C’est fait. Les très ambitieux François Legault et Charles Sirois ont accouché de leur nouveau parti. Son nom de baptême: Coalition Avenir Québec.
La visibilité médiatique de la grossesse fut exceptionnelle. Le bébé est en santé et bien financé. Les sondeurs lui prédisent un avenir radieux.
Précoce, les dents lui poussent déjà. Très pratique pour avaler l’ADQ et une poignée de députés indépendants tout en rêvant de quelques péquistes et libéraux prêts à s’offrir à lui sur un plateau d’argent.
Faut dire que les deux géniteurs de la CAQ ont aussi l’ADN pécuniaire solide. Messieurs Legault et Sirois sont des hommes d’affaires, des multimillionnaires, des «winners», comme on dit en chinois.
Or, pour consommer le mariage, M. Legault, un ex-ministre péquiste, a dû se convertir aux croyances de M. Sirois, un ardent fédéraliste.
Au Téléjournal, M. Legault a donc juré qu’il ne se définissait plus comme souverainiste. C’est clair. Pas de «on verra» ici…
Le duo caquiste penche aussi à droite – M. Legault parlant même de possibles projets-pilotes privés en santé. (N.B.: les soins privés comptent déjà pourtant pour plus du tiers des dépenses en santé avec des effets dévastateurs sur l’accès à des soins publics et gratuits.)
Ce qui nous amène au thème dominant de la CAQ: la richesse. Bien des idées sur sa création, mais moins sur sa répartition. Quelques perles de M. Legault: «la richesse se crée par des investissements privés» et «on n’a pas assez de riches au Québec».
Or, si produire plus de riches donnait des sociétés elles-mêmes plus riches et plus équitables, ça se saurait déjà. Ici comme ailleurs.
Bref, le duo Legault-Sirois a beau jurer que la CAQ ne porte aucune étiquette – ni souverainiste, ni fédéraliste, ni de gauche, ni de droite – c’est faux.
Lorsque Jean Charest, sans rire, traite M. Legault de «souverainiste de gauche», il le fait pour consolider sa base non-francophone. Si M. Charest disait vrai, ce ne serait pas avec l’ADQ que M. Legault négocierait une alliance, mais avec Québec solidaire!
Un cadeau tombé du ciel
Lorsque la CAQ met de côté la souveraineté et le fédéralisme renouvelé, c’est qu’elle accepte le fédéralisme tel quel. Point.
Pour un parti se voulant l’incarnation du changement, du courage et de l’audace, on repassera.
M. Legault souhaite même voir le Québec devenir «un joueur qui contribue à la fédération». Bienvenue aux sincérités successives d’un un homme qui, il n’y a pas si longtemps, exigeait un référendum rapide.
Mais pour le chef de la CAQ, balayer dorénavant la question nationale sous le tapis se justifie. Les Québécois, dit-il, ne veulent plus en entendre parler. Une jolie imitation de Jean Chrétien et de Jean Charest.
Or, c’est faux. Selon un récent sondage L’Actualité-CROP, 70% de Québécois veulent «changer les rapports Québec-Canada». Soit avec plus de pouvoirs, l’indépendance ou en renégociant la Constitution. 15% seulement ont répondu «ne rien changer». Une constante dans les sondages depuis des lustres.
Ce n’est pas parce que la chose n’est pas une priorité immédiate que le sujet n’intéresse plus personne.
Ce qui nous amène au véritable enjeu de la prochaine élection.
Dans des milieux, disons, influents, on se réjouit de la création de la CAQ. Pourquoi? Parce que si la CAQ réussit à détrôner le PQ comme alternative au PLQ à la prochaine élection, pour la première fois depuis 1968, le paysage québécois serait dominé par deux partis fédéralistes, de centre droit et sans la moindre revendication constitutionnelle.
Pour Ottawa, le ROC et le milieu des affaires – sérail du duo caquiste – ce serait un véritable cadeau du ciel. L’embellie, si elle tient, est exceptionnelle.
La conjoncture s’y prête d’ailleurs à merveille avec une base du PLQ encore solide chez les non-francophones; un Bloc décapité; un PQ en danger de disparition; des électeurs francophones plus divisés que jamais; le rejet de la classe politique actuelle et des taux anémiques de participation aux élections.
Au point où rien n’est exclu. Pas même un quatrième mandat pour le PLQ, la CAQ à l’opposition officielle ou même, au pouvoir. Du moins, si le PQ se retrouve en lambeaux après 15 ans de mise en veilleuse démobilisatrice de sa propre option.
Oui, le Québec semble être à l’aube d’un réalignement politique majeur. Mais pas n’importe lequel.
Les Québécois voudront-ils ou non se réveiller après la prochaine élection avec deux principaux partis fédéralistes et affairistes?
L’enjeu, le vrai, il est là.
Une des phrases de l’analyse de Josée Legault qui m’a beaucoup accroché, c’est celle-ci:
***«Lorsque la CAQ met de côté la souveraineté et le fédéralisme renouvelé, c’est qu’elle accepte le fédéralisme tel quel. Point.»***
Le problème (ou plutôt un des problèmes), c’est de savoir QUI ou QUEL PARTI ou QUEL REGROUPEMENT va être à même de faire comprendre à de nombreux Québécois, désenchantés et désabusés, que les «caqueteurs» ne proposent à peu près rien de neuf. Et qui plus est, ils abandonnent la vieille tradition québécoise qui force les partis politiques et les gouvernements de diverses allégeances à ne jamais oublier que le rapport avec le Canada doit toujours faire l’objet de beaucoup de méfiance et de vigilance.
Le «legaultisme siroisiste» doit être combattu avec la plus vigoureuse des vigueurs (je me permets cette expression tautologique). Il faut absolument rabattre le CAQUET de ces domestiques qui constituent la valetaille dont ont besoin actuellement les demi-dieux qui ont su réaliser le vieux rêve «marxien» de mettre en place une INTERNATIONALE DES COSSUS plutôt qu’une INTERNATIONALE PROLÉTARIENNE.
Comme le dit Léo Ferré dans une de ses chansons: «Les temps sont difficiles.»
Je reste sur le qui-vive!
JSB
Pourquoi est-ce que nos riches, incluant les médias et les entrepreneurs, ont tendance à virer fédéralistes ou à le demeurer, si la souveraineté du Québec est tant rentable ? Ils ne savent pas compter ? Ne sont pas très intelligents ? Les séparatistes sont trop liés aux syndicats ? Quoi ? Avec un Québec plus prospère, ils feraient encore de meilleures affaires sauf, peut-être, DES entreprises qui font déjà affaire avec nos gouvernements à divers niveaux.
Monsieur Bousquet, la question n’est pas seulement celle du fédéralisme VS souverainisme. Cette question fait, bien évidemment, partie du débat.
Toutefois, il est aussi question, dans cette histoire, d’une possible abdication qui amènerait les caqueteurs à rompre avec l’histoire québécoise des 50 dernières années (et même plus).
Ce que je veux signifier, c’est que les unionistes (Union nationale), les libéraux, les adéquistes, les créditistes, les péquistes et les solidaires (j’en oublie peut-être) ont (eu) tous en commun, chacun à sa manière, l’attitude essentielle et admirable qui consiste à ne pas accepter inconditionnellement et aveuglément le rapport qui existe entre Ottawa et Québec.
Même Jean Charest n’a pas d’autre choix que de rester un tantinet (ou un grand-tinet) distant face à Ottawa. Jean Lesage qui avait déjà été député fédéral a eu la même attitude, un peu bousculé par René Lévesque et de nombreux autres ministres, députés et citoyens.
Respectueusement!
JSB
M. Baribeau, vous allez faire quoi de concret pour leur rabattre le caquet, à part de voter pour un autre parti ?
La meilleure option est de travailler pour une option à la place de contre une autre. Ça été le secret de M. Layton, le 2 mai dernier. Il n’a pas passé son temps à critique le Bloc, il s’est contenté de dire ce qu’il proposait. Il s’est fait constructif sans blâmer M. Duceppe ni les autres chefs mais, ça ne lui a pas sauvé la vie.
Je pense avoir répondu, du moins en partie, à vos questions dans le texte qui répondait à votre premier texte.
JSB
Tout de même fascinant cette CAQ…
Rien de nouveau au menu, un chef pas plus nouveau que le menu, un total manque de charisme et de facilité pour parler en public du chef François Legault, et pourtant…
Une popularité ne s’étant pas démentie depuis des mois!
(En passant, si M. Legault commettait la grave erreur – en raison de son inaptitude en public – de trop sortir de sa tanière et d’en venir à finalement lasser et même endormir auditoire après auditoire, sa bizarroïde popularité du moment risquerait de progressivement s’étioler. Le pousser à sortir le plus souvent possible et à se nuire lui-même, voilà de quel côté attaquer en ce qui concerne ses adversaires…)
Bravo Mme Legault; excellente chronique!
Dans la prochaine, aborderez-vous une hypothèse découlant logiquement de ce que vous écrivez aujourd’hui, celle d’un nécessaire dialogue entre le PQ et QS?
Oui Mr Baribeau,c’est Mr Cloutier ,on le connait.
Mme Legault,
Vous semblez ne tenir aucun compte de Québec Solidaire dans l’évaluation que vous faites. N’est-ce pas sous évaluer les attentes d’une certaine partie de la population et du rôle de QS ?
SI QS réussissait à établir une bonne communication avec la population; si les différents médias ne boycottent pas systématiquement ses porte-paroles, je pense réellement que QS pourrait jouer un certain rôle lors des prochaines élections générales, ne serait-ce que de servir de révélateur quant à la position idéologique des différents partis sur l’échiquier politique.
François Legault a déclaré que la CAQ pourrait bien faire son apparition à l’Ass. nat. lors de la prochaine session 2012. Peut-on tenir pour possible que des députés libéraux accepteront alors d’être sous la bannière de QS. Si cela s’avérait, Charest pourrait-il maintenir sa majorité ?
En politique, beaucoup de choses peuvent se produire en quelques semaines. L’histoire du NPD nous l’a démontré.
«C’est une belle chose d’être honnête, mais il est également important d’avoir raison.»
[Winston Churchill]
Monsieur Bousquet ! Je sens que le nouveau parti de Legault commence a vous plaire tellement il est proche de vos aspirations . De droite et fédéraliste !
Qu’attendez-vous pour le rejoindre ?
PRÉCISIONS:
Pour moi un SOUVERAINISTE, c’est une personne éminemment respectable qui a choisi de mener le dur combat pour réaliser un jour la souveraineté du Québec, pour faire du Québec un pays.
UN SOUVERAINEUX, c’est une personne intolérante et bornée qui mène un combat dogmatique et intolérant pour réaliser ce que cette personne pense être la souveraineté du Québec
Je vais faire rigoler les plus cons, c’est-à-dire les souveraineux, en disant que je suis un souverainiste fatigué et un nationaliste déterminé.
AMEN!
JSB
Fort bien envoyé, Monsieur Baribeau!
Peu importe qu’il s’agisse de souverainisme ou de fédéralisme (renouvelé ou pas), le Québec ou n’importe lequel endroit de par le vaste monde n’a nul besoin de personnes intolérantes et bornées.
C’est une évidence – mais une évidence malheureusement pas toujours évidente pour certains…
Il est plutôt étonnant que l’homme derrière le premier budget de l’An Un d’un Québec Souverain se soit retourné de bord de façon aussi magistrale quand il a pris conscience des faibles possibilités pour lui de devenir chef du PQ. Passer d’un souverainiste convaincu a un fédéraliste notoire il n’y que l’odeur du pouvoir et la perspective de devenir PM du Québec qui puisse avoir autant d’attrait. Tout comme Pauline Marois la possibilité de devenir Vizir à la place du Vizir possède un pouvoir d’envoutement pas ordinaire. Madame Michaelle Jean en sait quelques choses !
Comme ça le bilan de l’An Un d’un Québec souverain n’est plus valable ? Off course ! Quand tu risque de ne pas en être le maître du chantier vaux mieux balayer ce bilan et en faire un autre en étant sûr d’être celui qui l’appliquera. Un peu comme la gouvernance souverainiste de Pauline …dont le plan semble plutôt déficient !
Ce qui me fait bidonner c’est ce cri de ralliement qu’est devenu le slogan de nos petits arrivistes « Avoir plus de riches et créer de la richesse « …. !!! Obama en sait quelques choses lui qui gouverne le pays ou l’ont compte le plus de riches a la ronde et qui doit se servir de l’argent des contribuables pour en sortir quelques uns du trou dont ils se sont mis eux-mêmes !
Legaut n’est qu’un opportuniste comme Bouchard ( un grand ami ) le fut quand il s’est permis de scraper un grand parti comme le PQ en fessant sur les plus démunis et la classe moyenne tout en épargnant ses petits amis du monde des affaires et de la finance avec son déficit Zéro !
A la prochaine élection si le PQ se présente avec Pauline Marois qui n’est plus tellement souverainiste et encore moins social-démocrate, il risque de se heurter au deux autres partis qui occupent le centre-droit et par le fait même se retrouver troisième ou quatrième si QS ramasse le vote des souverainistes qui quitteront le bateau péquiste pour fausse représentation !
Une prochaine élection qui risque d’en mêler une gang ! Ho que les québécois seront heureux devant autant de confusion ! Yum-Yum !
L’enjeu de Noël
Nous sommes à la mi-novembre que voila plus de deux semaines les annonces commerciales ont pour toile de fond la fête de Noël et ses fééries…
Attention, on ne s’adresse pas uniquement aux enfants dans l’espoir de vendre des poupées et des jeux de légos, c’est à la population adulte que les spécialistes du marketing croient pouvoir vendre des appareils ménagers, des voitures ou des grosses lunettes comme celle d’Anne-Marie Dussault de 24 heures en 60 minutes à RDI.
C’est donc dire qu’on estime que la population en général a à peu près cinq ou six ans d’âge mental pour qu’on s’adresse à elle comme à des enfants demeurés.
Alors pourquoi se surprendre que François Legault n’exploite pas le filon lui aussi, on n’a qu’à se pencher pour ramasser les québécois et les mettre dans notre panier de Noël sous l’arbre pour le réveillon- les- pas.
Le grincheux.
À la place de tourner en rond avec les vieilles façons, voici une proposition surprenante mais intéressante et originale de Me Bertrand dont nous aurons plus de détails d’ici un mois :
http://www.vigile.net/Guy-Bertrand-prone-la-creation-des
Excellente idée M. Bousquet. Surtout quand on pense que les USA sont sur le déclin. Très inspirant ce Guy Bertrand. Leparfait exemple de la fuite en avant. Vous savez ce que disait Réal Caouette (ou est-ce Camil Sansom ? )notant qu’on était rendu au précipice ? La connerie se répète.
«Même les plus cons ont leur jour de gloire : leur anniversaire.»
[François Cavanna]
@ Mario Goyette 16 novembre 2011 · 17h00
Votre commentaire est très intéressant et il m’amène à penser que notre société occidentale est au prise avec un puissant cancer, le capitalisme débridé mené par des individus, des rapaces cupides au plus haut niveau qui pratiquent systématiquement des relations incestueuses qui avec les autorités gouvernementales qui avec les agences de notation. Par exemple les dernières informations concernant l’Italie et la Grèce nous disent que les nouveaux dirigeants sont d’anciens hauts dirigeants de grandes banques ( spécifiquement Goldman Sachs) influant directement sur leurs situations financières catastrophiques.
Or, un des aspects du cancer économique planétaire est bien la surconsommation qui atteint son paroxysme en Occident au temps des Fêtes. La santé financière des organisations commerciales, des grandes entreprises des secteurs primaires, secondaires et évidemment tertiaires EXIGE obligatoirement une croissance continue dépassant le taux d’inflation. Ne pas se conformer à cet impératif apportera un accroissement des intérêts et les gestionnaires, les spéculateurs capables de mettre un pays en faillite en quelques heures, retireront leurs billes de l’actionnariat. Vous voyez le topo.
Jusqu’à quand pourrons-nous supporter un tel taux de croissance continu. La vérité c’est que nous sommes tous aux prises avec un système financier pyramidal. On y a goûté en 2008 et on y goutera encore. Rien n’est résolu car les plus puissants spéculateurs n’ont pas encore fini de presser le citron et que nos dirigeants politiques les soutiennent complètement.
Voilà peut-être un autre enjeu qui conditionne TOUS les autres enjeux.
Mais nous allons continuer à nous prendre aux cheveux et nous allons continuer à dire n’importe quoi pourvu qu’ont écrit des lignes et que notre nom ou notre pseudonyme apparaisse en dessous.
Pathétique !
«Quand tu vois la lumière au bout du tunnel, attention ! C’est peut-être le train.»
[Anonyme]
M. Drouin
Bien sûr la consommation à outrance, je m’adresse au professeur à la retraite si je ne m’abuse, Vous adressiez-vous à des cégépiens sur le même ton qu’à la maternelle?
C’est l’infantilisation générale qui me fait croire que les québécois sont immatures pour faire des choix politiques. Au moins qu’ils soient conséquents, élire une cinquantaine de députés du NPD les yeux grand fermés puis appuyer aveuglément les caquistes qui sont à l’opposé à la première occasion venue est assez paradoxal.
A moins que ce ne soient les candidats instables politiquement qui entrainent toute cette confusion dans les bureaux de vote..
Quand arrive une nouvelle façon de voir la chose séparatiste, M. Drouin, quand les façons habituelles ont échoué, il est bon de regarder, avant de trop critiquer, s’il pouvait y avoir de bonnes idées qui pourraient servir à débloquer le projet en question.
D’accord, Me Bertrand est imprévisible mais il est expérimenté et original. Tout ce qu’il faut pour être créatif, pour le meilleur ou pour le pire.
Son livre sortira au milieu de décembre, donnons une petite chance à ce coureur qui détient peut-être une clef inexplorée.
Les États-Unis sont en déclin mais quel pays va tellement mieux. Plusieurs autres pays comptent sur leurs exportations aux États-Unis, principalement le Québec. Plus les États-Unis déclineront, plus nous déclinerons aussi.
Entendons-nous, je suis bien d’accord avec ce que vous écrivez ici, pas ailleurs. Je veux bien changer la société canadienne. Mais la faire sur le modèle américain est d’une bizarrerie assez remarquable.
Par exemple Obama n’est même pas capable de faire adopter ses mesures. Les américains ont tellement peur de se faire fourrer par par tout un chacun qu’ils ont mis des cadenas partout. Ils passent la moitié de leur temps soit en élection soit à les préparer. Avez-vous penser aux milliards de dollars que leurs élections leur coûtent ?
En plus pourquoi serions-nous obliger de copier un autre pays ? Vous croyez que nous ne serions pas capable d’en faire un à notre goût ?
Mais par dessus tout ça, je lance un défi à votre expérimenté et imaginatif Me Bertrand. Il s’est rendu jusqu’en Cour suprême il devrait le savoir qu’il est à toute fin impossible de changer une virgule à la présente constitution canadienne. Et il propose de tout changer la patente pour en faire, disons, un régime présidentiel. Ça serait plus facile de faire pousser des ailes à un cochon. Faut tout de même garder un tout petit peu les pieds sur terre, ne croyez-vous pas ?
«Acheter est bien plus américain que penser.»
[ Andy Warhol ]
========AVERTISSEMENT========
Bonsoir à tous,
Désolé, mais je dois mettre ici mon poing de directeur du site Web de Voir sur la table de cette discussion.
Premièrement, je ne pourrai tolérer d’autres invectives comme celles que je lis ici.
J’aime toujours laisser une zone grise dans les discussions, préférant laisser plus de liberté qu’une modération ferme. Mais vraiment, certains commentaires vont trop loin.
Je m’adresserai personnellement, via un courriel, à certains d’entre vous. Mais pour l’heure, sachez que TOUTES les interventions qui contiennent des attaques personnelles, que ce soit envers un chroniqueur, un blogueur ou un internaute qui participe à la discussion seront supprimées sans l’ombre d’un avertissement.
Les participants fautifs seront AUTOMATIQUEMENT placés en modération, c’est à dire que leurs commentaires ne seront pas publiés sur les articles de Voir tant que nous ne les aurons pas lu. Cela nuira considérablement aux échanges spontanés, mais que voulez-vous, il semble que ce soit la seule solution.
Comme nous sommes relativement occupés (pour ne pas dire très occupés) je ne peux vous dire le temps qu’il faudra pour lire vos commentaires et les approuver.
De manière plus générale, je crois qu’il est possible de discuter fermement sans toujours attaquer personnellement les interlocuteurs à propos de leurs idéologies respectives.
Voilà. Ce sera ma seule intervention dans ce fil de commentaire et si vous désirez me contacter, vous pouvez le faire à cette adresse : [email protected]
Bonne soirée
Entièrement d’accord avec vous M. Jodoin.
«Un conciliateur c’est quelqu’un qui nourrit un crocodile en espérant qu’il sera le dernier à être mangé.»
[Winston Churchill]
Merci, merci, et encore merci Monsieur Jodoin.
Depuis le temps que l’on espérait un ménage ici…
Qui est capable de soutenir que la Constitution canadienne, avec la Charte des droits et libertés qui y est enchâssée, puisse, dans un avenir prévisible, être changée ?
Je soutiens que c’est une vision utopique. Donc si nous voulons réfléchir à des solutions possibles quant au blocage que nous vivons, nous serions bien inspirés de trouver soit des solutions plus imaginatives ou soit travailler à mettre en œuvre des solutions plus drastiques. Encore là ce ne sera pas demain la veille.
Mais je ne baisse pas les bras et je continue à croire que beaucoup de choses peuvent changer dans les prochains mois. Nous l’avons constaté, l’opinion publique est plutôt volatile. je continue donc à penser que la situation constitutionnelle canadienne, dans sa forme actuelle, ne peut pas permettre au Québec de s’épanouir comme il pourrait le faire si nous maîtrisions TOUTES les compétences d’un pays normal.
Je continue à penser que l’ère de la tiédeur est révolu. Les présents évènements à Ottawa démontrent que Harper n’a aucune intention de lâcher du lest et d’ouvrir des canaux de communication. Parlez-en au ministre Fournier qui vient de faire chou blanc avec ses deux voyages à Ottawa.
Il est donc impérieux de maintenir un solide rapport de force avec Ottawa. C’est le seul langage que respecte le ROC. Le drame c’est que le Québec est politiquement complètement disloqué par les temps qui courent. Le PLQ est corrompu à l’os. Le PQ s’amuse à s’auto-détruire. La CAQ a de bonnes chances de décevoir tout le monde. QS a encore besoin de quelques élections pour éclore vraiment. Quant à Aussant, il sera absorbé ou il se sabordera; il est au plus un radeau sur l’océan. Quant à l’ADQ, il restera un parti de troisième ou même de quatrième ligne. Ils ont déjà eu une chance et ils ont fait patate. Même avec une bonne dose de viagra ça ne lèvera jamais plus comme avant. Ils auront vieillis précocement.
L’enjeu est donc encore de survivre.
L’absence de volonté et la lâcheté devant l’action représentent de grands défauts pour les dirigeants alors condamnés à l’impuissance.
[Jiang Zilong]
J’ai oublié les guillemets pour la citation de
«L’absence de volonté et la lâcheté devant l’action représentent de grands défauts pour les dirigeants alors condamnés à l’impuissance.»
[Jiang Zilong]
«Supprimer les guillemets des citations : une manière élégante de recycler les idées usagées.»
[Jacques Attali]
Les hommes d’affaires, commes les Affaires, n’ont pas de pays, ils n’ont que de l’argent à faire, quelles que soient les conséquences sur les peuples et les populations. Bien sûr les Legault-Sirois sont déjà fort riches, mais les requins qui les entourent (Qui sont tout aussi riches et qui jouent sur les deux tableaux en comptant aussi sur John-James-le-fourbe), sauront se faire payer en retour, quelles que soient les conséquences sur le peuple québécois.
Il y a des évènements qui sont révélateurs du caractère des personnes. Par exemple, les résultats de mai dernier auront amené certaines personnes à être désabusées de la société, tant québécoise que canadienne. D’avoir choisi d’illustres inconnus sur la seule base que leur chef était M. Layton, a été perçu par plusieurs comme une preuve de l’infantilisme de l’électorat québécois. D’autre part, en prenant acte de la volonté majoritaire du ROC de porter le PC au pouvoir a déçu beaucoup de Québécois qui du coup ont pris conscience de la réelle fracture qui s’est produite entre le Québec et le ROC.
D’autres, s’étant cru l’objet d’un crime de lèse majesté ont décidé de baisser les bras. Mais ce qui remarquable c’est qu’ils annoncent avec pompe leur départ comme si c’était après eux, le déluge. La condescendance bienveillante, mais mesquine qui animaient leurs prises de positions est alors palpables.
La vision qu’ils avaient de leur réalité, de leur royaume où ils croyaient trôner, exigeait, telle une bassecour, qu’il n’y ait pas deux coqs. Ainsi se percevaient-ils. C’est dommage. Alors ils ont décidé d’aller coloniser d’autres lieux. Les absents ont toujours tort.
Ce qui triste dans de tels évènements c’est que plutôt que d’agir avec honneur et dignité, comme l’a fait par exemple M. Gilles Duceppe, ils emprunte plutôt un chemin qu’ils jalonnent de leurs fèces malodorantes nous indiquant clairement de cette façon la route qu’ils entendent continuer à suivre.
«Si haut qu’on monte, on finit toujours par des cendres.»
[Henri Rochefort]
Pour moi, le véritable enjeu c’est que François Legault annonce qu’élu, il ne serait en politique que pour un ou deux mandats. Je ferai la pluie et le beau temps dans les institutions publiques puis je disparaitrai! Aucune conséquence à débattre ni à assumer! Mais en cours de mandat, peut-être une couple de lois favorisant les amis au privé? Un chausson avec ça? Ce n’est pas sérieux de sa part, ni de la part des électeurs qui considèrent cette option ! Je propose un nouveau slogan à la CAQ: Après moi, le déluge!
Ne soyez pas méchante (!) ni trop défaitiste (!) à l’égard de la CAQ de François Legault, Mme Veilleux.
Peut-être qu’il pourrait passer et faire un peu de ménage, sans pour autant tout chambouler. Après tout, son objectif premier me semble que de ne prendre pour lui-même la place du calife.
Celant étant, je doute qu’une fois bien installé sur son coussin, il ira faire quoi que ce soit pour nuire à sa position. Il sera comme tous ses prédécesseurs. Un chef de gouvernement préoccupé par le maintien de son coussin.
l’adn « pécuniaire »solide peut-être.
En effet….
Mme Legault,
Vous terminez votre chronique en écrivant : « Les Québécois voudront-ils ou non se réveiller après la prochaine élection avec deux principaux partis fédéralistes et affairistes ? »
J’ai toujours eu beaucoup d’admiration et de respect pour la plupart des positions que vous exprimez mais depuis plusieurs mois déjà, vous ne cessez d’enfoncer des clous dans le cercueil du Parti Québécois. Comme indépendantiste (et non pas souverainiste), je regrette aussi le peu d’empressement du PQ sur la question nationale mais c’est bien plus la léthargie du peuple québécois qu’il faut dénoncer.
Oui, je souhaite vivement que le Québec coupe le cordon avec Ottawa et ait suffisamment de confiance pour voler de ses propres ailes mais je ne souhaite à aucun prix la tenue d’un troisième référendum… perdant! Si l’appui à l’indépendance n’est pas plus élevé au Québec malgré l’évolution politique au Canada anglais, c’est que les Québécois sont endormis et préfèrent être un peuple de Tanguy.
Or, si on risque de se retrouver après les prochaines élections avec deux principaux partis fédéralistes et affairistes, ne pensez-vous pas que vous et les autres fossoyeurs du PQ y aurez quelque peu contribué ? Je le demande en toute sincérité et avec égards…
M, Bisson, si vous me permettez. Je suis politologue et chroniqueure politique. Comme certains de mes collègues d’autres journaux qui ont fait un bref passage en politique, je ne suis membre d’aucun parti et ne fais aucune militance. Point. Sinon, je ne pourrais faire mon métier en toute sérénité et dans le respect de l’éthique la plus fondamentale. Mon indépendance de pensée et d’analyse est entière, sans la moindre attache partisane. D’autres ont peut-être des ambitions politiques qu’ils ne nomment pas, je n’en ai aucune. Si mes analyses déplaisent un jour au PQ, l’autre au PLQ, un autre encore à l’ADQ, à QS, au PCC, au PLC, au NPD ou au Bloc, cela n’est pas de mon ressort. J’apprécierais sincèrement que cela soit respecté. Merci.
M, Bisson,
Ce n’est pas le fossoyeur qui aura fait crever l’individu. Ce n’est pas non plus le curé qui lui chantera sa dernière messe basse qui l’aura fait trépasser.
Plutôt que de tirer sur le message il me semble que nous serions bien avisé d’essayer de comprendre ce qui se passe dans la société québécoise ces temps-ci.
Les démissionnaires du PQ ont sans doute plus de responsabilité dans la situation actuelle du PQ que les commentateurs et analystes politiques. L’histoire du projet de loi 204 pour plusieurs a torpillé plus efficacement le bateau péquiste que les ragots qui peuvent s’écrire alentour de Mme Marois.
Mais au-delà de tout cela la question que je pose est comment se fait-il qu’une telle situation puisse se développer au sein d’un parti politique ? Comment en arrive-t-on à développer le terreau fertile pour accueillir de tels évènements et qu’ils se développent et même qu’ils s’enracinent ?
Benoit Carré
Laval
M. Carré, réponse : M. Parizeau, responsable des mutineries contre:
M. René Lévesque
M. Pierre-Marc Johnson
Mme Pauline Marois
Pour quelle raison ? Dans les 3 cas : Manque de ferveur séparatiste.
Monsieur Perrier,
Si François Legault a l’intention de s’accrocher les pieds au gouvernement, qu’il ait l’honnêteté de le dire! D’un autre côté, s’il est sincère avec son offre de « faire le ménage » comme vous dites et de disparaître, c’est tellement arrogant que ça en est presque risible. Quel ego! (Je passe sur le jeu de mots!).
Mais franchement, vous confieriez le « ménage » de votre maison à un passant? Avec le chéquier et vos descendants à l’intérieur? Pas moi!
Confier le «ménage» de ma maison à un «passant» comme vous dites, Mme Veilleux? Certes non!
Ma femme n’en voudrait rien savoir!
D’autant plus qu’une excellente dame portuguaise s’en occupe, de ce «ménage» depuis plus de quinze ans déjà…
Alors, François Legault n’a pas la moindre chance de notre côté. Il devra se contenter du gouvernement…
M. Bisson écrit: » je regrette aussi le peu d’empressement du PQ sur la question nationale mais c’est bien plus la léthargie du peuple québécois qu’il faut dénoncer. »
Je suis en partie d’accord avec ce blâme envers le peuple mais ce même peuple répond à l’offre politique des partis qui lui est faite lors d’élections. Il faut bien reconnaître que la classe politique depuis 1996 au Québec est d’une nullité telle qu’elle suscite le désintéressement de la chose politique chez la population en général.
Cette période politique trouble que nous vivons actuellement n’est-elle pas causée plutôt par une léthargie chez une classe politique de « ronds de cuir » et d’opportunistes carriéristes, léthargie sévissant depuis près de deux décennies au Québec ?
« Le problème au Québec ce n’est pas l’anglais, ce ne sont pas les Anglais, ce ne sont pas les capitalistes de Westmount, ce ne sont pas les juifs, ce ne sont pas les musulmans, ce ne sont pas les Indiens. Le problème au Québec ce sont nos élites, qui sont, dans leur ensemble, une incroyable collection de pleutres sans nom. On le voit dans le monde des affaires, on le voit en politique, on le voit dans nos universités. On le voit partout. » Jacques Noël
Faux M. Bousquet !
René Lévesque s’est lui même mis les deux pieds dans les plats avec ses mamours a Mulroney et le beau-risque .
Pierre Marc Johnson n,aura été que de passage , n’a jamais été considéré comme un chef digne de ce nom et aujourd’hui il évolue dans l’environnement de la famille qui lui va a merveille ainsi que celle de son frère soit le parti Libéral .
Les problèmes de Pauline Marois vont au-delà de la simple question de la souveraineté . Elle chausse des souliers trop grands pour elle et la majorité de la population ne lui fait pas confiance .
Et vous oubliez Lulu Bouchard le conservateur qui aura toujours conservé son allégeance en dessous de ses vêtements de péquiste .
C’est gens là ont été ou sont sont beaucoup plus nuisible pour la cause souverainiste que tous les Parizeau de ce monde .
.
J’espère que ce lien fonctionnera :
Après Ti-COQ…
Ti-CAQ …
C’est nouveau, ça vient de sortir…
http://www.facebook.com/jean.faucher?ref=ts#!/photo.php?fbid=2617864448818&set=a.1144740301635.2023015.1321324773&type=1&theater
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«Après Ti-COQ… Ti-CAQ… »
Je suis franchement pas mal écœuré que le Québec soit aussi faible politiquement pour envisager de voter pour un Ti-coune pareil..
On a eu une montée de l’ADQ, il y a quelques années…
Et il aura fallut que Mario-Net Dumont s’approche du pouvoir pour que les Québécois s’aperçoivent que c’était un clown aussi débile que Charest.
Maintenant que QS est sur la carte et qu’on y a mis plus d’une décennie d’efforts quotidiens…
On se demande si ça sert à quelque chose d’essayer de mettre un peu de plomb dans la tête des Québécois.
Après Ti-COQ…
Ti-CAQ…
Y’a pas que Dumont et Legault qui sont girouettes pensent avec leurs pieds…
Les électeurs aussi…
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«Infoman présente le iCAQ de la CAQ à Legault »
Enfin ! ..disponible ..!!
Bon.. En …VERRAT !!!
http://www.youtube.com/watch?v=2fMCb0gyIEw
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Simplement pour vous dire que j’adore vos articles, probablement parce qu’en accord avec moi.
mais aujourd ‘hui je voudrais vous signaler que la version papier de votre article L’enjeu a recopié le mot pécunier au lieu de pécuniaire comme dans votre version sur voir.ca.
je sais c’est un détail, mais on entend cette faute tellement souvent là où on ne devrait pas l’entendre. Une goutte d’eau dans l’océan, mais…..
Ce que nous proposent messieurs Legault et Sirois c’est ni plus ni moin qu’un état gouverné en PPP soit encore plus Pofitable Pour le Privé.Après les PPP de Charest, ceux du CAQ en pire.La politique de la girouette et du gournement par sondage ou la devise du On Verra comme le dit lui-meme Legault.D’après les sondages,il semble que les Québécois veulents du changement et le CAQ correspond a cette tendance du moment.Autrement dit,on veut changer pour changer peut importe la vacuité de l’offre que représente ce nouveau parti.
Dans toutes ces discussions présentant des points de vue tous plus intéressants les uns que les autres, je ne peux m’empêcher de constater que ce sont les grands conglomérats financiers, y compris les fameuses agences de notation qui sont devenus dans les faits les agents actifs d’une ploutocratie planétaire.
Il a suffit que les agences de notations abaissent la cote de la Grèce pour amener la chute de son gouvernement et permettre la mise en place des têtes dirigeantes qui les satisfont. L’Italie a connu le même sort et bientôt ce sera l’Espagne. La France a failli y passer mais sans doute le gouvernement français avait des « arguments importants » à présenter et la décote est devenue une regrettable erreur.
Je suis de plus en plus persuadé que la situation économique, sociale et politique planétaire ne pourra vraiment s’améliorer que lorsqu’on aura mis au pas toutes cette ploutocratie qui dans les faits n’est qu’une dictature d’un petit nombre sur le reste de la planète.
Nous parlons ici de la souveraineté du Québec, de son indépendance ou au contraire de sa fonte dans l’ensemble canadien qui lui est fondu à celui des États-Uniens, qui lui l’est dans l’ensemble occidental qui, qui, ….
Si l’indépendance du Québec devient une nouvelle occasion d’enrichissement pour les grands conglomérats financiers, elle se fera. Si ce n’est pas le cas, la ploutocratie fermera les robinets par une décote. S’ensuivra hyper austérité, accroissement du chômage, perturbations sociales, chute du gouvernement et changement de gouvernement lequel s’empressera alors de se conformer aux dictats des ploutocrates.
Elle est belle notre démocratie ! Ouvrons-nous les yeux et regardons plus haut que le bout de notre nez.
N’est-ce pas Thomas Jefferson qui a dit : «Une petite rébellion de temps en temps, c’est comme un orage qui purifie l’atmosphère.»
Peut-être nous approchons-nous du moment où, tout comme le peuple russe s’est débarrassé du Tsarisme et comme le peuple français qui s’est débarrassé de la monarchie, les citoyens du monde entier se débarrasseront de la ploutocratie planétaire et revendiqueront le retour d’une réelle démocratie.
Si l’actuelle tendance se poursuit, la conclusion me semble inéluctable.
Benoit Carré
Laval
Bien oui M. Asselin, Messieurs Lévesque, P.M. Johnson, Bouchard et Mme Marois, coupables de manque d’ardeurs séparatistes, ne méritaient pas de demeurer chefs du PQ, ce qui autorisait M. Parizeau de tenter de les sortir de leurs fonctions.
Mme Legault,
C’est avec un peu de retard que je réponds mais je ne souhaitais pas du tout en rester là. La conclusion de mon message précédent a été peut-être maladroitement rédigée et je vous assurer que je n’ai jamais douté de votre objectivité et indépendance par rapport aux partis. C’est directement à votre chronique que j’ouvre le journal Voir tous les jeudis et je compte bien continuer de vous lire avec autant d’intérêt.
Ce que je souhaitais dénoncer, c’était surtout l’acharnement avec lequel certains souverainistes reprochent à Mme Marois le choix de ne pas s’engager à tenir un référendum. Bien plus que la stratégie de gouvernance souverainiste, ce que je déplore, c’est la léthargie actuelle des Québécois. Avec l’appui actuel à l’indépendance, il est évident que le PQ ne serait jamais élu en promettant un référendum dès un premier mandat (il pourrait toutefois au moins s’engager à en faire la promotion et mousser les appuis). En tirant à boulets rouges sur cette stratégie électorale du PQ, je comprends simplement mal qu’on puisse par la suite craindre que le Québec se retrouve au lendemain des élections avec deux principaux partis fédéralistes et affairistes?
J’ai certainement raté la cible en rédigeant ma conclusion précédente et j’en suis désolé.
Comment peut-on expliquer que, selon certaines personnes, M. Parizeau ait tant d’influence au Québec en général et chez les politiciens souverainistes en particulier ?
La question est intéressante en ce sens que si il est vrai que M. Parizeau ait autant de poids, il devrait bien y avoir une raison. Quelle est-elle ? Est-ce que c’est parce qu’on lui reconnaitrait des qualités et des valeurs ? Personnellement une personne insignifiante n’aura jamais une grande capacité de m’influencer.
Conséquemment, ceux et celles qui rendent M. Parizeau responsable des mots qui affligent le monde souverainiste québécois, admettent implicitement l’importance que cet homme sur la pensée politique québécoise. Si c’est le cas peut-être devrait-on s’y attarder et en tenir compte.
Benoit Carré
Laval
M. Carré, un politicien peut avoir beaucoup d’influence sans que cette influence soit toujours bonne. Personne n’est parfait. M. Parizeau s’en est certainement rendu compte quand il a perdu son référendum de 1 995 et quand il a nationalisé l’amiante, juste avant que ce secteur ne s’effondre, suite aux problèmes de santé causés par cette fibre.
Faites-vous un lien entre la nationalisation de l’amiante et les résultats du référendum de 1995. Si c’est le cas vous êtes bien le seul à faire ce lien fort étriqué. En fait je suis absolument convaincu qu’il n’y a aucun lien à faire entre les deux évènements.
En fait je sens que dans votre réponse, vous prenez pour acquis que M. Parizeau ne peut pas avoir une saine influence. De plus comment définissez-vous une «bonne influence» ? Convenez que le concept est tout à fait subjectif.
Benoit Carré
Laval
Pour plus de précisions, il faut tout de même remarquer qu’il s’est écoulé 18 ans entre la nationalisation de l’amiante et 1995.
Votre sens de l’exagération, votre aptitude à présenter des faits qui n’ont pas de réel rapport réel les uns avec les autres mais que vous évoquez d’une façon erronée pourvu qu’ils confortent votre thèse, sont très précisément démontrés ici.
Généralement, l’étudiant qui baserait ses conclusions sur un tel montage intellectuel aurait un gros ZÉRO. Il aurait des études complémentaires à faire, question de le remettre en contact avec la réalité et il recommencerait son devoir.
En philosophie on parlerait d’un sophisme vicieux basé sur une relation mensongère entre deux termes qui vient vicier absolument le prédicat.
Réellement M. Bousquet, si vous êtes conscient du procédé que vous utilisez ici c’est que vous êtes fondamentalement aux prises avec une modalité de pensée fort répréhensible. Sinon vous auriez intérêt à revoir votre petite histoire du Québec et tenir compte de ses réalités si vous ne souhaitez pas être qualifié de malhonnête, ce qui serait dommage pour ce blogue étant donné la très grande quantité d’interventions que vous y faites. En effet on pourrait en venir à dire que le « blogue à Bousquet » n’a plus la crédibilité qu’il avait …
Benoit Carré
Laval
Madame Legault,
Vous dites que, pour la première fois depuis 1968, la CAQ pourrait détroner le PQ comme altenative à la prochaine élection.
Le PQ a été fondé en 1968, mais n’a présenté des candidats qu’en 1970. L’alternative au PLQ était encore l’Union Nationale, le PQ ne faisant élire que sept députés en 1970 et seulement six en 1973. Il y avait les créditistes de Camille Samson aussi.
Autre sujet, permettez-moi une petite correction. Première phrase du 4e paragraphe : « Faut dire que les deux géniteurs de la CAQ ont aussi l’ADN pécunier solide. Or, le mot pécunier n’existe pas; pécuniaire est le bon mot.
Mes salutations,
Paul Bélanger
Monsieur Bélanger,
Ce que j’ai écrit précisément est ceci: «si la CAQ réussit à détrôner le PQ comme alternative au PLQ à la prochaine élection, pour la première fois depuis 1968, le paysage québécois serait dominé par deux partis fédéralistes, de centre droit et sans la moindre revendication constitutionnelle.».
Le PQ fut créé en 1968. Lors de l’élection générale de 1970, le PLQ obtenait 45,4% des voix; le PQ récoltait 23,7% et l’Union nationale, 19,7%. Donc, lors de sa première élection générale, le PQ, en effet, devenait l’alternative au PLQ en termes de pourcentage des voix..
Et à l’élection générale de 1973, cela s’est confirmé. PLQ (54,65%); PQ (30,22%); UN (4,92%).
Et pour ce qui est de «pécunier», merci de le noter. Mais cela fut corrigé dans la version en ligne.
Nul n’étant tenu à l’absence totale d’erreur, comme en témoigne d’ailleurs votre propre «altenative»… de toute évidence, aussi, une faute d’inattention… Sans rancune!
Voix publique
Du moins, à quelques décimales près….
Après des décennies, pour le moins, de débats, au sujet de la place du Québec au Canada et dans la Confédération canadienne, débats menés dans toutes les couches de la société, une chose est claire : plus ça change, plus c’est pareil…
Demandons-nous ceci : qu’est-ce que la Confédération apporte tant au Québec ?
Le Québec a progressé UNIQUEMENT grâce à sa volonté de prendre soin de ses affaires. Il a grandi, ENVERS ET CONTRE TOUT TENANT DU FÉDÉRALISME PUR ET DUR, en prenant soin de ses affaires. Le Québec peut prendre soin de lui-même DAVANTAGE. Comment ? Tout simplement en obtenant SON INDÉPENDANCE ! Et si le mot indépendance fait peur (ou répugne) à un certain nombre, allons-y alors pour le mot AUTONOMIE ! N’est-ce pas ce à quoi aspire tout être humain, ÊTRE AUTONOME ?
Il n’y a pas d’autres solutions. C’est la réalité… pure et dure !
François
Tant qu’à moi, c’st déjà réglé, ce n’est que la CAQ qui peut perdre ses élections. Après ce passage à TLMEP et une possible fusion avec l’ADQ, la CAQ pourrait approcher dangereusement du chiffre magique de 50%!!!
Jusqu’à présent, Legault est vraiment sans faille depuis le mouvement de la coalition et la formation du parti. Il va notamment pouvoir attirer des candidats de grandes qualités qui normalement ne se lancerait pas en politique pour deux raisons: le changement qu’il propose et il est premier dans les sondages. Et ces candidats vedettes, qui manquaient cruellement à l’ADQ de Dumont, vont permettre à Legault de garder ses acquis durant la campange électorale.
Je souhaite ardemment une victoire de la CAQ pour la société québécoise puisqu’en plus d’une nouvelle approche politique, le PQ et le PLQ retourneront sur la planche à dessin et c’est toujours salutaire de se remettre en question.
Vraiment du très beau travail de Legault.
M. François Ferland, autonomie n’est pas synonyme avec souveraineté qui est synonyme avec indépendance et séparation, ce que ne veulent pas majoritairement, les Québécois.
Dans le Petit Robert, signification du mot autonomie : droit de se gouverner par ses propres lois. Indépendance, liberté. Autonomie politique complète. Souveraineté.
Cela dit, l’opinion populaire veut que les Québécois ne veulent pas entendre parler de souveraineté ? Vraiment ? Ce serait bien intéressant de mener un sondage digne de ce nom à ce sujet… Un sondage à la grandeur du Québec, pas seulement en ayant recours à un échantillon de tant de milliers de personnes.
Les Québécois ne veulent pas entendre parler de souveraineté, paraît-il ? Alors pourquoi, encore aujourd’hui, tant de plumes s’agitent à ce sujet ? Pourquoi le débat est-il encore bien vivant ?
Dire que les Québécois ne veulent pas en entendre parler, c’est faire le porte-voix de l’establishment, l’ennemi numéro 1 de tout débat de société qui le dérange. C’est encore et toujours se tirer dans le pied.
Gardons le débat bien vivant !
Oui, M. Francis Sirard, la probabilité est que la CAQ va prendre le pouvoir, ce qui devrait reléguer le PLQ aux comtés avec un bon pourcentage d’anglophones pendant que le PQ devra repenser à son objectif de simple souveraineté du Québec « la séparation » qui est trop minoritaire au Québec. Les succès passés du PQ se sont fait sous l’objectif de la souveraineté-association et de la souveraineté-partenariat, tous les 2 jetés aux poubelles pour la simple séparation, grave erreur sauf si le fédéral fait tout pour sortir le Québec du Canada..
Si la CAQ devait prendre le pouvoir, Monsieur Bousquet, ce serait un retour vers le passé. Mais, vu l’état actuel de cet «avenir» tel que perçu par plusieurs, un recul en attente d’un nouvel élan constituerait une «pause». Rien d’autre qu’une «pause» – lors de laquelle les joueurs feraient le compte de leurs billes…
Tant les souverainistes que les fédéralistes.
L’issue de la «partie» ne saurait qu’être à long terme…
Nous nous comprenons généralement bien M. Perrier. La CAQ se dit nationaliste francophile québécois, le PLQ me semble fédéraliste, nationaliste anglophile canadien, le PQ, Québec solidaire et l’ON de M. Aussant, séparatiste et l’ADQ, autonomiste dans le Canada comme notre nationalité québécoise…dans le Canada, ce qui nous en ferait 2, la canadienne et la québécoise, pour le même prix
Quelle bouillie, n’est-ce pas, Monsieur Bousquet?
La CAQ ne nous apporte rien de nouveau. Cette formation ne fait vraiment que miser sur nos indécisions. Et nous sommes apparemment très majoritairement preneurs pour cette bouillie…
La prochaine élection au Québec sera certes révélatrice de notre indécision et ras-le-bol politique, en nous ramenant malgré tout à la case «départ». Pas un pas en avant, pas un pas en arrière.
Trouvons-nous des alliés provinciaux pour nous aider à faire bouger les choses. Le Québec n’est pas seul à se plaindre du carcan canadien. Oublions un peu l’étroitesse de cette «politique québécoise» laquelle ne voit souvent pas plus loin que le bout de son nez…
Effaçons le tableau, prenons de nouvelles craies, et écrivons enfin de belles phrases et allons-y de beaux dessins évoquant un avenir réaliste dans un environnement très majoritairement anglophone en cette terre nord-américaine.
Nous, les francophones, avons des atouts que nos voisins – et alliés – n’ont pas. Nous sommes plus versatiles. Davantage capables de venir à bout de ce qui bloque ces voisins et alliés canadiens et américains.
Tout compte fait, on ne nous déteste pas. Plutôt, on nous envie…
Nous devons nous souvenir du message de M. Bouchard dans le sens de l’amélioration de notre économie avec de l’humour, comme traduit par RBO, pour 2007, à l’adresse Internet suivante, il y a presque 5 ans :
http://www.youtube.com/watch?v=BNLVlmKMtUU&feature=related
ou de RBO en Mme Marois, message de bonne année, moins directif mais bilingue, avant qu’elle améliore son anglais, pour 2008, à l’adresse Internet suivante, il y a presque 4 ans :
http://www.youtube.com/watch?v=i9pbzh04wEc&feature=related
Ne pas rire de de nos élites politiques mais, à la place, rire un peu avec eux.
J’ai oublié d’écrire, dans mon message précédent, que RBO a été justement honoré par notre Assemblée nationale aujourd’hui, ce qui le rend d’actualité.
Les 2 adresses Internet nous montre la justesse de leur adresse pour la caricature.
Je ne comprends pas pourquoi personne ne parle du parti Option Nationale. SOn chef est brillant et le projet menant à la souveraineté, intelligemment présenté.