Parlons de la lâcheté des gouvernements, péquiste autant que libéral, depuis de longues années dans le dossier linguistique. Quoi? Le mot est trop fort? Trop brutal? Pas vraiment.
J'en prends pour témoin mon fidèle Petit Robert. Lâcheté: "Manque d'énergie, de fermeté, qui fait reculer devant l'effort et subir passivement les influences extérieures." Synonymes: pleutrerie, mollesse, veulerie, couardise.
Parlons tout d'abord du jugement de la Cour suprême invalidant la loi 104 faisant partie de la loi 101. Ce jugement risque à terme d'ouvrir la porte des écoles anglaises aux allophones et aux francophones parce qu'il permet aux parents d'inscrire leur enfant pour une brève période dans une école privée anglaise non subventionnée pour, disons, 15 000 $. Ce qui permettrait ensuite à ces enfants, leurs frères, soeurs et tous leurs descendants, d'obtenir le droit à l'école anglaise subventionnée si le premier de la lignée peut prouver que son "cheminement scolaire" en anglais est "authentique". Évidemment, la logique est tordue. Comme si un enfant décidait de son "cheminement scolaire" ou que les "droits" étaient monnayables!
Sur la loi 101, la Cour suprême n'est pas qu'une tour de Pise. Elle est aussi d'une malhonnêteté intellectuelle scandaleuse. Pas surprenant. Son objectif demeure le même depuis 30 ans: gruger la loi 101 jusqu'à ce que mort clinique s'ensuive. Avec l'aide de lobbys et d'avocats anglophones patients et déterminés à renforcer les droits collectifs de la minorité anglo-québécoise sous prétexte de défendre des droits individuels, la guerre d'attrition se poursuit.
Normal. Ces juges non élus et nommés par le premier ministre fédéral et ces lobbys n'ayant jamais digéré la loi 101 ne font que défendre LEURS intérêts politiques. Le problème est du côté des gouvernements québécois.
Car on aurait pu croire qu'ayant des intérêts contraires, ils auraient agi de manière à mieux protéger la loi 101 et la volonté des élus du Québec? Eh non. Enfin, pas souvent. Résultat: depuis 1977, plus de 200 assouplissements ont été apportés à la loi 101 par une Assemblée nationale se pliant souvent aux jugements. Sous prétexte, comme disait Séraphin, que la LOUÂ, c'est la LOUÂ. Quitte à en pâtir, linguistiquement parlant. Une exception: en 1988, Robert Bourassa invoquait la clause dérogatoire pour cinq ans pour protéger l'affichage français d'un jugement de la Cour surprême. De fait, l'"âge d'or" de la question linguistique en matière de volonté politique n'aura duré que le temps du premier mandat Lévesque.
Alors, lorsqu'on lit des analystes déplorant que le jugement de la même Cour sur la loi 104 soit une opinion "politique" plus que "juridique", je dis "wake up and smell the Supreme coffee"! Ça fait 30 ans que ça dure. Et qu'à Québec, on endure.
Plus ça change…
Pour la galerie, la ministre responsable de la loi 101 s'est dite "surprise et choquée" par le jugement. Surprise? Impossible. La genèse de cette saga remonte en fait à 1995. J'ai même écrit sur le sujet dans Le Devoir le 8 avril 1995, à la suite d'une décision de la Cour supérieure sur un premier cas semblable. La Cour avait alors permis à deux enfants ayant passé par des écoles anglaises non subventionnées d'obtenir leur certificat d'admissibilité à une école anglaise subventionnée. Et que tout cela se terminerait fort mal un jour en Cour suprême…
Ce qui allait mener à l'adoption de la loi 104 en 2002, laquelle cherchait au moins à stopper le subterfuge. Mais de manière prévisible, 14 ans plus tard, la Cour suprême vient d'invalider le tout. Alors, surprise, la ministre? Je ne crois pas.
Que faire? Appliquer la loi 101 aux écoles anglaises non subventionnées. Bien sûr, un avocat anglo amènera le tout jusqu'en Cour suprême. Encore. Et il gagnera. Encore. Et on recommencera. Encore. Appelons-ça de la guérilla juridique.
Ce que, parlant d'inaction chronique, le gouvernement Bouchard n'aura même pas daigné pratiquer. En fait, dans le dossier linguistique, il aura beaucoup manqué de courage, de vision et même de "lucidité"… Exemple: en janvier 1996, il a sacrifié – pardon -, fait réécrire par des fonctionnaires avenants, le premier bilan dressé sur la situation du français au Québec depuis 1977 et commandé par son prédécesseur. Même dans sa version "projet", il l'avait jugé trop "alarmiste", alors que le premier ministre se préparait à "tendre la main" à la communauté anglophone dans un discours qu'il donnerait au Centaur le même printemps. Question de faire dans la réconciliation post-référendaire.
Pourtant, 13 ans plus tard, la plupart de ses constats se sont avérés fondés. Malheureusement. Je le sais parce qu'avec Michel Plourde – son rédacteur et un professeur émérite -, j'étais directrice de recherche pour ce bilan que le gouvernement a fait réécrire.
Notre bilan comptait pourtant un "volet encourageant" sur les progrès du français, mais aussi un "volet préoccupant". Nous avions documenté des phénomènes tels que: la proportion inquiétante d'allophones ayant terminé leur secondaire en français mais choisissant le cégep anglophone (36 % déjà en 1994); des difficultés marquées dans la francisation des immigrants; l'affaiblissement répété de la loi 101 par les tribunaux; la tendance au bilinguisme institutionnel dans l'administration publique; le français loin d'être encore la langue habituelle du travail à Montréal; des questionnements sur le degré de permanence de l'affichage commercial à dominante française, etc.
Et quelles furent les actions entreprises pour contrer ces tendances? La plupart du temps, de la politique-spectacle. Ou de l'argent lancé tout croche par les fenêtres. Comme si notre conclusion de 1996 était passée inaperçue: "Plus d'une fois, le Gouvernement a gardé le silence, soit par calcul politique, soit par crainte de "raviver" le débat linguistique. (…) Il s'agit d'un constat maintes fois observé: quand la volonté politique fléchit, la francisation se relâche. (…)"
Plus ça change, plus c'est pareil, que je vous disais…
Pour régler la question des écoles privées de l’angue anglaise, une seule petite loi avec un seul petit article boucherait ce trou populaire auprès de ceux qui veulent s’y glisser.
L’école de langue anglaise privée n’est accessible qu’aux enfants de parents qui sont de passage au Québec. C’est-à-dire, des parents qui viennent travailler temporairement ou étudier au Québec et qui quitteront le Québec après leur travail, leurs études accomplis. Il n’y a pas d’exception à cette règle.
Cette loi attend le bon vouloir de nos élus qui prétendent aimer le Québec français.
Vamos a ver.
Ciao!
Oui de la lacheté politique à la charest !
Ce conservateur-libéral-fédéral déguisé le savait bien trop qu’en envoyant l’adoption de cette loi jusqu’en cour suprème ca ferait gagner des points dans le camp du NON pour un référendum. le seul but est d’affaiblir le Québec, charest est un canadien pas un québécois !
Quand il dit qu’il gouverne pour les Québécois …. MON OEIL !!!!!
Oui de la lacheté politique à la charest !
Ce conservateur-libéral-fédéral déguisé le savait bien trop qu’en envoyant l’adoption de cette loi jusqu’en cour suprème (surtout pas des juges FÉDÉRAUX nommés par des FÉDÉRAUX ) ca ferait gagner des points dans le camp du NON pour un référendum. le seul but est d’affaiblir le Québec, charest est un canadien pas un québécois !
Quand il dit qu’il gouverne pour les Québécois …. MON OEIL !!!!!
@ M.Gingras,
Si je comprends bien votre texte, vous suggérez de faire une loi qui interdirait aux allophones et anglophones installés ici de façon permanente ou nés ici, le droit d’aller dans une école anglaise? Les seuls qui y aurient droit seraient ceux qui devraient ensuite quitter obligatoirement? Vous voulez donc éradiquer toute trace des autres langues et cultures du territoire du Québec? Si vous me repondez par l’affirmative, je vous recommenderai alors d’assumer votre extrémisme, M. Gingras…
Mme Legault,
Avant de vous lire ici, j’avais compris que le Québec ne pouvait plus, depuis 1982, se servir de la clause dérogatoire pour aller à l’encontre d’un jugement sur la langue d’enseignement.
Est-ce que j’avais tort ?
En attendant que les Québécois se donnent les pouvoirs linguistiques qui mettraient un terme à tous ces débats linguistiques stériles, et face à ce déchiquetage progressif de la Charte de la langue française par des juges partisans nommés pour défendre la majorité anglophone au Canada, le gouvernement du Québec ainsi que l’opposition péquiste devraient s’opposer vigoureusement à ce jugement de la Cour Suprême concernant la Loi 104.
Il y a des mesures qui pourraient revaloriser l’importance du français, là où la Québec a déjà pleine juridiction. Entre autre, le gouvernement du Québec qui a juridiction pour établir les critères de sélection des immigrants devrait privilégier clairement la connaissance du français comme élément déterminant dans le choix des nouveaux arrivants. Attendre qu’ils soient débarqués, c’est mal connaître l’emprise de la langue anglaise sur les immigrants. Lorsqu’il est question d’intégration francophone des immigrants, je trouve dommage que le courage politique fasse défaut autant au gouvernement Charest qu’à l’opposition péquiste en matière de défense des droits linguistiques des Québécois par crainte d’une levée de boucliers de la part des communautés culturelles.
Sans trop toucher à la Constitution, que d’ailleurs le Québec ne reconnaÎt pas, le projet de loi 455 modifiant le Code du travail canadien, présenté par Thomas Mulcair à la Chambre des communes, propose à sa façon un correctif intéressant. «Que s’appliquent les dispositions de la Charte de la langue française aux travailleurs d’entreprises qui relèvent du gouvernement fédéral. Qu’il s’agisse d’une banque à charte ou d’une entreprise interprovinciale de transport ou dans le domaine des télécommunications. Par exemple, le droit de recevoir les documents dans leur langue, ou encore empêcher un employeur d’exiger la connaissance d’une langue autre que le français si ce n’est pas nécessaire pour effectuer son travail.» Ces mesures qui ne touchent pas aux droits des anglophones du Québec redonneraient au français la place qui lui revient sur son territoire.
Aux dernières nouvelles, ce ne sont pas les 2% de Québécois francophones en Amérique du Nord qui menacent la langue anglaise. Ce serait plutôt le contraire. Le gouvernement du Québec devrait en tenir compte comme l’a fait avec courage le gouvernement péquiste de l’époque. Les différents gouvernement du Canada, depuis, n’ont eu de cesse de gruger l’adoption unanime de la Charte de la langue française.
Les hommes et les femmes politiques devraient dresser l’échine et faire preuve de volonté politique. Ils devraient relire les conclusion de votre rapport : «quand la volonté politique fléchit, la francisation se relâche.»
« Notre bilan comptait pourtant un « volet encourageant » sur les progrès du français, mais aussi un « volet préoccupant ». Nous avions documenté des phénomènes tels que: la proportion inquiétante d’allophones ayant terminé leur secondaire en français mais choisissant le cégep anglophone (36 % déjà en 1994); des difficultés marquées dans la francisation des immigrants; l’affaiblissement répété de la loi 101 par les tribunaux; la tendance au bilinguisme institutionnel dans l’administration publique; le français loin d’être encore la langue habituelle du travail à Montréal; des questionnements sur le degré de permanence de l’affichage commercial à dominante française, etc. » (Josée Legault)
Les aboutissants de ces constats imparables sont connus depuis longtemps et pas seulement des seuls spécialistes de la démo-linguistique. Ils mènent invariablement à la bilinguisation des francophones dans les zones de transfert linguistique dans un premier temps et à l’éradication du français comme langue maternelle dans un deuxième temps dans ces mêmes zones. Ce phénomène est documenté par ceux dont les compétences en la matière sont reconnues. Seuls les réfutent en bloc ceux qui par intérêt ou par couplage culturel se font les défenseurs de la liberté sans entraves en matière culturelle, laquelle mène invariablement à l’assimilation des minorités linguistiques ou à leur folklorisation dans le cadre des états-nations comme l’est le Canada.
Commençons par le bilan concernant les allophones qui ne peuvent faire autrement que d’être tentés de s’assimiler le plus rapidement possible à l’anglais puisqu’elle est la langue dominante du continent Nord américain. L’esprit de la loi 101 était pourtant d’essayer d’endiguer cette tendance, ce que la majorité anglophone combat justement parce ce volet de la politique l’empêche d’assimiler les francophones encore plus rapidement. De là les attaques portées à la loi 101 par cette cour aux ordres du gouvernement fédéral dominant en se cachant derrière les droits et libertés pour dissimuler ces visées mesquines. Pourtant, la loi 101 n’est pas allé assez loin dans ses applications et aurait du les étendre jusqu’au CEGEP.
Devant ces butors qui nous nient le droit à l’existence linguistique en tant que nation francophone, il ne reste plus qu’à obliger ceux qui veulent nous imposer l’anglais à fermer la porte à ceux qui prennent le détour de l’école privée anglophone dans un premier temps. En s’inscrivant dans ce réseau parallèle de l’éducation, ceux qui le feraient devraient maintenir ce choix jusqu’au bout, soit jusqu’à l’université. Dans un deuxième temps, peut-être devrions-nous réfléchir à l’a propos de maintenir un réseau d’écoles privées subventionnées.
J’ai beaucoup aimé René Levesque mais concernant la question linguistique il était comme beaucoup de québécois francophones, peureux et un petit peu assimilé. Lucien Bouchard lui je ne l’ai jamais vraiment apprécié, un faux souverainiste pour qui la question linguistique était secondaire étant complètement obsédé par le déficit zéro et le bien-être de ses amis les banques, le patronat et les bien nantis du Québec.
Ici je ne parle pas du PLQ car nous savons tous et toutes que tout ce qui touche au français leur fait faire de l’urticaire, faut respecter sa clientèle la plus importante quand même !!!!
Et en ce qui a trait aux autres partis comme l’ADQ et QS savent-ils au moins que le fait français est fragile dans ce Canada anglophone ?
Vite madame Marois un peu de courage SVP, le français vous demande de l’aide !
D’abord, je veux vous féliciter pour votre beau travail.
La loi 101 depuis sa naissance n’a pas cessé d’être amputée.
Le plus souvent par nos faux nationalistes comme Lucien Bouchard, très connu pour ses écarts de comportements.
Notre beau souverainiste à temps partiel.
M. Bertrand, je comprend votre alarme. Que neni non point. je m’adressais uniquement à feu la Loi 104.
L’apport de la culture anglaise à notre société nous a marquée favorablement à plus d’un titre. J’en retire moi-même de grands bénéfices intellectuels. Je ne voudrais pas m’en passer. C’est comme une drogue, nécessaire à mon bonheur. :-)
J’attaque les Québécois, francophones, les immigrants et les néo-canadiens qui ne veulent pas s’identifier à notre groupe, soit par racisme, soit par calcul économique, croyant que seule la parfaite maîtrise de la langue anglaise leur donnerait une chance dans la vie. Foutaise.
On peut très bien apprendre l’anglais à l’adolescence et perfectionner son apprentissage en lisant et en visonnant des films ou la télé, ou en écoutant la radio. Des amis de langues anglaise, des collègues font ausi de très bons professeurs. Une épouse… alors là :-)
La Loi 101 avec une nouvelle Loi 104, comme je l’ai suggérée, plus l’obligation pour les étudiants allophones de fréquenter les cégeps francais devraient nous donner un bon coup de pouce.
Nous ne sommes pas l’ennemi de l’anglais, langue et culture, nous sommes les défenseurs du fait français qui est toujours fragile dans ce contexte nord américain. On est pas paranos, on est à l’écoute.
Cordialement
@ M. Bousquet.
Vous écrivez: «Avant de vous lire ici, j’avais compris que le Québec ne pouvait plus, depuis 1982, se servir de la clause dérogatoire pour aller à l’encontre d’un jugement sur la langue d’enseignement. Est-ce que j’avais tort ?»
En fait, l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés de 1982 liste les critères d’admissibilité aux écoles anglaises au Québec, et français dans le ROC. Donc, il définit l’exercice du droit à l’instruction dans la langue de la minorité.
Dans les faits, ces critères sont calqués, en grande partie, sur ceux édictés par la Loi 101 de 1977.
À quelques exceptions près, dont cette fameuse Clause Canada, où le doit à l’école anglaise se trouve étendu aux anglophones du reste du Canada venant vivre au Québec.
Bon, les distinctions sont néanmoins complexes et ont ouvert la porte à cette première contestation de 1995. Mais disons aussi que le Loi 101 commettait, et commet toujours l’erreur grave de ne pas s’aplliquer aux écoles privées non subventionnées.
Maintenant, pour ce qui est de votre question spécifiquement:
le problème ici est que la clause de dérogation incluse dans la Charte canadienne – laquelle permet de suspendre l’effet d’un jugement sur une loi pour 5 ans – ne s’applique pas à l’article 23, lequel, j’ai toujours avancé, cherchait à protéger dans les faits le droit COLLECTIF des minorités de langues officielles à l’éducation dans leur langue. Et non, un droit individuel. (Avec leurs jugements successifs sur la question des écoles anglaises non subventionnées, à mon avis, les juges ont «perverti» le sens de cet article en l’appliquant comme s’il était de nature «individuelle», voir le «cheminement scolaire authentique de chaque élève»!)
Donc, l’ironie ultime est que cette clause dérogatoire ne s’applique pas à ce droit collectif (ni à ceux tout aussi collectifs des peuples autochtones et de «patrimoine multiculturel»). Mais elle s’applique aux libertés fondamentales purement indivuduelles, comme la liberté d’expression et tutti quanti.
Bref, Trudeau, pour qui cette clause était un compromis exigé par les premiers ministres de l’Ouest sans laquelle ils refusaient de signer la nouvelle constitution – question de protéger en partie la souveraineté des parlements face aux juges non élus -, il s’est néanmoins assuré que le gouvernement du Québec ne pourrait pas «suspendre» un jugement portant sur l’article 23…. Si vous me suivez.
Mais, semble-t-il, Trudeau était nettement plus près à accepter la possibilité qu’un parlement puisse suspendre la liberté d’expression…
C’est d’ailleurs sur cette base que Robert Bourassa a pu invoquer la clause dérogatoire dans le cas de l’affichage commercial. Parce que les juges ont considérer qu’il existait une telle chose que la liberté d’expression commerciale. Une autre lubie. À mon humble avis.
Donc, lorsque vous lirez que la Charte canadienne ne contient que des droits purement individuels, c’est FAUX. Par contre, c’est le cas pour la Charte québécoise des droits…. Cherchez l’erreur.
Pis encore, Trudeau s’est assuré que la clause dérogatoire ne s’appliquerait PAS aux droits COLLECTIFS contenus dans sa Charte…
J’espère que ça répond à votre question…
Le Parti Québécois de P.Marois ne devance pas les événements, il les commente et encore. Sur la loi 104, pas trop d’échos non plus. Il y a des jours ou on peut se demander si le PQ existe encore.
Les cégeps en français pour les allophones entres autres actions à faire et à défendre pour le PQ suite à ce jugement anti québécois et largement anti francophone de la cour d’Ottawa, établir une constitution du Québec selon la légalité de l’État provincial. Tout au moins au strict minimum dans la période actuelle, démontrer relativement aux Nations Unis et autres instances internationales qu’une nation différente vit sur le territoire provincial du Québec par la rédaction d’une constitution québécoise. C’était le projet initial du PQ après le succès adéquiste de 2007 et l’arrivée de Marois.
Ce texte est écrit plutôt vite mais il rappelle que le PQ semble dirigé par qui exactement?
J.Legault a raison lorsqu’elle dit que la classe politique à Québec précisément est une partie du problème.
Et désolée pour les fautes d’inattention dans ma réponse.
La journée a été longue…
J’enseigne dans Parc Extension depuis plusieurs années et laissez-moi vous dire que ce trou légal était de plus en plus populaire avant d’être bouché par la loi 104. Ce n’est pas les allophones qui me font rager (ils me font tout de même ch**r quand ils font ça) mais les francophones qui trahissent leur langue. Ils sont prêts à menacer davantage l’avenir du français pour que leurs enfants puissent aller à l’école anglaise. Qu’ils se payent donc des tuteurs ou l’écloe privée (déjà bien subventionnée) s’ils y tiennent à se point au lieu d’aider ceux qui veulent faire disparaitre notre langue. Encore mieux, qu’ils aillent vivre n’importe où ailleurs dans le ROC et qu’ils s’assimilent sans nuire à ce qui reste de nos protections linguistiques.
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La doctrine politique de Trudeau se fonde sur la négation de l’existence de l’État nation du Québec. C »est pourquoi le droit collectif est noyé dans la primauté des droits individuels. Et dans la doctrine du multiculturalisme.
Du point de vue de la doctrine d’État il faut répondre a un ACTE par un autre ACTE du même niveau (équivalence). C’est exactement ce que le Québec a fait dans le cas de la Loi C 20 à laquelle le gouvernement du PQ a répondu avec la Loi 99, qui établi de jure l’État du Québec (souverain dans ses choix tant qu’à son destin politique, sans égard à toute autre considération). Il faut lire la déclaration du Ministre Facal lors de la présentation de la Loi 99 pour comprendre qu’elle découle d’une doctrine d’État bien acquise. Les libéraux voulaient se contenter d’une motion de l’Assemblée Nationale (sans équivalence) pour contrer une Loi du Parlement fédéral.
La Loi 99 pause les bases pour que le Québec se dote d’une Constitution d’État (et non de province). Pas besoin d’attendre le lendemain du Grand Soir, la Constitution canadienne l’autorise sous réserve de l’art 41 et 45. Pour c’est 2 articles on peut prévoir une clause de rupture.
La question de symétrique et d’équivalence entre les actes (d’État) il n’y a que cela de vrai en politique. Il faut donc opposé à la Constitution du Canada, une Constitution du Québec (ACTE).
Dans laquelle on précise le statut de la langue nationale. Et prévoir qu’il faudra trancher s’il y a un conflit de légitimité entre les deux. Là le projet de souveraineté devient clair pour tout le monde.
Bref. Il faut que le PQ cesse d’être un parti provincialiste et renoue avec une doctrine d’État cohérente.
Vous ne pouvez pas proposer de faire d’un demie État (province) un pays sans une doctrine d’État claire. Et si elle existe au PQ il urge qu’il la communique à tout le monde.
La proposition de M Larose pour répondre au jugement de la Cour suprême dans Le Devoir:
(…)
Qu’est-ce à dire? Reprendre l’offensive linguistique dans le cadre de la mise en place d’une Constitution québécoise dans laquelle la Charte de la langue française révisée aura un statut constitutionnel, tout comme la Charte des droits de la personne. Réviser la loi 101, et faire à nouveau du français la seule langue de l’administration publique. Créer la citoyenneté québécoise, dont la connaissance du français pour les nouveaux arrivants sera une condition nécessaire. Élaborer une stratégie large de francisation des milieux de travail des petites et moyennes entreprises pour que l’apprentissage par les immigrants d’une troisième langue, l’anglais, ne devienne pas une discrimination. Étendre aux réseaux privés et au cégep l’application de la loi 101. Instituer une Cour suprême du Québec qui tranchera les litiges afférents à l’application de ces nouveaux dispositifs juridiques.
Cette offensive est d’abord et avant tout un message clair au Canada et au monde que le Québec ne se laissera pas faire. Au contraire, devant l’avenir que lui réserve le Canada, il entend s’affirmer, voler de ses propres ailes et être au monde une composante originale de la riche diversité langagière et culturelle de la planète. Et qu’il le fera politiquement en s’assumant ultimement comme nation dotée d’un État moderne complet.
(…)
http://www.ledevoir.com/2009/10/29/274108.html
M. Pomerleau, L’Acte de l’Amérique du Nord Britannique impose au Québec le bilinguisme officiel. La nouvelle constitution impose elle aussi ce bilinguisme officiel, puisque cette nouvelle constitution est la fille naturelle, légitime, d’après Ottawa, de la première. La Cour Suprème du Canada a tranché en se sens. A mon grand regret comme au vôtre.
Alors, même si le Québec décidait de ne fonctionner qu’en français, comme vous le suggérez, nous serions rappelés rapidement à l’ordre par cette même cour. L’administration québécoise doit offrir des services en anglais aux anglophones. Pour ce qui est des allophones, qu’ils apprennent le français, ça leur fera du bien.
Pour le reste de votre discour et de vos interventions, je suis avec vous, il va sans dire.
Le français comme langue d’État:
M Serge Gingras,
Constitution d’État du Québec entrerait en conflit de légitimité avec celle du Canada. Laquelle serait effective ? Cela dépendra du rapport de force entre les deux États. Seul un rapport de force favorable oeut rendre notre Constitution effective. Le reste c’est de la littérature.
« Constitution d’État du Québec entrerait en conflit de légitimité avec celle du Canada. Laquelle serait effective ? Cela dépendra du rapport de force entre les deux États. Seul un rapport de force favorable peut rendre notre Constitution effective. Le reste c’est de la littérature ».
Et ce rapport de force, il ne peut pas être installé sans qu’un vote référendaire en faveur de la souveraineté ait été au préalable obtenu afin de porter cette cause au plan international. Le reste est de la littérature ou de la politique masochiste parce que suicidaire.
On ne s’en sort pas. On veut le beurre et l’argent du beurre. Tant que la vaste majorité de nos compatriotes de langue française demeurera ambivalente, on ne pourra que rêver à ce qui pourrait être si seulement…
Entre temps, le mal progresse et fait des ravages sous l’oeil indifférent de ceux qui ont le pouvoir d’agir, nos politiciens.
Mais brisons là. Nous avons déjà eu cette conversation.
Ciao!
http://www.ledevoir.com/2009/10/29/274193.html
Combattre la loi 101 avec de l’argent public – Courchesne défend les commissions scolaires anglophones
Le titre de l’article dit l’essentiel. L’article lève le coeur lui sur le respect abject du PLQ pour sa clientèle du West Island. Le PLQ est un parti de traîtres.
Le conflit linguistique reviendra un jour parce que l’assimilation d’une nation francophone à partir de Montréal n’est pas acceptable. L’assimilation d’une nation n’a rien de pacifique et va créer une situation dangereuse.
Marc Audet.
Le referendum gagnant ne garantie pas qu’il serait effectif et mènerait à un changement de statut. Cela dépend si le rapport de force est favorable. Donc de la potentialité qu’aurait atteint l’État du Québec au moment de passé à l’acte.
Le referendum n’est pas la seul voie qui mène à ce changement de statut. En fait le changement de statut de jure ne fait que confirmer un état de fait (de facto).
Simplement, il faut agir à partir de l’État du Québec et lui donné de la consistance.C,est ce qui est arrivé avec la Révolution tranquille qui a créer une dynamique qui a mené à la création du P Q et au Referendum de 1980. Il faut une autre Révolution tranquille, phase deux. Avec deux pièce maitresses: La Constitution d’État et une politique d’indépendance énergétique entre autre.
« Simplement, il faut agir à partir de l’État du Québec et lui donné de la consistance.C,est ce qui est arrivé avec la Révolution tranquille qui a créer une dynamique qui a mené à la création du P Q et au Referendum de 1980. Il faut une autre Révolution tranquille, phase deux. Avec deux pièce maitresses: La Constitution d’État et une politique d’indépendance énergétique entre autre »
L’un n’empêche pas l’autre. Une révolution tranquille, phase 2 ? D’accord, mais à la condition de ne pas en rester sur ce quant à soi qui rappelle trop une certaine politique adéquiste ou libérale d’antan, un autonomisme qui se croit souverain, mais qui demeure profondément provincial et circonscrit par les forces dominantes des alentours. Par ailleurs, ce rapport de force ne sera pas vraiment transformé en faveur d’une province qui aspire à devenir un État tant et aussi longtemps qu’elle ne se sera pas donné les moyens politiques et stratégiques qui permettent de donner consistance à ce projet. Or ces moyens passent forcément par l’obtention d’un geste souverain et non légal consistant à faire entériner son projet par une majorité de citoyens. C’est là le seul instrument toléré, mais à peine, par la démocratie régnante.
@ S. Gingras
Tant qu’à y être , pourquoi pas défendre aux anglos et allos de magasiner chez Jean Coutu ?
Les « ravages » que vous décriez sont , en chiffres, inscription aux réseau scolaire anglais en 1971 169 000 , en 2007 101 000. Soit une baisse de 40 %.
Et vous vous déchirez la chemise sur cette menace. Qu’est ce vous feriez s’il avait une une augmentation ? Monter les barricades, rappeler les milices, la patrie est en danger ????
Un peu de perspective svp. En plus la cour est en accord avec l’objectif d’éliminer les écoles passerelles, elle demande de ratisser un peu moins large, c’est tout. je sens une autre grosse « victoire morale » qui se prépare dans le camp souverainiste. Bravo, mais de grâce vous prêchez aux convertis.
Et c’est reparti, encore des chicanes sur le statut de la langue venant de nos nationalistes qui dénigrent les droits et libertés des individus, comme étant un simple prétexte. On préfère placer au dessus, des lois collectivistes pour nous embrigader. À commencer par les francophones en ce qui a trait à l’éducation. On avait la Loi 101, maintenant la 104 ensuite quoi, la 105-106-107? Vous faîtes la remarque que les juges ne sont pas élus, une façon de dire qu’ils sont inaptes. Ça me fait penser à Berlusconi! Nos flic, profs… aussi ne sont pas élus en passant. Nous sommes loin de disparaître, le français est même une langue internationale, beaucoup d’Africains viennent s’installer ici et il y aura de plus en plus de Français fuyant leur démocrature. Mais si pas assez pour vous, alors faîtes plus d’enfants et pourquoi pas, abolissez l’avortement pour francophones, s’ils vous tiennent tant à coeur que ça. Pour finir, mon pays est le Canada, pas le Québec; et par 2 fois la réponse aux référendums fut NON. Alors respect de la démocratie les nationalistes collectivistes. Même en tant que francophone, j’ai le droit d’envoyer mes enfants dans une école anglophone, car mon droit; et ça ne fera pas d’eux des méchants anglos, vous n’avez pas à vous mêler de ma vie, occupez-vous de vos enfants, au lieu de les parquer dans des CPE pour commencer.
@ Simon Laflamme
Emanuel Kant, dans sa Critique de la raison pure, disait que pour juger de la moralité d’un geste, il fallait se demander ce qu’il adviendrait si tous faisaient la même chose. Si la réponse était catastrophique pour la société, le geste était immoral, inacceptable, condamnable.
Donc, si tous les francophones du Québec envoyaient leur progéniture aux écoles anglaises, se serait la fin de notre société à brève échéance, pour cause d’assimilation. J’ai fréquenté des assimilés pendant plus de 40 ans en Outaouais, je parle en connaissance de cause.
Donc, vous n’avez pas le droit, moralement parlant, d’envoyer vos enfants à l’école anglaise car vous trahiriez la société francophone ce faisant. CQFD
On peut très bien apprendre l’anglais à l’adolescence et à l’âge adulte. Je l’ai fait. J’ai enseigné l’anglais à des adultes francophones et alophones. J’ai aussi donné des leçons d’anglais à des anglophones qui n’en revenaient pas. J’étais un rat de bibliothèque et un livre n’attendait pas l’autre. J’ai lu des centaine de livres en anglais. Je ne parle pas des livres en français. :-)
A bon entendeur.
@ David Lépine
«Alors que le secteur français est frappé de plein fouet par la décroissance démographique, le secteur anglais connaît une augmentation de clientèle. Au primaire et au secondaire, les effectifs des écoles françaises ont chuté de 4,8 % entre 1992 et 2002 tandis que ceux des écoles anglaises ont augmenté de 10,6 %.»
http://www.vigile.net/Les-francophones-nourrissent-la
On peut toujours torturer les chiffres pour leur faire dire ce qu’on veut. Votre indice de 40% de baisse de la fréquentation des écoles anglaises est supérieurement inverse à la baisse de fréquentation des écoles francophones. (65%) de 1972 à 1998. Soit de 1,378,788 élèves à 177,000. Malgré une augmentation sensible de fréquentation par les allophones. Environ 30%.
Source : Ministère de l’Éducation, Direction des statistiques et des études quantitatives,
Il y a d’autres façons d’apprendre l’anglais que de contourner une loi. J’ai moi-même fréquenté un collège francophone privé où une partie des cours se donnait en anglais, une école que je n’ai pas fréquentée deux mois mais 2 ans. Et faut-il ajouter que dans ces années, la chute de fréquentation des écoles francophones ne se comparait pas à ce qu’elle est devenue.
Ohé Simon Laflamme. Pourquoi ne pas déménager simplement dans le ROC ? Là où les droits linguistiques des francophones, au Manitoba et en Ontario particulièrement, ont été spoliés. On n’est pas obligés au Québec de laisser le stratagème se poursuivre.
Comme d’habitude, des fédéralistes pressés d’en finir avec l’opposition, quand ils ne peuvent pas faire taire ceux qui les contredisent ou les pointent du doigt, comme ce fut le cas dernièrement à l’Assemblée nationale, s’en prennent aux statistiques pour tenter de leur faire dire ce qu’ils veulent entendre. Ainsi en est-il de notre statisticien fédéraliste improvisé qui nous braque une diminution des effectifs scolaires anglophones de 40%, pour ensuite conclure que si cette baisse incroyable n’avait pas eu lieu, ceux qui ne sont pas de son avis en politique auraient été tentés de «monter les barricades, rappeler les milices, la patrie est en danger ???? »
Voilà ce qu’il est permis de nommer un bel exemple de malhonnêteté intellectuelle. C’est ainsi que si nous prenons la période allant de 2002 à 2007, chez les francophones et les anglophones, cette diminution est similaire, soit dans des proportions voisines de 5%, un peu moins de 5% chez les anglophones et un peu plus de 5% chez les francophones, ce qui s’ajouterait à la hausse de 10,8% pour les anglophones, entre 1992 et 2002, tandis que celle des francophones diminuait de 4,8% au cours de la même période, pour reprendre les pourcentages mentionnés par Mme Proulx. Par ailleurs, non content de ne montrer qu’une face du tableau, il en rajoute avec une conclusion qui trahit davantage le souci qu’il a pour la vérité, si ce n’est pour la démocratie.
Quant à l’autre fédéraliste qui croit reconnaître des agissements à la Berlusconi chez ceux qui tentent seulement de faire prévaloir les droits de leur culture et leur langue de se perpétuer, même si cela gêne ceux d’entre eux qui lui ont déjà tourné le dos, son attitude est typique de ceux qui se prévalent de la loi du chacun pour soi en toute matière, comme si les collectivités n’existaient pas et qu’ils ne leur devaient rien malgré les services qu’ils en tirent. Pour ma part, je crois bien que ce soient plutôt ces derniers qui ont une vision du monde à la Berlusconi.
@Serge Gingras
Comme une majorité de philosophes, Kant est loin d’avoir l’esprit scientifique. Selon votre citation, beaucoup de choses devraient être interdites. En plus que rien ne prouve que nous irions tous dans des écoles anglophones. Chaque personne est différente avec des habitudes qui ne sont pas généralement pratiquées par tous, ni avec les mêmes convictions. Aussi, le fait d’attribuer à la langue une mentalité sociétaire est poussé, sans oublier les régionalismes.
Tant qu’on permet d’apprendre le français dans les écoles anglophones, il ne devrait pas y avoir trop de problèmes. C’est l’unilinguisme le problème.
@Andrée Proult
Héo, me demander de déménager est vraiment un manque d’argument de votre part. Il y a aussi plus de Québécois qui déménagent au ROC et USA qu’inversement. Nous on récolte plus de l’immigration tiers-mondiste, il faudrait vous demander pourquoi. Ailleurs il y a des écoles et librairies francophones et ils ne deviennent pas des « assimilés ». Il y a aussi des anglos bilingues dans le ROC. En Allemagne, il y a des écoles francophones et pourtant ils parlent quand même l’allemand couramment.
Il est à noter qu’au Québec, il y a moins de décrochage dans les écoles anglophones.
@ M. Laflamme
La logique de Kant est irréfutable. Et, comme vous le remarquez si bien, beaucoup de choses devraient être interdites.
M. Trudeau aussi refusait d’accorder à la langue le caractère sociologique qu’elle a. Il a d’ailleurs admis son erreur, du bout des lèvres dans sa dernière entrevue à Cité libre.
Il est évident qu’il n’y aurait pas de bousculade intempestive vers les écoles de langues anglaises de la part de la communauté francophone. Mais les allophones ne se le feraient pas dire deux fois, d’où la Loi 101. En laissant la porte ouverte aux écoles anglaises, dans moins de 100 ans ou 200 ans nous passerions à l’histoire, comme les louisiannais. On en trouve encore qui baragouinent le français, mais…
Etre généreux est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre. Le rapport de force est trop menaçant. Je regarde le programme L’Univers de tel artiste, à Radio-Canada, le samedi soir. Il n’y a pas un seul artiste qui n’ait été marqué par la chansonnette anglaise. Si j’étais invité, il n’y en aurait aucune, car toute mon enfance et adolescence s’est déroulée dans la culture française. Et pourtant, je vivais au Québec et en Ontario. C’est une question de culture familiale. Chez-nous, c’était en français que ça se passait. J’ai découvert la culture de langue anglaise à l’âge adulte. Je parle de façon marquante, quand je suis entré sur le marché du travail.
Au travail, j’ai cotoyé des tonnes d’assimilés. J’ai failli y passer moi-même. Je me suis repris en temps. Baigner dans un bouillon de culture anglaise conduit à l’assimilation, de façon insidieuse. En plongeant dans la culture anglaise prématurément on s’engage sur la pente glissante de l’assimilation. J’y étais.
Je ne comprend toujours pas pourquoi vous insistez pour plonger votre anfant prématurément dans cette grande et belle culture. Il aura tout le reste de sa vie pour s’y engoufrer et en jouir, comme je l’ai fait.
Cordialement :-)
Bien non, M. Laflamme, je ne vous demande pas de déménager, le Québec est bien trop tolérant pour ça. Je vous le suggère simplement. Me semble que vous seriez bien.
Des arguments, j’en ai plein, mais ils ne vous intéressent pas. Le principal étant que la loi 101, adoptée à l’unanimité par l’assemblée nationale avait pour but de préserver la spécificité du français, la langue de la majorité au Québec. Et que depuis ce temps, la majorité anglophone du Canada avec la complicité des juges de la Cour suprême, nommés par le gouvernement fédéral, s’obstinent à la charcuter. Autrement dit, la Cour Suprême du Canada ne respecte pas un des fondements de la démocratie : soit la sépration du pouvoir législatif et du pouvoir juridique.
Quant aux écoles anglaises au Québec, comme dans la plupart des pays, à part les enfants dont l’origine qualifie la fréquenttion, elle devrait être réservée aux enfants de diplomates, de travailleurs à l’étranger et aux expatriés.
Aux dernière nouvelles, je ne pense pas que l’Allemagne soit en danger d’assimilation par la France à cause de ses écoles francophones.
D’ailleurs, pour être juste, il faudrait comparer des pommes avec des pommes. Le situation linguistique en Belgique se rapproche davantage de celui du Québec. Et la Flandre y défend sa spécificité linguistique au risque de provoquer dans la populations wallonne des réactions de mécontentement (c’est un euphémisme), parce que certaines des réactions parlent de guerre civile, d’autres d’annexion à la France. C’est pour dire qu’il faut tout relativiser. Ici au Québec, la minorité anglophone possède ses hôpitaux, ses universités, ses télévisions, ses radios et reçoit tous les services dans sa lange.
«La Flandre prend le contrôle des écoles francophones de la périphérie.
Après de nombreux recours francophones, la Flandre a finalement voté ce qui s’assimile à une énième gifle pour les francophones. Huit écoles primaires sont concernées et, à terme, plus rien n’empêche la Flandre d’y faire passer l’enseignement du français au flamand.»
@Serge Gingras
« La logique de Kant est irréfutable. Et, comme vous le remarquez si bien, beaucoup de choses devraient être interdites »
Ça promet, et non, je n’adhère pas au passé date de Kant.
« M. Trudeau aussi refusait d’accorder à la langue le caractère sociologique…Il a d’ailleurs admis son erreur »
Vous savez Trudeau et compagnie passent 100 pieds au dessus des communs des mortels. Le culte de la personnalité pas mon fort.
« Mais les allophones ne se le feraient pas dire deux fois »
Encore une fois ça revient à dire qu’ils sont tous pareils, ce qui n’est pas le cas, même si vous tentez de le faire pour les francophones. À croire que pour vous le français une langue de loosers.
« On en trouve encore qui baragouinent le français, mais… »
On en trouve encore qui balbutient les français et après, faut-il généraliser pour autant?
« Etre généreux est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre. »
Euh ça concerne les taxes ou quoi?
« Le rapport de force est trop menaçant. »
Tellement que tout plein d’anglophones en politique québécoise!
« Il n’y a pas un seul artiste qui n’ait été marqué par la chansonnette anglaise. Si j’étais invité, il n’y en aurait aucune »
Vous savez, l’anglais n’est pas le H1N1 et les artistes ne représentent qu’eux et non la culture.
« C’est une question de culture familiale. »
Alors restez-y, en plus que vous mélangez culture, vie familiale et langue, douteux.
« Au travail, j’ai cotoyé des tonnes d’assimilés. »
Assimilés, des mieux en mieux.
« Baigner dans un bouillon de culture anglaise conduit à l’assimilation »
En quoi un bouillon de culture est de l’assimilation?
« Je ne comprend toujours pas pourquoi vous insistez pour plonger votre anfant prématurément dans cette grande et belle culture. »
Juste question de choix, dur à comprendre faut croire, rien à voir avec insister pour.
@Andrée Proulx
« Le principal étant que la loi 101, adoptée à l’unanimité par l’assemblée nationale avait pour but de préserver la spécificité du français »
Comme si j’avais besoin d’une loi pour, à croire qu’un francophone est un Amérindien.
« soit la sépration du pouvoir législatif et du pouvoir juridique
Je demande plus de précision, une loi doit être constitutionnelle et respecter les droits et libertés.
« Aux dernière nouvelles, je ne pense pas que l’Allemagne soit en danger d’assimilation par la France à cause de ses écoles francophones. »
Tout comme le Québec.
« faire passer l’enseignement du français au flamand. »
Tant que c’est libre choix, sans idéologie.
Je suis d’accord avec l’opinion de Josée Legault sur la décision malheureuse de la Cour suprême sur la Loi 104. Mais, quoique les raisonnements de Mme Legault soient valides et bien présentés, voire catégoriques, je regarde le sujet d’un autre œil. Je ne comprends pas les parents qui veulent empêcher leurs enfants d’apprendre le français. Au Québec, nous sommes doués d’avoir la culture québécoise et la langue française. Et les anglophones et allophones qui habitent le Québec ne pourraient trouver qu’en Europe une telle opportunité d’étendre leur propre culture et leurs connaissances linguistiques pour mieux être préparé à faire face à un avenir à l’échelle mondiale. Étant anglophone (de souche!) du Nouveau-Brunswick qui habite le Québec depuis presque 35 ans, j’ai appris le français à l’école jusqu’en secondaire, mais j’ai appris à vivre la culture québécoise et à vivre la langue française ici à Montréal. Et j’ai travaillé fort pour y arriver. Mon fils a été éduqué en français et il est parfaitement bilingue, sans accent ni en anglais ni en français. Je n’aurais jamais choisi, même si j’avais eu le droit, de le faire éduqué en anglais. Pourquoi? Pour qu’il puisse tirer profit de l’atout qui lui est offert au Québec et de bien faire partie de cette culture si unique. Les pauvres parents myopes qui veulent détourner les règles pour offrir à leurs enfants moins de choix et moins d’opportunité dans leurs avenirs!
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Pour clore la semaine, pour moi, LA nouvelle réjouissante des derniers jours est cet avis tant attendu