toute la musique de ce type était rurale en rappelant cette époque héroïque où la frontière reculait sous les pas des chevaux, cette musique qui est née de racines folkloriques anglo-saxonnes a par la suite évolué beaucoup pour donner le country. Voilà pourquoi son audience est encore très grande dans les pays anglo-saxons même encore aujourd’hui. Je ne sais pas quel était le style de musique que défendait Édouard Castonguay, mais le faisant en français et au Québec, sa musique ne pouvait faire autrement qu’être en porte-à-faux entre la ville et la campagne, entre ses racines venues d’ailleurs et les nôtres. C’est faux de prétendre que la musique n’a pas d’histoire et que ses racines peuvent être transplantées dans n’importe quelle terre. Ceux qui font du western ici l’apprennent à leurs dépends. Quant au country, celui qui évolue, il le fait à un point tel qu’on ne reconnaît plus ses origines. Pour ceux de cette tendance, il n’y a pas de problèmes car ils sont pour la musique ce que l’art cinématographique de réalisateurs novateurs est pour les westerns, un ferment de renouveau dans l’expression des nostalgies du passé. Monsieur Castonguay aura donc enfourché un mauvais cheval, même si celui qui le montait avait fière allure. Par contre, même avec des accents qui sonnaient faux à plusieurs oreilles, cette musique était l’expression de ceux qui n’en avaient pas d’autres pour exprimer la solitude et le désarroi de ceux qui savent que jamais la vie ne leur fera de cadeaux, qu’ils sont nés pour un petit cheval.
La musique country au Québec fonctionne sur le mode « marginal ». Il y a toujours un public et il demeure fidèle à ses vedettes. Comme plusieurs au Québec, j’aime à l’occasion danser sur cette musique.
Il y tellement de styles de musique, c’est un peu comme pour la cuisine, beaucoup de bons petits plats ! Nous avons l’embarras du choix. Notre ouverture sur le monde ajoute encore à cette diversité dans nos festivals.
J’ai du respect pour tous les styles de musique, même si parfois, certains s’éloignent de mes goûts personnels.
Quant à M. Castonguay, je l’ai entendu quelques fois, il y a longtemps. Ce que je remarque, c’est son amour pour la musique et la passion de jouer et partager avec son public.
Lors de son dernier spectacle, après 50ans de carrière, il vend encore 700 billets en 30 minutes ! À l’âge de 76ans, il tire sa révérence. Tous mes hommages à M. Castonguay et à son fidèle public !!!
M. Castonguay mérite un départ digne. Mais pour un M. Castonguay, nous en connaissons tous une quinzaine. Est-ce plus triste parce que nous avons affaire à une star? Et que pensez de cet homme dans mes environs qui est décédé seul chez lui pour n’être retracé que 6 semaines plus tard. Un homme seul, donc, qui ne s’est jamais retrouvé sur une scène, l’anxiété l’en empêchant. Ou de ma tante, encore en grande santé, mais qui n’a pas d’enfant. Heureusement, elle a sa copine et sa famille. Elle a travaillé durement, toute sa vie, dans une usine. Elle s’est éreintée à faire un métier qui ne lui a pas apporté son lot d’applaudissement lorsqu’elle faisait un bon boulot. Et toutes ces autres personnes qui subissent le même sort. Oui, il est triste de voir un Claude Léveillé ou un Gilles Carle aux prises avec une maladie paralysante, se retrouver sans soins après nous avoir fait vibrer. Mais qui choisit-on comme étant les plus méritants? Est-ce plus méritant d’avoir composé de multiples chansons ou films ayant touché des gens ou est-ce plus méritant d’avoir travaillé dans l’ombre pour s’assurer que le monde fleurisse? Est-ce plus triste de voir un M. Castonguay qui nous quitte dans la même ambiance que de son vivant?
Chaque mort est triste mais nous nous créons des hiérarchies. Et il semble que les artistes se retrouvent de plus en plus au haut de cette hiérarchie. Ainsi, on ne demande plus à un politicologue de nous commenter les réalités mondiales, on demande à un acteur. Et le sort des animaux? À une comédienne bien entendu. Oubliez les travailleurs en développement humanitaire. Désormais, seuls les chanteurs peuvent nous parler du sort des plus démunis sur la planète. Et si vous voulez une recette, pourquoi ne pas demander à un participant de téléréalité. Il saura vous en dire plus que n’importe quel chef ayant fait n’importe quelle formation. L’important, c’est qu’on connaisse la personne qui nous parle. Pas les connaissances qu’elle possède.
M. Desjardins,
Vous êtes quelquefois aussi RABATJOIE qu’une merrde bien fraîche suintant le méthane que l’on retrouve sur le sol après le passsage des carrioles durant le FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC (et le reste de l’année).
Le FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC a toujours su se débrouiller et il continuera de le faire étant donné la qualité des artistes observés année après année. Malgré que l’unanimité n’existe pas parmi les artistes présentés lors du FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC, il n’en tient pas moins que les organisateurs ont su développé un amalgam d’artistes hétéroclites au FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC et qui ont su plaire à un large public venu d’un peu partout pour les voir. Rappelez-vous que le FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC a su invité des artistes tels que les bérurrier noir, les me, mom and morgentaler (show d’adieu), Ben harper, Wyclef Jean plusieurs musiques du monde (los de abajos, la famille dion, etc…) et u’à presque tous ces spectacles (sauf la famille Dion bien entendu) on retrovait des gens de différentes gammes d’âges, de différentes origines et de différents genres.
Les gens de Montréal n’ont pas besoin de Québec pour se planter ils ont besoin de spectra et de faire plus d’une fois le même évènement. Personnellement je ccrois que le FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC à un atout que Montréal n’a pas. Le cachet vieillot d’endroit tel que le pigeonnier, les plaines d’Abraham et le carré d’Youville et autres. Le FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC est là pour survivre si comme tout concurrence il arrive à diversifier sa programmation de l’équipe montréalaise Spectra….avant d’annoncer la mort du FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC, regarder dont les montréalais se planter encore une fois (festival des films 2 en 2!!!).
Longue vie au FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC.
N.B Cet article n’a pas été subventionné par le FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC
Je ne connais pas Edouard Castonguay et je ne crois pas que ça manque réellement à ma culture . Il y a tellement d’autres artistes qui sont demeurés méconnus mais qui ont poursuivi dans leur art par goût et par choix . On ne peut rien faire contre ça . Avec vous connu Louis Pitou Boudreault , Cantin et Bégin , Hexagone ? Pas vraiment vous me direz mais sachez qu’à leur façon ils ont marqué l’époque de bien des gens au même titre que Mr Castonguay . Tout le monde ne peut-être connu , ça prend un peu de chance . On a sorti Richard Desjardins , Garou et Dan Bigras des bars parce que quelqu’un avec des contacts est tombé sous leur charme et a propulsé leur carrière . Pourtant il y en a plein avec autant de talents qui croupissent dans les petites boîtes à chanson . Pourquoi pleurer Mr Castonguay , il a eu la vie qu’il désirait et il l’a apprécié jusqu’au bout . Si il avait été hyper connu peut-être que sa carrière n’aurait pas eu la même saveur .
Quant à la chicane de clocher Québec-Montréal je n’y crois pas du tout et je n’embarque pas là-dedans . Tous les grands événements bien organisés à Québec fonctionnent très bien au même titre que ceux à Chicoutimi , en Mauricie et ailleurs au Québec . Qu’on cesse de s’apitoyer sur la disparition de tel ou tel festival et qu’on se contente seulement d’appuyer les organisations qui s’occupent de nous divertir !
Ceux pour qui c’est leur passion, que ce soit le country ou tout autre forme de musique ou d’art ou d’autre chose, il importe souvent peu qu’ils soient reconnus ou non. Quand on aspire à quelque chose, mais que ça n’est pas vraiment notre passion, on a l’impression qu’il faut se hisser au sommet et devenir riche et célèbre car c’est le seul endroit qui nous mériterait. Mais dans la réalité, ça se passe tout autrement. Il faut d’abord aimer ce que l’on fait, être un vrai passionné, ne vivre que pour notre passion, et le succès et la gloire, si elle vient un jour, devient bien accessoire.
Pour les plus chanceux, ça devient une réalité, mais à vrai dire, ils sont bien peu nombreux ceux qui peuvent connaître le scuccès, financier à tout le moins, grâce à leur passion. Il est vrai que certain peuvent quand même réussir sans passion, mais ça se voit; ils n’ont pas le feu sacré.
Et pour les vrais passionnés, le succès n’est pas important. Et ce que presuqe tout le monde envie vraiment, ce n’est pas le succès, la richesse et la célébrité, mais la passion…
Je crois que ce Monsieur Castonguay était un grand homme à sa façon, comme l’a été mon grand-père Edmond et comme chacun des parents que nous connaissons qui ont souffert ou pas devant la mort. Je suis d’avis que nous vivons tous passionnément notre vie, donc chacun aura sa mort aussi passionnément qu’aura été notre vie…
En passant : » Vive le festival d’été de Québec ! «
Tout comme Édith Plourde, j’ai été à l’école avec l’un des enfant Castonguay. J’étais bien amie avec le plus jeune alors j’ai eu la chance de connaître Monsieur C personnellement.
Il faut avouer que la musique que cet homme a fait depuis les années 50 ne touche pas vraiment notre génération mais il était un grand homme, méconnu, dans ce domaine. Si l’on pouvait remonter quelques années en arrière, il serait alors possible de voir les salles combles d’un bout à l’autre du Québec et des Maritimes.
Cependant, il est trop tard pour réaliser le tout. Le fait de se remémorer les évènements ne peut que faire sourire les vivants. Si vous n’avez pas tenté de le connaître de son existance, à quoi bon essayer de le faire maintenant qu’il est décédé?
Ce qui me rend triste… c’est qu’Édouard n’aura pas eu le temps de voir son petit-fils… mais il lui a quand même dédié son dernier CD…
M.Desjardins,vos textes sont parfois géniaux (par exemple la 1ère partie de celui-ci qui aborde la mort avec lucidité et compassion) mais j’ai remarqué qu’à chaque fois que vous entreprenez de parler d’un événement qui met en cause votre chère ville de Québec et la diabolique ville de Montréal,vous semblez souffrir d’une crise d’urticaire aigüe.Sachez mon-sieur,qu’au jeu de la comparaison ,on est toujours perdant.Se comparer c’est souvent se trouver poche…Je suis Montréalaise,fière de l’être et j’aime ma ville que je n’échangerais pas pour Paris ou Londres que j’ai arpenté de long en large.J’ai visité Québec à quelques re-prises et j’ai adoré votre ville qui possède une richesse architecturale et historique extraor-dinaire et qui n’a rien à envier aux autres villes.
En ce qui concerne le « conflit » crée par le fait que le nouveau FTA deviendra un événement annuel,je trouve votre réaction déplorable.Quand je pense à la saga des trois festivals de films de Montréal qui continue de faire couler l’encre (on en est même à demander une enquête indépendante) et que je constate que le milieu du théâtre et de la danse ont réussi sans soulever de poussière à arrimer leurs projets au même rivage,moi je suis impression-née.Au lieu de bêtement pousser les haut cris,les personnes qui dirigent le Carrefour Inter-national devraient prendre exemple sur Marie-Hélène Falcon et trouver une solution.Je suis persuadée qu’elle existe.
La colère est mauvaise conseillère mais les « brainstorming » sont habituellement efficaces. Cessez de vous victimiser parce que l’apitoiement et le repli sur soi nous entraîne dans le malstrom de la dépression.Et je sens qu’elle vous guette…
Tiens!J’y pense…on a pas de festival médiéval à Montréal.On devrait peut-être y songer?
Dans notre société veillissante avec les services sociaux qui se dirigent toujours vers la précarité, et le dérapage hospitalier, pendant le cafouillage des élus gouvernementaux qui continent de tergiverser en empochant les deniers publics, qu’est-ce que l’avenir nous réserve? Pessismisme ou réalisme, déjà que ça va mal présentement, les coûts astronomiques au point de vue social d’un système de santé mal administré font craindre le pire.
Déjà, les personnes âgées sont parquées dans des hospices et laissées pour compte, on les laisse mourir à petit feu en dénigrant leurs besoins élémentaires. On nie socialement leur importance comme si passé 65 ans, l’individu n’avait plus rien à offrir, comme si du jour au lendemain, son cerveau et l’intellect qui l’animait durant sa période active sur le marché du travail ne valait plus rien. Pourtant quelques années avant, c’était eux qui menait la société et on les écoutait. Comme si ils seraient tous dépassés et démodés comme une vieille chaussure, on les néglige et on refuse d’écouter comme si c’était forcément un radotage. Pourtant la sagesse des gens qui ont vécu risquerait de profiter à bien des jeunes et adultes. Mais voilà, on fait fi des ressources qui existe jusqu’à ce qu’il soit trop tard. On apprécie les choses seulement quand on ne les a plus. Pitoyable constat.
La vieillesse, on va tous la traverser. Si en plus on doit souffrir de la maladie en plus de la réclusion sociale, c’est inhumain. La compréhension et la compassion envers nos aînés devraient se cultiver maintenant car les jeunes apprennent de nos actions, et ces jeunes seront plus tard ceux qui devront s’occuper socialement de nous, les futurs vieux.
Qu’on est été célèbre ou pas ne change pas le fait que le respect, la dignité et l’amour de nos proches sont des éléments indispensables. On ne peut qu’espérer que la société le réalise aussi et que les services rejoignent ceux qui le nécessite.
On dira ce qu’on voudra, il y a toujours eu une rivalité entre Québec et Montréal. Québec est la ville fondatrice, la capitale, le siège du gouvernement. Tandis que Montréal est la métropole et la capitale des affaires. Bref, on a vu et ce matin en est encore un bon exemple que même les festivals ne s’entendent pas. AUjourd’hui on a eu l’exemple du festival Juste pour Rire et du Grand Rire Bleu. Pourtant, ce sont deux festivals bien différents avec pas du tout le même budget. Mais le festival Juste pour rire a décidé de mener la vie dure au Grand rire bleu particulièrement à cause des droits de télédiffusion. Il serait temps je trouve qu’on s’entende. Ça ne serait que plus plaisant pour les habitants qui comme moi, vont à des festivals de Québec et à d’autres de Montréal.